Le Président allemand Horst Köhler dit en premier
Le Président allemand Horst Köhler a démissionné abruptement le 31 mai 2010 après avoir soulevé un tollé national à son retour d'Afghanistan, en affirmant que l'action militaire allemande à l'étranger est « nécessaire pour maintenir nos intérêts comme, par exemple, libérer les routes commerciales ou prévenir des instabilités régionales qui pourraient avoir un impact négatif sur nos perspectives en termes de commerce, d'emplois et de revenus ».
Horst Köhler avait une longue carrière de haut fonctionnaire, qu'il finit comme dirigeant du FMI, avant d'entrer pleinement en politique sous la bannière du CDU, le parti de Mutti Merkel. Qu'il est étrange de voir la presse qualifier généralement de gaffe ce propos sensé, auquel l'oligarchie allemande adhère.
Mais voilà, le peuple allemand est hostile à ses expéditions militaires en terres étrangères, notamment à celle d'Afghanistan. Alors il fallait lui concéder quelque chose, surtout après le comportement peu glorieux de l'État-major et la débandade lamentable de son aristocrate ministre !
Guy Béart chantait autrefois :
« (…) le premier qui dit se trouve toujours sacrifié (...) » (la vérité)
Alexandre Anizy