Le prochain Grégoire Delacourt n'est pas dans la liste de mes envies
Le publicitaire Grégoire Delacourt a connu le succès en 2012 avec un court roman, la liste de mes envies (éditions JC Lattès, février 2012, livrel de 96 pages - sur un mobile). C'est tant mieux pour lui.
Mais en lisant l'ouvrage, nous restâmes insensibles à cette historiette mélodramatique dont le style très dépouillé, où les énumérations s'accumulent même en dehors de la fameuse liste, ne parvint pas à la sauver.
« Une fois, il m'a dit que j'étais belle. Il y a plus de vingt ans et j'avais un peu plus de vingt ans. J'étais joliment vêtue, une robe bleue, une ceinture dorée, un faux air de Dior ; il voulait coucher avec moi. Son compliment eut raison de mes jolis vêtements. » (p.8)
Pire. Plus nous lisions, plus nous pensions à un autre publicitaire dont l’œuvre cinématographique montre paradoxalement le plus profond mépris pour l'espèce humaine en générale, et les petites gens en particulier. Il s'agit d'Etienne Chatiliez. Une curieuse sensation pour un livre dit populaire.
Alexandre Anizy