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La déconfiture de Rabaté (et du bankster Macron)

Publié le par Alexandre Anizy

            Le parti des godillots du bankster Macron a pris une veste aux municipales. Logiquement, compte tenu du contexte franco-allemand actuel, le président mytholepse d'une France enfumée qui vient d'endosser l'uniforme du colonel De Gaulle de mai 1940 aurait dû revêtir celui du maréchal Pétain, un père de la déconfiture.      

 

 

            La simplicité du trait et des moyens étonne, comme le sujet abordé par Pascal Rabaté dans La déconfiture (Futuropolis, tome 1 en 2016, tome 2 en 2018), parce que concernant la défaite de mai 1940, quid novi ?

 

            En tout cas, il donne l'occasion de dire le bien que nous pensons des Enfants de la Résistance (Le Lombard, 6 tomes parus) de Benoît Ers et Vincent Dugomier : dessin soigné, scénario léché, avec en fin de chaque volume un dossier qui cadre historiquement le récit. A mettre dans toutes les mains juvéniles !

 

 

Alexandre Anizy

 

Et le conseil de Charles d'Orléans

Publié le par Alexandre Anizy

 

Rondeau 151

 

Ne sois qu'à toi

Dorénavant ;

Que le restant

T'importe peu.

 

Vois ce bas monde

Péricliter :

Ne sois qu'à toi

Dorénavant.

 

Observe, écoute

Et parle peu :

Dieu tout-puissant

Décidera.

Ne sois qu'à toi !

 

Charles d'Orléans

(En la forêt de longue attente, Poésie/Gallimard, édition bilingue de Gérard Gros, novembre 2001)

 

N'oubliez pas votre autre chose selon Prévert

Publié le par Alexandre Anizy

            Bien sûr il faut essayer de changer le monde, mais chacun sans oublier son autre chose.  

 

 

Malgré moi...

 

Embauché malgré moi dans l'usine à idées

j'ai refusé de pointer

Mobilisé de même dans l'armée des idées

j'ai déserté

Je n'ai jamais compris grand-chose

Il n'y a jamais grand-chose

ni petite chose

Il y a autre chose.

 

Autre chose

c'est ce que j'aime qui me plaît

et que je fais.

 

Jacques Prévert

(Choses et autres, Pléiade, Oeuvres complètes, vol. II) 

 

Connelly en béton

Publié le par Alexandre Anizy

            De temps en temps, il est agréable de picorer chez Michaël Connelly.   

 

 

            La vie est courte et le monde foisonnant, si bien qu'il est judicieux de ne pas suivre la production métronomique d'un stakhanoviste. Mais le dernier opus, Nuit sombre et sacrée (Calmann-Lévy, 2020, en livrel), qui rassemble Bosh et Ballard, incitait au détour. Aucune déception puisque l'auteur est un bon artisan.

 

Alexandre Anizy

 

Facétie d'André Velter

Publié le par Alexandre Anizy

            Valable pour les dieux et les maîtres en toc ?

 

 

Extrait de La vie en dansant (Poésie/Gallimard, janvier 2000)

 

 

Renaître ou ne pas renaître

C'est assez de facéties

    

Dieux de tous les pays

Oubliez-nous

 

 

André Velter

   

Considérations sur la loi d'André Velter

Publié le par Alexandre Anizy

            A méditer pour les temps qui viennent.

 

 

 

(Extrait du texte Le lieu et la formule)   

 

            La loi est une illusion bien-pensante. Code des valeurs frelatées. Garant de la grille sociale.

            Elle congédie le réel. Cadre le désir. Sauve les apparences.

            Elle nomme le juste en désignant le rentable. Le beau en exilant la beauté.

            Elle est le gage principal du spectacle qui a soumis le monde.

 

André Velter

La vie en dansant (Poésie/Gallimard, janvier 2000)

 

L'indécent Eric Ciotti

Publié le par Alexandre Anizy

 

            Le politicard Eric Ciotti a manoeuvré à l'insu de son plein gré pour ne pas payer son impôt de citoyen en 1991, mais cela ne l'empêche pas de se pavaner lorsqu'il parle encore et toujours de la sécurité des Français.

 

 

            En ce temps-là, le service militaire était l'impôt payé par tous les citoyens en bonne santé (les citoyennes étaient exemptes). C'est pourquoi le Canard enchaîné du 14 septembre 2016 a relaté avec malice les manoeuvres pathétiques (les députés Estrosi et Fillon qui interviendra auprès du ministre des Armées)  du jeune Eric Ciotti pour échapper à son devoir.

            Finalement, c'est la grossesse de sa femme qui lui permit d'être dispensé.

 

            La France se prépare un bel avenir en collectionnant des experts de cet acabit. 

 

 

Alexandre Anizy

 

 

Pelecanos libéré, mais nous ?

Publié le par Alexandre Anizy

            On sent que l'écrivain George Pelecanos se fait plaisir lorsqu'il commente un John Steinbeck (et d'autres), et par capillarité il touche le lecteur.  

 

 

            Le roman A peine libéré, qui vient de paraître (Calmann-Lévy, 2020, en livrel), vaut pour les digressions littéraires puisque l'architectonique est impeccable. Voilà un polar pour une plage qui ne serait pas "dynamique", mais est-ce possible ?    

 

 

Alexandre Anizy

 

Le vieil ordre selon Jean-Marie Barnaud

Publié le par Alexandre Anizy

            Sans titre.

 

 

Tu vois partout

qui domine

dans les grandes capitales

l'austérité des pierres

dressée comme la lenteur même

sur un fleuve inévitable et glauque

où le vieil ordre agite ses reflets

 

Jean-Marie Barnaud

(Poésie/Gallimard, septembre 2019)

 

El Khomri, Notat, Ghosn : le Vieux Monde respire

Publié le par Alexandre Anizy

            Et l'on voit revenir El Khomri et Notat, ces affidées de la grande bourgeoisie qui semble découvrir la relativité du "génie" de Ghosn.  

 

 

 

            Renault est dans la mouscaille pour avoir adopté une mauvaise stratégie : la politique du volume, dans un monde où la rupture technique s'annonçait, n'était pas un trait de génie. Cela s'aggrava quand on y ajouta un "en même temps" : l'électrique. Carlos Ghosn est un manageur internationaliste qui gérait la firme d'abord en fonction de son intérêt (culte de sa personne et maximisation de ses revenus). Que faisaient les représentants de l'Etat français dans le conseil d'administration, mise à part leur volonté de ne pas nuire à leurs carrières en s'opposant au mercenaire issu du sérail ?

            Pour nous, le ver était dans le fruit : lire ici et ici et ici .

 

            Pour gérer le "Ségur de la santé", le gouvernement du président mytholepse (1) a nommé l'infâme Nicole Notat dont nous dressions le portrait en 2007 : lire ici . Pauvres hôpitaux, pauvres malades !

 

            Après avoir concocté sa loi scélérate, une régression majeure de la ligue libérale-radicale sous le règne du culbuto mollétiste Hollande,

« Les mêmes qui soi-disant ne croient pas à la lutte des classes attendent, en revanche, beaucoup de celle entre les "insiders" et les "outsiders", et tentent de faire croire à ces derniers que l'amélioration de leur sort dépend de la dégradation de celui des premiers. Et de promettre pour tous un CDI... qui va finir par être plus précaire qu'un CDD si on continue dans cette direction. » Bruno Amable (2),  

qui annonçait celle de la DRH vautour sous celui du bankster Macron, Myriam El Khomri trahissait Benoît Hamon et son parti aux élections présidentielles de mai 2017, ce dont elle n'était pas récompensée aux législatives puisqu'elle se faisait battre par un politicard aussi tordu qu'elle. Mais aujourd'hui, après avoir été mise au vert dans le milieu du conseil (3), comme d'autres ont été casés dans la "stratégie d'entreprise", un certain Marc Landré (4) fait l'article pour cette dame indigne qui continue, paraît-il, « à aider les autres, différemment, sans le faire savoir »...      

 

            Le Vieux Monde vit encore, hélas pour longtemps.  

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) Lire ici .

(2) Dans Libération du 15 mars 2016.

(3) Une villégiature professionnelle dont rêveraient les salariés qui se sont retrouvés sur la paille grâce à madame... 

(4) Dans le Figaro du 21 mai 2020.