ALCATEL LUCENT s'appauvrit, TCHURUK et RUSSO font leur miel
Rien que des faits et des chiffres.
En 1995, ALCATEL, c’est 150 milliards de francs de chiffre d’affaires avec 196.000 salariés. En quelques mois, le brillant TCHURUK liquide 40 milliards de francs d’actifs … et passe une provision record de 25 milliards de francs, en vertu de la chanson bien connue (la faute à mon prédécesseur qui était un imbécile … et mon successeur est un intrigant), qui plonge le Groupe dans le rouge.
En 1998 (le 17 septembre), l’action ALCATEL perd en Bourse en une séance 38 % de sa valeur : TCHURUK répond par un nouveau plan d’austérité (c’est sa grande spécialité, de toute évidence) avec nouveau démantèlement. Que croyez-vous qu’il arriva ?
En 2000, ALCATEL est devenu un « pure player » 100 % télécoms : l’éclatement de la bulle Internet plonge à nouveau ALCATEL dans le bain de sang. Réponse du brillant polytechnicien TCHURUK : réduction du CA, fermeture d’usines, baisse des effectifs… Vous avez compris la médecine du professeur TCHURUK, l’industriel qui essaya de vendre le concept de « l’entreprise sans usine ».
Dans un dialogue fameux, Michel AUDIARD disait de mémoire : « Les cons osent tout : c’est à ça qu’on les reconnaît. »
En 2007, ALCATEL, c’est 80.000 salariés, que le plan Patricia RUSSO de février 2007 veut diminuer de 12.500 emplois. Un Plan qui va s’aggraver cette semaine, puisque les bénéfices de la fusion avec LUCENT n’étaient que des chimères…
Lorsqu’il s’agit de fusions – acquisitions, les analystes financiers réagissent comme des gogos, en croyant que 1 + 1 feront 2 voire plus, car les statistiques montrent que le résultat est le plus souvent proche du 1,5 !
En 2000, Serge TCHURUK touchait déjà une rémunération de 2,6 millions d’euros (17,5 millions de francs) hors stock-options qui s’élevaient à 20 millions € selon Jean-François KAHN en 2001 (la France du fric).
En 2006, Serge TCHURUK a touché une rémunération de 2,5 millions € hors stock-options, et une indemnité de départ (du poste de PDG) de 5,6 millions € (ceci fut négocié en 1995 lors de son embauche : sa fortune était déjà faite…).
En 2006, Patricia RUSSO a touché 1,9 millions € et 390.000 stock-options, malgré les résultats calamiteux. En 2007, elle touchera 1,2 million d'euros (fixe) auquel s'ajoutera une part variable qui pourra monter jusqu'à 0,9 million d'euros. D'autre part, le conseil d'administration lui a alloué 800.000 stock options pour 2007 (à 9,10 euros).
De plus, la résolution 9 qui abordait la question des "engagements" financiers du groupe à l'égard de Mme RUSSO a été votée à 89,5% des voix : cette mesure prévoit que Mme RUSSO bénéficiera en cas de départ de deux ans de salaires (fixe et variable).
Alexandre Anizy