Donna Tartt n'a pas coupé dans le chardonneret
Face au pavé digeste de Donna Tartt, auteur américain culte (quel média français n'a pas sorti "son" papier dithyrambique ?), il importe d'être bref.
Le chardonneret (Plon, janvier 2014, livrel à 14,99 € - trop cher !) est un roman bien ficelé, qui aurait gagné en efficacité s'il avait été plus court. C'est une production typique des écoles américaines qui inondent le marché. Heureusement, l'auteur a l'élégance de se faire rare.
Disons-le autrement : la rareté et la qualité de Donna Tartt sont des objectifs que Joyce Carol Oates devrait se donner (i.e. publier un texte de haute tenue tous les dix ans environ), plutôt que d'encombrer les tables des librairies avec ses multiples publications mineures. (1)
Compte tenu de son format, le dernier Tartt aurait fait un excellent roman de plage, si l'éditeur avait osé livrer bataille à la médiocrité.
Alexandre Anizy
(1) lire notre billet
http://www.alexandreanizy.com/article-le-fatras-de-joyce-carol-oates-122377000.html