L'angélisme de Simonetta Greggio
Nous ne connaissons pas Simonetta Greggio, sinon par son roman « la douceur des hommes » (Stock 2005, 177 pages, 17 €), que nous avons modérément goûté ( lire http://www.alexandreanizy.com/article-7069122.html ), sinon par la publicité et la couverture médiatique exceptionnelle de son dernier opus « la dolce vita ». Il semble que nous ayons tort de ne pas prendre en considération cette gentille personne, puisque la presse française lui ouvre facilement ses colonnes.
Comme le Monde daté du 27 janvier, avec un papier sur l'affaire Cesare Battisti dont le sous-titre est "État de droit, l'Italie n'est pas la Libye".
De toute évidence, Simonetta Greggio n'a pas passé des heures sur les documents de l'affaire. Du moins pas autant que Fred Vargas, qui répond méticuleusement et finement à un intellectuel agité, Antonio Tabucchi, qui défend la vérité judiciaire italienne sans faire l'effort d'un travail personnel de recherche, dans ce même numéro du Monde (à la même page). Non, Simonetta Greggio se contente de broder autour du thème de l'amnésie et de l'amnistie, autour de généralités sur la facture présente des actes passés, sur le respect de la souveraineté des démocraties …
Que l'Italie soit un État de droit, nous n'en doutons pas, chère Simonetta Greggio, puisque le premier des voyous y échappe légalement aux poursuites.
C'est pourquoi nous félicitons le Président brésilien Lula de ne pas avoir extradé Cesare Battisti.
Alexandre Anizy