L'ennui chez Pierre Michon
L'incipit donne à penser que l'on va plonger dans une œuvre de qualité supérieure :
« Il était de taille médiocre, effacé, mais il retenait l'attention par son silence fiévreux, son enjouement sombre, ses manières tour à tour arrogantes et obliques – torves, on l'a dit. »
Et puis rien. Un assemblage hétéroclite, une construction futile d'un écrivain sans tripe.
On s'ennuie grave avec « les onze » de Pierre Michon (Verdier, avril 2009, 137 pages, 14 €), et pas de vuvuzela pour vous réveiller.
Alexandre Anizy