Que font réellement les banques ?

Publié le par Alexandre Anizy

Certains d’entre vous ont peut-être été surpris d’entendre, chacun à sa façon, le boss de la FED Bern Bernanke, l’euro imperator Jean-Claude Trichet de la BCE, la chancelière allemande Mutti Merkel, et même l’incompétent ministre de l’économie Christine Lagarde, exhorter les banques à soutenir les signes ténus d’une reprise évanescente. Pourquoi lancèrent-ils cet appel ?

 

Jeudi 26 novembre, le jour où Dubaï révélait sa situation financière catastrophique, la Banque de France publiait des chiffres ô combien intéressants ! En octobre 2009, pour le 2ème mois consécutif, le montant global des crédits bancaires aux entreprises était en baisse.

La contraction de l’encours de crédit aux entreprises non financières est de (1,6) % en octobre, après (0,5) % en septembre. Précisément, cette contraction est principalement due à une baisse importante des encours des crédits de trésorerie, soit (15,6) %, quand la hausse des crédits à l’investissement apparaît de plus en plus modeste (soit 3,6 %).

Traduisons : des entreprises qui sont rentables et qui ont un carnet de commandes rempli périront du fait d’une trésorerie dépendante du secteur bancaire.

 

Vous pensez peut-être que c’est un phénomène purement français. Que nenni ! La Banque Centrale Européenne (BCE) a publié également ses statistiques. Pour le 2ème mois consécutif dans la zone euro, les prêts aux ménages et aux entreprises ont diminué : (0,8) % en octobre après (0,3) % en septembre. Précisément, les prêts aux entreprises baissent de 1,2 %, et ceux destinés aux particuliers de 0,1 %.

C’est la 1ère fois depuis que ces statistiques existent, c'est-à-dire 1992, que ce recul répété apparaît.

 

Force est de constater que le système bancaire rechigne à financer l’économie réelle. Pourquoi ?

Nous donnerons une explication dans les prochaines notes.

 

 

Alexandre Anizy