Le fatras de Joyce Carol Oates
Longtemps nous avons eu une prévention à l'égard de cette Américaine qui écrit plus vite que son ombre : Joyce Carol Oates. Par bonheur, nous commençâmes avec son roman Les chutes (1). Porté par un courant de sympathie et curieux de voir une autre version du monde universitaire de l'empire (force est de constater que nous abordons à nouveau Oates pour une raison particulière), nous attaquâmes Mudwoman (éditions Philippe Rey, 2013, livrel à 16,99 € - un prix honteux !).
Attaquer est le bon mot, puisque c'est une mosaïque complexe, pour ne pas dire confuse, qui se tient entre les mains du lecteur perplexe mais bienveillant. Au bout du texte, c'est une histoire sans grand intérêt racontée dans un cadre narratif savamment déconstruit (Oates étant professeur de littérature, est-ce le résultat d'un exercice utile à son cours ?), mais dans un style déplaisant.
Quel ennui !
En ce qui concerne le monde universitaire, le roman de John Williams, titré Stoner , est d'un autre tonneau. (2)
Et en ce qui concerne Joyce Carol Oates, nous disons qu'elle aurait pu être une feuilletoniste réputée pour sa qualité et sa quantité, au lieu d'encombrer de son fatras les rayons des bibliothèques.
Alexandre Anizy
(1) http://www.alexandreanizy.com/article-l-ascension-des-chutes-par-joyce-carol-oates-113984086.html
(2) http://www.alexandreanizy.com/article-stoner-le-chef-d-oeuvre-de-john-williams-97200814.html