Bille de chêne de Yanny Hureaux
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, vivre dans les Ardennes profondes, à 15 kilomètres au nord de Charleville, n'était pas une sinécure. Mais l'envie de s'en sortir sans rien demander, alliée à une pratique ancestrale de la débrouillardise, c'est ce que raconte Yanny Hureaux, avec le talent que nous lui connaissons, dans « bille de chêne » (JC Lattès, 1996, 269 pages, 16,80 €)
Il n'est pas nécessaire de connaître cette contrée, et encore moins Gespunsart, pour apprécier le tableau de l'enfance forestière de l'auteur, parce que chacun y retrouvera un peu de la sienne.
On pense alors aux « ritals » de Cavanna, au « cheval d'orgueil » de Pierre-Jakez Hélias : c'est dire le niveau d'excellence.
Alexandre Anizy