Le pardon de Jacques CHESSEX
L’écrivain suisse Jacques Chessex est mort vendredi soir d’une crise cardiaque, au début d’une conférence.
En janvier 2008, il avait publié « Pardon mère » (Grasset, 215 pages, 17,50 €). Comme c’était un auteur fécond, nous y avons trouvé bien entendu quelques pages admirables, notamment le premier chapitre.
Il évoque aussi « ma mère » de Georges Bataille (voir notre note du 7 mai 2008, http://www.alexandreanizy.com/article-19351659.html ) :
« (…) je l’ai violemment rejeté. En même temps une fascination stylistique m’aimantait dans ce vertige. Comme on injurie Dieu, injurier sa propre mère. » (p.109)
Il parle aussi de « ma mère » de Richard Ford, qui fut une « halte assez bonne » (sic), et bien sûr « le livre de ma mère » d’Albert Cohen (voir notre note du 6 mai 2008, http://www.alexandreanizy.com/article-19324790.html ), qu’il apprécie évidemment, mais où il décèle une part de mise en scène du diplomate.
Mais le défaut du livre est annoncé dans le titre : la séance de regrets, de reproches, d’auto-flagellation, nous paraît interminable parce que répétitive. Bien qu’il ait certainement beaucoup raturé, nous pensons qu’il reste encore trop de gras. C’est dommage.
Alexandre Anizy