Thierry Lepaon sur le bec !

Publié le par Alexandre Anizy

            De quoi Thierry Lepaon est-il le nom ? Après une rénovation d'appartement de fonction à plus de 100.000 euros, un réagencement de son bureau à 62.000 euros, la CGT dont il est le patron semble découvrir une autre turpitude du lascar : alors que son syndicat y est opposé par principe, Thierry Lepaon aurait signé une rupture conventionnelle de contrat... et touché les indemnités, quand il était secrétaire général régional de la CGT Normandie.

            L'amoralité de ce personnage semble maintenant évidente.

            On pouvait déjà se faire une idée si l'on connaissait les circonstances de son entrée chez Moulinex, l'entreprise où Lepaon s'est illustré dans la lutte syndicale. Rappelons les faits.

 

            En 1983, le DRH de Moulinex, un certain Alfred Sirven qui développa son approche vénale des relations sociales dans l'affaire Elf, veut briser une CFDT puissante et vindicative dans l'entreprise, alors que la CGT y est quasiment inexistante. Pour cela, il contacte le patron de la fédération CGT de la métallurgie ( un certain André Sainjon de sensibilité chrétienne qui s'illustrera plus tard en devenant un député européen radical, qui ensuite se recyclera en capitaine d'industrie : on n'est pas vraiment dans du beau linge ) pour lui proposer de faire entrer un syndicaliste CGT dans l'usine de Cormelles-le-Royal. Faute de militant disponible, la CGT aurait demandé un candidat au Parti Communiste local... qui a brillamment rempli sa mission puisque 20 ans plus tard la CGT de Lepaon récoltait 40 % des suffrages dans l'entreprise.

 

            On constate qu'un haute idée de la défense de la classe ouvrière est au commencement de la carrière syndicale de Thierry Lepaon. La suite est à l'avenant.

 

 

Alexandre Anizy