PMA et GPA : l'hypocrisie de la noblesse républicaine
Dans le dossier du « mariage pour les homosexuel(le)s »¹, le gouvernement vient de montrer toute sa filouterie, par précipitation : sûr de son nombre au parlement, il arrange déjà les choses (pour contribuer à la jurisprudence ? Pour répondre à un besoin particulier et urgent ?) avec une circulaire du garde des sceaux Christiane Taubira, qui recommande de délivrer la nationalité française aux enfants nés à l'étranger d'un père français ayant usé de la gestation pour autrui (GPA).
Nous n'entrerons pas dans ce débat indécent, quand la France compte 5 millions de sans-emploi et 8 millions de pauvres.
Mais nous tenons à souligner la lâcheté et l'ironie de la noblesse républicaine (ou pas) : pour faire passer des lois régressives (en l'occurrence, celle de traiter l'humain comme une marchandise : la mère porteuse livre pour un salaire de misère un produit qu'elle a fabriqué, n'est-ce pas?), les nantis trouvent toujours un idiot utile : aujourd'hui, c'est la noire Taubira, pour exploiter le corps des femmes nécessiteuses ; hier, c'était l'ouvrier Bérégovoy, pour libéraliser le marché financier.
Au jour d'aujourd'hui, si les lanternes utiles ne manquent pas, les Diogène font défaut.
Alexandre Anizy
(¹) : la sociologue Nathalie Heinich a écrit un excellent article sur le sujet (Libération du 27 janvier 2013)