Mali : d'accord avec Galouzeau de Villepin, diantre !

Publié le par Alexandre Anizy

 

En préambule, rappelons que nous n'avons aucune sympathie pour Dominique Galouzeau de Villepin, ni pour les idées qu'il défend mal, ni pour le politicien douteux, ni pour l'individu. Mais lorsqu'il se concentre sur son premier métier, i.e. la diplomatie, l'homme produit encore de bonnes analyses, comme celle sur l'entrée en guerre de la France au Mali¹.

 

Résumons son propos.

Leçons des guerres perdues en Afghanistan, Irak, Libye :

  • « Jamais ces guerres n'ont bâti un État solide et démocratique. » ;

  • « Jamais ces guerres n'ont permis de venir à bout de terroristes essaimant dans la région. » ;

  • « Pire encore, ces guerres sont un engrenage. Chacune crée les conditions de la suivante. ».

Parce qu' « Au Mali, aucune des conditions de la réussite n'est réunie », il fait le constat et la prévision suivante :

  • « Nous nous battrons à l'aveuglette, faute de but de guerre. Arrêter la progression des djihadistes vers le sud, reconquérir le nord du pays, éradiquer les bases d'Aqmi sont autant de guerres différentes. » [qui demandent par conséquent une stratégie et des moyens différents. NdAA] ;

  • « Nous nous battrons seuls, faute de partenaire malien solide. » ;

  • « Nous nous battrons dans le vide, faute d'appui régional solide. ».

L'échec est au bout du fusil, mise à part la remontée sondagière du Président culbuto-molletiste qu'on présente déjà comme le Chef de guerre...

 

« Comment le virus néoconservateur a-t-il pu gagner ainsi tous les esprits ? », s'interroge-t-il, avant de rappeler son ambition pour la France.

En effet, quand on entend une Nathalie Kosciusko-Morizet déclarer² qu'elle approuve l'intervention française au Mali pour les mêmes raisons qu'elle approuvait celle en Afghanistan, on se dit que cette polytechnicienne de salon, qualifiée « d'emmerdeuse » par ses amis politiques (pas tous, évidemment), n'a rien appris des expériences passées : n'est-ce pas ce qui caractérise les imbéciles ?

Force est de constater que la connerie est équitablement distribuée dans l'ensemble de la population.

Jouez tambours, sonnez trompettes : les politiciens cyniques sont de retour au Quartier Général.

 

Alexandre Anizy

 

(¹) : Journal du Dimanche du 13 janvier 2013

(²) : au journal télévisé de France 2 de 13 h, dimanche 13 janvier 2013