Le Feu selon Henri Barbusse
Pour notre part, nous ne pouvons pas nous contenter en ce qui concerne 14-18, l'événement qui engendra bien d'autres saloperies au cours du XXe siècle, du survol habile d'un faiseur comme Jean Echenoz avec son 14 : il importe d'en dire plus sur cette boucherie. Il suffit pour aujourd'hui de renvoyer le lecteur à Henri Barbusse, dont Le Feu (le livrel est gratuit) a obtenu le prix Goncourt 1916.
Dans ce journal d'une escouade (sous-titre du roman), l'auteur relate la vie ordinaire des soldats sur le front.
« Biquet raconte ses tribulations suppliantes pour trouver une blanchisseuse qui consente à lui rendre le service d'laver du linge, mais « c'était chérot, foutre ! ». » (p.66)
Barbusse rapporte tout, usant à bon escient du langage populaire.
Si par goût ou fantaisie on s'égare sur le chemin littéraire de monsieur Echenoz, il convient de lire Le Feu d'Henri Barbusse pour ne pas perdre contact avec la réalité.
Alexandre Anizy