Les bidouillages de l'INSEE

Publié le par Alexandre Anizy

Comme promis, l’INSEE a publié le 12 novembre les chiffres relatifs au chômage, après le gel décidé peu avant les élections présidentielles.
Comme prévu, l’INSEE est retombé sur ses pattes sans perdre la face.

Comment fait-on pour passer d’une révision à la hausse en mars à une stagnation du taux de chômage à 8,1 % pour le 2ème trimestre ?
Vous devinez la démarche, nous n’en doutons pas : le bidouillage.

3 changements méthodologiques ont été opérés :

  • L’alignement sur la définition stricte des chômeurs selon Eurostat, soit (0,7 point) ;
  • Relance des sondés permettant in fine de réévaluer à la baisse son estimation, soit (0,1 point) ;
  • Modification des méthodes de pondération de données et exclusion des personnes vivant en foyers, internats, hôpitaux, prisons, soit en tout (0,2 point).

Ainsi, contrairement à l’ANPE qui sortait des chiffres annonçant une baisse des demandeurs d’emploi dès 2005 dont le gouvernement de GALOUZEAU DE VILLEPIN se vantait mois après mois, le taux de chômage serait resté stable à 8,8 % de la population active en 2004, 2005 et 2006.

 

La révision à la hausse, bien que masquée, est de 1 point, selon le statisticien Thomas COURTROT.

Le chômage est donc au niveau de 2002.


Alexandre Anizy