L'ex serviteur de la pseudo-élite affirme son intention de faire un pas de plus dans la sécession.
Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa vient d'être condamné pour corruption. Il a immédiatement interjeté appel, ce qui suspend sa peine d'un an ferme de prison, et tous ses copains ont eu accès aux médias qui appartiennent aux milliardaires (Arnault, Niel, Dassault, Bouygues, etc.) pour bombarder la populace de leur message : soutien amical et consternation devant ce jugement inique.
A la radio ce matin, un certain Renaud Muselier (vieux politicard marseillais devenu président de la région PACA) semblait découvrir la quasi irresponsabilité des juges dans l'exercice de leur fonction, et donc leur impunité. "Qui jugera les juges ?" lisait-on dans l'éditorial du Figaro¹.
Aujourd'hui, toujours dans le Figaro (après tout, c'est un bon choix : ce journal appartient à la famille Dassault, dont le chef Serge Dassault a été condamné en 2017 à 5 ans d'inéligibilité et 2 millions d'euros d'amende pour blanchiment de fraude fiscale ― amende jamais payée puisque le lascar a eu le mauvais goût de crever sans régler la dette ―, « Mais le tribunal correctionnel de Paris a estimé que le sénateur de près de 92 ans, président d'honneur de Dassault Aviation ne pouvait être condamné à une peine de prison, même avec sursis, "compte tenu de son grand âge". »²), l'ex président de la République française Sarkozy de Nagy Bocsa va plus loin : « J'ai fait appel de la décision, peut-être faudra-t-il que ce combat s'achève devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Ce serait pour moi une souffrance que d'avoir à faire condamner mon propre pays, mais j'y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie. »³.
Imagine-t-on le général De Gaulle aller pleurer dans un tribunal du Luxembourg ?
Grâce à Christopher Lasch, à Eric Maurin⁴, nous connaissions le séparatisme social des riches (lire ici ) ; grâce à Sarkozy de Nagy Bocsa, nous savons maintenant qu'ils rejettent les décisions judiciaires de la France quand elles les condamnent. En fait, leur milieu n'a qu'une loi : la leur.
Alexandre Anizy
(¹) : Figaro du mardi 2 mars 2021.
(²) : Mediapart du 2 février 2017.
(³) : Figaro du 3 mars 2021.
(⁴) : Eric MAURIN, le ghetto français, Seuil, octobre 2004.