En croix, Célia Houdart !

Publié le par Alexandre Anizy

Heureusement, nous ne connaissons pas Célia Houdart : à chacun sa « cruz »!

« Le patron » (éditeur P.O.L, mai 2009, 123 pages, 12 €) n'est pas un roman ; c'est un récit plus qu'épuré : évidé. Avec cette prose fumeuse, le lecteur ne risque même pas le vertige.


Le style sauve-t-il le produit ? Non.

« La deuxième séance de pose chez Monsieur Serge fut particulièrement silencieuse. C'était le lendemain d'un arbitrage de match en plein air, Monsieur Serge n'avait plus un atome de voix. Il donna des indications à ses modèles en parlant tout bas. Bilal et Iris devaient lire sur ses lèvres. » (p.33)

Sujet, verbe, complément ; proposition subordonnée en accessoire épisodique. Quelle aridité !


Pourquoi cet éditeur réputé a-t-il soutenu ces brumes sèches ?

Cette fumigation serait-elle un produit de nécessité (de trésorerie) pour lui ?


Pour l'auteur comme pour l'éditeur : consternant.


Alexandre Anizy

 

 

Publié dans Notes culturelles

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