Nicolas Dupont-Aignan contre l'Europe vassal des USA (III)

Publié le par Alexandre Anizy

 

Pour les oligarques, l'euro c'est notre problème et leur poule aux oeufs d'or.

« Aujourd'hui il ne faut pas se mentir. C'est eux ou nous. Eux qui restent ou nous qui en sortons. »

Nicolas Dupont-Aignan (« l'euro, les banquiers et la mondialisation L'arnaque du siècle », éditions du Rocher, avril 2011, 154 pages, 13 € ; p.97)

Mais que veulent-ils exactement et quelle est leur méthode d'action ?

Alain Peyrefitte au début des années 60 a décrit la méthode :

« C'est le système Monnet. Il consiste précisément à créer des institutions dont on ne peut sortir qu'en accroissant la dose de supranationalité. Chaque difficulté nouvelle nous entraîne dans un engrenage qui pousse un peu plus à l’État fédéral et dessaisit un peu plus les gouvernements nationaux. » (cité p.101)

Le commissaire européen Thibaud de Silguy ne disait pas autre chose quand il comparait l'euro à « une autoroute sans sortie ».

Concernant l'objectif, nous rappelons ici le livre de Jean-Pierre Chevènement titré « la faute à Monnet ».

Nicolas Dupont-Aignan cite l'ancien député européen Jean-Louis Bourlanges qui résume bien leur ambition :

« L' Europe est un héritage, mais l'Union Européenne est un projet politique. »

C'est pourquoi l'entrée de la Turquie dans l'UE va de soi dans cette vision de l'Europe qui « consiste à faire du continent un sous-ensemble géographique de la mondialisation et du libre-échange total » (p.103)

Pure affabulation ? Pas du tout. C'est déjà écrit dans le discret "Agenda Transatlantique", « avatar du traité de l'Atlantique Nord ayant créé l'OTAN en 1949, qui prévoit la constitution, à l'horizon 2015, d'une zone unifiée de libre-échange des 2 côtés de l'Atlantique et la multiplication des ponts de toutes natures (y compris politique et institutionnelle) ». (p.104-105)

Si l'oligarchie française est une et indivisible , sa représentation politique est segmentée pour ratisser large, assurant ainsi une domination sans partage dans tous les lieux de pouvoir. Edouard Balladur et Dominique Strauss-Kahn sont les plus fervents partisans de cet atlantisme qui a son parti, l'UMPS.

 

Vous pensez peut-être que Dupont-Aignan vire paranoïaque ? Vous auriez tort. Il existe un officiel "Conseil européen des relations étrangères" , où l'on trouve Pierre Moscovici (dans ces officines, toujours prêt pour servir celui-là, sorte de double PS d'un Pierre Lellouche), Dominique Strauss-Kahn, Pascal Lamy (le social-traître patron de l'OMC), Lionel Jospin, Daniel Cohn-Bandit, Alain Minc, un Conseil « qui publie d'étranges conclusions sur un "new deal pour l'eurozone", "pourquoi l'Europe est la nouvelle Allemagne" ou "à travers l'Europe post-américaine" » (p.107).

Maintenant vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas. (à suivre)

 

Alexandre Anizy