Epuisement du storytelling : Sarkozy de Nagy Bocsa et le mur de Berlin, et le fils Pierre etc.
Nous n’avons jamais douté du talent politique de Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa. Nous pensons même qu’il n’a pas encore montré tout son potentiel, toute sa mesure … et sa démesure.
Philippe Manière ne se trompait pas lorsqu’il écrivait (1) : « Sarko, aboutissement ultime du storytelling, c’est l’homme qui raconte une histoire par jour. »
En effet, sur sa page Facebook, le Président ubiquiste a raconté ce week-end comment il avait vécu à Berlin la chute du mur le 9 novembre 1989 : une histoire reprise telle quelle par les médias de ses amis.
Seulement voilà, à Libération, il y a encore des journalistes qui font leur métier honorablement, comme Alain Auffray par exemple. Pour faire simple, disons qu’il doute de la véracité du récit proposé.
(L’hypothèse la plus probable : le 9 novembre 1989, il était à Colombey pour l’anniversaire de la mort du Général de Gaulle)
Philippe Manière ajoutait :
« Le scandale de l’Epad a jeté un doute profond sur la dimension désintéressée de la geste sarkozyenne : on ne peut pas à la fois « faire don de sa personne » et placer ses proches. L’affaire des discours « copiés-collés » entache, elle, la réputation de spontanéité et d’infatigabilité du chef. Elle dévoile l’artifice de la posture. »
Que révèle la suite ?
On apprend maintenant que l’Elysée est intervenu pour que Pierre Sarkozy de Nagy Bocsa, l’autre fils (producteur de rap), obtienne finalement une subvention qu’on venait de lui refuser …
Jusqu’où irons-nous avec la geste sarkozyenne ?
Alexandre Anizy
(1) Marianne du 7 novembre 2009