La décroissance selon l'économiste Serge LATOUCHE

Publié le par Alexandre Anizy

Professeur d’économie à Paris – Orsay, Serge LATOUCHE se définit comme un « objecteur de croissance » et ainsi son rôle : « Le rôle de l’intellectuel n’est pas de définir des politiques, mais de lancer des idées. » Ce qu’il fait.

Il considère que le diagnostic de l’impasse est partagé et qu’il ressort des débats du Grenelle de l’environnement. La croissance en soi n’est pas le problème, mais le fait de n’avoir qu’un objectif, la croissance pour la croissance, en est un.

« Il faut décoloniser l’imaginaire, pas seulement trouver des mesurettes pour faire en sorte de prolonger la croissance » (Libération 8 octobre 2007, p.15) Car il existe par exemple une vraie contradiction entre le moratoire sur les autoroutes (dans la plateforme des ONG à Grenelle) et les projets européens (autoroutes, tunnels, TGV).

« La décolonisation de l’imaginaire consiste à changer les fondamentaux sur lesquels repose notre société de croissance. (…) Le consensus ne va pas tomber du ciel, nous sommes toxico-dépendants de la croissance et de la société de consommation. »

« On ne peut pas atterrir en douceur. Il faut un choc salutaire. » Bien, mais lequel ?

 
Et si on doit penser des transitions, il est illusoire de croire qu’on peut rendre compatibles le développement et la survie de la biosphère : Serge LATOUCHE ne croit pas à la politique des petits pas.

 
Alexandre Anizy

P.s. : Serge LATOUCHE va publier mi-octobre « Pour une décroissance sereine » aux éditions Mille et une nuits.

Publié dans Notes générales

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