Armes de Destruction Massive, Acte 2, l'Iran
Dans leur propagande contre les Forces du Mal, tout le monde sait maintenant que les Etats-Unis n’ont reculé devant rien face à l’IRAK, en fournissant aux médias du monde entier (notamment ceux du milliardaire Rupert MURDOCH), à leurs alliés, etc., de soi-disant preuves concernant l’existence d’Armes de Destruction Massive (ADM) : tout était bidonné.
On sait aussi que le haut fonctionnaire américain qui a osé dire ce qu’il savait a vu sa femme (agent secret par ailleurs) dénoncée, livrée à la curée médiatique par l’entourage du Président BUSH…
Avec l’IRAN, sur le plan diplomatique, les choses avancent plus facilement pour les Etats-Unis : en effet, qui s’oppose en Occident au durcissement des sanctions ? Mais il existe une petite épine qu’il va falloir réduire au silence ou bien disqualifier : le chef de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) Mohammed ELBARADEI.
Car ce monsieur continue à faire son travail quand il affirme :
« Il y a toujours beaucoup de points d’interrogation. Mais avons-nous vu en Iran les éléments nucléaires qui peuvent être rapidement transformés en arme ? Non. Avons-nous vu un programme actif de militarisation du nucléaire ? Non. »
C’est gênant.
Par exemple, Mr Aaron ABRAMOVITCH, Directeur Général du Ministère des Affaires étrangères, accuse Mr ELBARADEI de « saboter les efforts internationaux » qui veulent durcir les sanctions contre Téhéran. Par exemple, le Jerusalem Post accuse Mr ELBARADEI de « complicité » avec le programme d’arme nucléaire iranienne.
Par exemple, le Général Yossi BAIDATZ, chef des Services de Renseignements militaires israéliens, affirment péremptoirement que « dans le pire des cas, l’IRAN accèdera à l’arme nucléaire d’ici à 2009, s’il n’est pas confronté à des difficultés ». Les preuves : aucune.
Il faut bien entendu croire sur parole le général israélien … comme d’aucuns ont cru (ou ont feint) aux dossiers des Services de Renseignements américains dans l’affaire irakienne.
L’encerclement de l’empêcheur ELBARADEI a porté ses fruits, puisque le rapport présenté par l’AIEA, bien qu’il relève des « progrès substantiels » de l’Iran dans sa coopération avec les inspecteurs nucléaires, constate qu’il est incapable de statuer sur la nature du nucléaire iranien, parce que la coopération iranienne est plus réactive que proactive.
L’affirmation de cette impuissance, du fait de l’Iran, permet aux Etats-Unis de demander de nouvelles sanctions économiques à l’encontre de l’Iran au Conseil de Sécurité.
Où s’arrêteront-ils ?
Alexandre Anizy