Quand le journal Le Monde découvre l'égoïsme de l'Allemagne
Organe central de la divulgation de la pensée unique, le journal Le Monde découvre hier l'égoïsme de l'Allemagne dans son éditorial. Il est vrai que Mutti Merkel vient de jouer un sale tour à ces propagandistes sournois.
« L'Allemagne est la première puissance industrielle d'Europe. Personne n'en doute. Cela ne l'autorise pas, pour autant, à torpiller comme elle l'a fait le projet de fusion entre le géant de l'aéronautique EADS (…) et le groupe britannique de défense BAerospace. »
Toujours aveuglés par leur idéologie unique et supranationale, ils réduisent leur analyse à une affaire de personne :
« Sur ce dossier, la chancelière s'est donc montrée politiquement provinciale et industriellement impérialiste. »
Ils n'ont pas lâché le mot « populiste », mais le cœur y était sans doute.
Or, Mutti Merkel ne fait que prolonger la vision allemande de l'Europe, telle que Helmut Kohl (par exemple : oui à l'ECU à condition d'être un euro allemand) et Gerhard Schroder (par exemple : des lois sociales et fiscales consternantes pour doper la compétitivité au détriment de ses « partenaires » européens) l'ont appliquée.
Mais la France n'a pas de leçon à donner : n'est-ce pas elle qui a torpillé le projet européen en 1973, quand Georges Pompidou le banquier fait entrer le Royaume-Uni dans l'Union Européenne (et on connaît la suite, notamment avec le grisbi de Miss Maggie …) ; en 1973, quand un certain Giscard d'Estaing sous l'autorité de Georges Pompidou le banquier signe une loi qui obligera l’État à se financer uniquement sur le Marché (on en subit aujourd'hui les conséquences iniques et anti-françaises).
Mais passée cette colère malsaine, les analystes du journal Le Monde changeront-ils leur logiciel ? Non.
Alexandre Anizy