L'économiste Pastré oublie le banquier Pastré
Les dirigeants des États de l'Union européenne Allemande viennent de décider de secourir les banques irlandaises pour sauver leurs propres banques, à commencer par les Anglaises et les Allemandes. Autrement dit, les contribuables vont payer pour que les bilans et les résultats des banques européennes ne soient pas touchés par la quasi faillite du système bancaire irlandais.
Interrogé par Libération, l'économiste Olivier Pastré affirme que, dans ce sauvetage, on ne peut pas être contre la mise à contribution des banques, mais que « le faire maintenant serait suicidaire », parce que « nous sommes sur le fil du rasoir. La crise peut s'aggraver. ». Il précise même que « si l'on pense que la crise est terminée, alors il faut faire payer les banques. »
Pour l'économiste Pastré, le timing est primordial.
Vraiment ?
Dans cet entretien, évidemment le banquier Pastré, qui a oublié de se présenter, n'a pas pris la parole. Est-ce là une attitude noble ?
Alexandre Anizy