Le poète Jean Sénac porté au pinacle
En 1999, les éditions Actes Sud publiait les « œuvres poétiques » de Jean SéNAC (831 pages, 199 FF) : remercions cette entreprise d’avoir osé ce projet insensé d’un point de vue financier.
René de CECCATTY commençait sa préface par ses mots : « La poésie aura le dernier mot, comme pour PASOLINI. De la vie tragiquement terminée dans une cave, la nuit du 29 ou 30 août 1973, reste une œuvre considérable que l’on peut désormais classer à la hauteur de LORCA, de WHITMAN, de CAVAFY, de PENNA et bien sûr de ce frère dont il admirait l’œuvre cinématographique, mais qui, lui-même, ignorait leur proximité, Pier Paolo PASOLINI. » (p.9)
Les références sont élogieuses, ce qui n’est pas exceptionnel dans une préface. Mais, pour tout vous dire, la production nous paraît de qualité inégale et surtout, nous n’avons pas entendu une musique personnelle dans ces feuillets épars.
Bien sûr, nous appréciâmes quelques morceaux qui raviront les chercheurs d’étoiles. A ceux-là, le livre est destiné.
Alexandre Anizy
P.-S. : dans les Lettres Françaises de mai 2012, vous trouverez un dossier sur ce poète assassiné.