Ô Guez, ô Guez
Dans le train qui nous conduisait vers Evian, le roman de Jérémie Guez tomba littéralement sous nos yeux sur le comptoir de la voiture-bar, où Cédric Klapisch faisait la lecture à un môme en buvant un café. Ce n'est pas la couverture de Balancé dans les cordes (tel est le titre ; J'ai lu, février 2013, 188 pages, 5,60 €), ni le fait qu'il ait glané le prix Sncf du polar 2013, qui ont provoqué cet achat impulsif, mais plutôt la 4ème bien conçue.
Et dans le TGV qui nous emmenait vers notre station d'hiver préférée, un paradis blanc où les voitures sont bannies, nous lûmes la prose au cordeau de Jérémie Guez. Si dans ce polar efficace digne de la tradition américaine on trouve aussi le fatum du maître Léo Malet, l'auteur aurait gagné en profondeur s'il avait daigné apporter plus d'éclaircissements psychologiques sur le choix final du héros.
Quoi qu'il en soit pour le Tony,
ô gué, ô gué,
ça le fait pour Jérémie,
ô Guez, ô Guez,
Mais pour l'adaptation,
faudra trouver l'champion...
Alexandre Anizy