Philippe Aghion ne repense pas grand-chose

Publié le par Alexandre Anizy

En mai 2009, nous avions raillé les travaux de Philippe Aghion, une sorte de caricature de l’économiste français.

http://www.alexandreanizy.com/article-31995702.html

Comme cet enseignant-chercheur qui se dit de gauche est en pleine promotion d’un essai ("tonique" selon le Nouvel Observateur…), il convient de repositionner le bonhomme à sa juste place.

 

Pour quelqu’un qui prétend repenser l’Etat, la banalité de ses priorités économiques est consternante :

« Ce que nous proposons, c’est un Etat économe qui agit du côté de l’offre, cible ses investissements vers les domaines les plus porteurs de croissance [nous n’échappons pas au concept fumeux de "l’économie de la connaissance", ndAA] et conditionne ses investissements publics à la mise en place de bonnes règles de gouvernance. » (in Nouvel Observateur du 15 septembre 2011)

On croirait entendre une déclaration indigente de Christine Lagarde, l’ex incompétente ministre de l’économie retournée dans ses pénates.  

 

Et lorsque cet homme de droite déclare que 

« La gauche française à vocation à réformer l’Etat pour le mettre aux normes de justice et d’impartialité qui prévalent chez nos voisins européens les plus avancés. » (idem),

il faut traduire ainsi : la mission de la gauche PSUMP est de dégraisser l’Etat. Mais n’est-ce pas le projet politique de la bande à Sarkozy Nagy Bocsa ? En réalité, Philippe Aghion est un cynique : il sait que le dépeçage sera plus facile et plus profond lorsqu’il sera opéré sous le masque du radical-socialisme. Comme le capitalisme français (sans capitaux) a été transformé pour son plus grand bien en 1981 sous l’impulsion du francisquain Mitterrand.

 

« Il faut tourner la page de la social-démocratie de la consommation et de la redistribution pures pour ouvrir celle, proposée dans ce livre, d’une social-démocratie de l’investissement et de l’innovation. » (ibidem)

En fait, ne pas ouvrir ce livre insignifiant est le bon geste.

 

 

Alexandre Anizy