Comment les vassaux comme Bernard TAPIE peuvent être remerciés?

Publié le par Alexandre Anizy

Bernard TAPIE le casseur d’entreprise (méthode abrégée : j’achète une entreprise en difficulté en promettant devant le Tribunal de Commerce de sauver les emplois – le maximum d’emplois -, puis dès que j’ai juridiquement les mains libres, je sabre dans le personnel, je vends les actifs juteux, bref je restructure pour pouvoir présenter le bébé à un tiers, en général un concurrent qui rachète des parts de marché … et qui va lui aussi restructurer …) a appelé à voter SARKOZY DE NAGY BOCSA. Il a même participé à quelques émissions, donné quelques entretiens.

Tout effort méritant une récompense, le cas TAPIE nécessite quelques méandres, vu le passé judiciaire et politique du lascar. Alors ?

Bernard TAPIE est en procès avec le CDR et l’EPFR (les sociétés créées pour liquider le Crédit Lyonnais) qui n’ont jamais voulu transiger.
Jean-Pierre AUBERT, Président du CDR, vient de partir en retraite. Son successeur devait être un haut fonctionnaire, Gérard BARBOT, qui en dernière minute s’est vu préféré Jean-François ROCCHI. Le Président de l’EPFR Bertrand SCHNEITER attendait le renouvellement de son mandat par Bercy : à la dernière minute, il est remplacé par un autre fonctionnaire, Bertrand SCEMANA.

Ce sont des nominations approuvées par l’Elysée.

On parie que ces nouveaux Présidents vont décréter qu’il vaut mieux un arrangement avec TAPIE plutôt que de prolonger l’affaire judiciaire.
Après la transaction et quand TAPIE aura payé ses dettes, fiscales notamment, on parie qu’il lui restera bien quelques millions d’euros : de quoi se refaire, comme dirait Nanard !

Si les nominations sont réelles, le reste n’est qu’une hypothèse, bien sûr.

Alexandre Anizy