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Cette nuit, interrogation sur Drago Jančar

Publié le par Alexandre Anizy

            Cette nuit, je l'ai vue est un superbe roman de Drago Jančar (Phébus, 2014, traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye, livrel à 14,99 € - trop cher !), qui met en évidence le style de l'auteur et sa maîtrise de l'architectonique. Sans doute le meilleur roman primé de la saison littéraire 2014. A travers l'histoire de Veronika Zarnik, c'est de la Slovénie sous l'Occupation allemande qu'il s'agit.

 

            Sachant que l'auteur fut un opposant au régime communiste (il goûta aux geôles yougoslaves), on comprend qu'il ne dépeint pas les Partisans sous les meilleurs attraits. Comme Svetlana Velmar-Janković dans son roman magnifique : Dans le noir (1). Mais la Serbe sut composer avec les "rustres", beaucoup mieux que le Slovène... Peut-être une question d'héritage sociale dans cette différence de comportement ? Puisqu'il s'agit de la Résistance présentée sous l'angle d'une jalousie muant en haine larvée, autrement dit la petitesse des sentiments humains vue comme le détonateur des mouvements historiques, nous avons aussi pensé au délicieux roman du maquisard Alphonse Boudard, Les combattants du petit bonheur (2).

 

            On le voit et il le sait, le thème a déjà été traité en utilisant cette période. Alors pourquoi Drago Jančar, qui est né en 1948, remet-il le couvert ? Surtout pourquoi n'a-t-il pas situé l'histoire dans la Slovénie agitée de 1990 qu'il connaît fort bien, aussi trouble que celle de 1944 à bien des égards ?

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) Lire notre billet du 17 juin 2008 :

http://www.alexandreanizy.com/article-20514017.html

 

(2) Lire notre billet du 6 janvier 2008 :

http://www.alexandreanizy.com/article-15357832.html

 

Lorsque Lévy paraît

Publié le par Alexandre Anizy

 

Si dans le petit monde germanopratin,

Le bon ton est de mise et le silence est d'or,

Encenser Justine dans sa fosse à purin

Est obligé, puisque don Lévy branle encore.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

NB : ce quatrain désobligeant à l'occasion de la sortie du dernier produit de Justine Lévy (La gaieté, Stock, janvier 2015, livrel à 12,99 € - trop cher !), dont la presse servile a commencé la promotion (par exemple : Version Femina du 4 janvier, Alexandre Fillon dans le JDD du 4 janvier ; Frédéric Beigbeder, pif enfariné, écrit carrément que « Justine Lévy s'impose désormais comme l'une des voix féminines les plus emblématiques du début du siècle » dans le Figaro Magazine du 2 janvier - aussi fort en lèche qu'en snif, le Frédo ! )

 

Terres lorraines d'Emile Moselly

Publié le par Alexandre Anizy

            Puisque nous avons célébré le talent de Maurice Genevoix, il nous paraît opportun de revenir (1) sur celui d'Emile Moselly avec Terres lorraines (en livrel gratuit de bonne facture chez Bibebook).

 

            Dans ce livre qui reçut le prix Goncourt de 1907, Moselly conte le butinage amoureux d'un modeste pêcheur buté, qui fera le malheur d'une fille sentimentale. Il pose tranquillement ses personnages dans le décor champêtre qu'il n'idéalise pas. Grâce à la fluidité de l'écriture et la richesse des descriptions, le lecteur vogue sereinement sur ses mots.

 

            « Il pouvait être sept heures du matin, en novembre. Une aube pluvieuse filtrait du ciel bas, noyait les champs d'une désolation infinie. Les chaumes grisâtres, lavés par l'automne, revêtaient la terre d'une toison hérissée, pareille à un vêtement de miséreux. La pluie cessait par moments ; alors une buée d'eau se levait des bois, dont le moutonnement ondulait dans les lointains ; puis une déchirure livide s'ouvrait au flanc des nuages ; la pluie tombait en un ruissellement de cataracte, comme si toutes les eaux du ciel s'étaient ruées par cette ouverture.» (incipit)

 

            Incontestablement, on peut classer Moselly parmi les écrivains régionalistes, dans la veine du roman rustique. Comme il fut un professeur de Genevoix au lycée Pothier d'Orléans, il n'est pas impossible qu'il lui inoculât ce virus.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) lire notre billet précédent consacré à Moselly :

http://www.alexandreanizy.com/article-a-la-decouverte-d-emile-moselly-123867793.html

 

Qu'est-ce que la politique pour François Hollande ?

Publié le par Alexandre Anizy

            En ce premier jour de matraquage médiatique du culbuto molletiste (les ondes seront saturées en janvier 2015...), nous proposons une réponse à cette question : qu'est-ce que la politique pour François Hollande ?

 

            « La politique n'est que la relation publique entre des êtres humains. La liberté est la régularisation du pouvoir. Les hommes sont fous et voudraient voir l'origine du pouvoir dans la révélation sacrée, dans la nature, dans la race, dans un contrat social, dans la révolution et dans la loi. Moi je leur dis que non. Le pouvoir n'est que l'exercice de la nécessité, le masque de la vertu et le hasard de la fortune.» (p.309/386)

Carlos Fuentes

( La volonté et la fortune, Gallimard,  2014, en livrel à 17,99 € - trop cher !)

 

            Evidemment, cela vaut aussi bien pour son frère siamois : Berluskozy de Nagy Bocsa.

 

 

Alexandre Anizy

 

Sous Verdun en 14 avec Maurice Genevoix

Publié le par Alexandre Anizy

            Décembre arrivant à son terme, il nous paraît opportun en ce jour de Noël de rappeler le sacrifice des combattants de la Grande Boucherie, il y a cent ans : pour le comprendre, pour embarquer dans leur quotidien guerrier, il faut lire Ceux de 14 de Maurice Genevoix (en livrel à 19,99 € - trop cher !). Dans cet ouvrage, l'auteur a retravaillé et rassemblé en 1949 les cinq récits qu'il fit de son expérience (front de Meuse entre le 25 août 14 et le 25 avril 15 : blessé, l'officier Genevoix fut déclaré invalide à 80 % en automne 1915) : Sous Verdun (1916), Nuits de guerre (1917), Au seuil des guitounes (1918), La Boue (1921), Les Eparges (1923).

 

            « Il fait lourd, une chaleur énervante et malsaine. Des nuages flottent, qui peu à peu grossissent, d'un noir terne qui va s'éclaircissant sur les bords, frangés d'un blanc léger et lumineux. Par instants des souffles passent sur nous, effluves tièdes qui charrient une puanteur fade, pénétrante, intolérable. Je m'aperçois que nous respirons dans un charnier.

            Il y a des cadavres autour de nous, partout. Un surtout, épouvantable, duquel j'ai peine à détacher mes yeux : il est couché près d'un trou d'obus. La tête est décollée du tronc, et par une plaie énorme qui bée au ventre, les entrailles ont glissé à terre ; elles sont noires. Près de lui, un sergent serre encore dans sa main la crosse de son fusil ; le canon, le mécanisme doivent avoir sauté au loin. L'homme a les deux jambes allongées, et pourtant un de ses pieds dépasse l'autre : la jambe est broyée. Tant d'autres ! Il faut continuer à les voir, à respirer cet air fétide, jusqu'à la nuit.

            Et jusqu'à la nuit, je fume, je fume, pour vaincre l'odeur épouvantable, l'odeur des pauvres morts perdus par les champs, abandonnés par les leurs, qui n'ont même pas eu le temps de jeter sur eux quelques mottes de terre, pour qu'on ne les vît pas pourrir. » (p.59-60/760)

 

 

Alors vint l'attaque allemande et le repli :

 

 

            « "Passez à travers la haie ! Pas sur les côtés ! Sautez dans la haie !" Je pousse les hommes qui hésitent, instinctivement, devant l'enchevêtrement des branchettes hérissées de dures épines. Et je me lance, à mon tour, en plein buisson.

            J'ai cru entendre, vers la gauche, des jurons, des cris étouffés. Il y a des entêtés, sûrement, qui ont eu peur des épines, et qui ont maintenant des baïonnettes allemandes dans la poitrine ou dans le dos.

            Je me suis mis à courir vers les chasseurs. Devant moi, autour de moi, des ombres rapides ; et toujours les mêmes cris : "Hurrah ! Vorwärts !"

            Je suis entouré de Boches ; il est impossible que j'échappe, isolé ainsi des nôtres. Pourtant, je serre dans ma main la crosse de mon révolver : nous verrons bien.

            J'ai buté dans quelque chose de mou et de résistant qui m'a fait piquer du nez ; peu s'en est fallu que je ne me sois aplati dans la boue. C'est un cadavre allemand. Le casque du mort a roulé près de lui. Et voici qu'une idée brusquement me traverse : je prends ce casque, le mets sur ma tête, en me passant la jugulaire sous le menton parce que la coiffure est trop petite pour moi et tomberait.

            Course forcenée vers les lignes des chasseurs ; je dépasse vite les groupes de Boches, qui flottent encore, disloqués par notre fusillade de tout à l'heure. Et comme les Boches, je crie : "Hurrah ! Vorwärts !" Et comme eux, je marmotte un mot à quoi ils doivent se reconnaître, en pleine ténèbres, et qui est Heiligthum.

            (...)

            Déjà il n'y a plus de braillards à voix rauque. Ils doivent se reformer avant de repartir à l'assaut. Alors je jette mon casque, et remets mon képi que j'ai gardé dans ma main gauche.

            Pourtant, avant de rallier les chasseurs, j'ai rattrapé encore trois fantassins allemands isolés. Et à chacun, courant derrière lui du même pas, j'ai tiré une balle de révolver dans la tête ou dans le dos. Ils se sont effondrés avec le même cri étranglé. » (p.64/760)

 

            Cette nuit-là, il sauva sa peau et celle des hommes qui ont entendu ses ordres (comme il le fit encore plus tard dans à peu près les mêmes circonstances). Mais... ces trois balles ont tourmenté la conscience du soldat Genevoix, très longtemps. Pour toujours, peut-être.

 

 

            Au lieu de distribuer des tablettes informatiques, qui seront sous-utilisées faute de programmes développés et qui engraisseront in fine des multinationales défiscalisées, l'Etat français serait bien inspiré en distribuant gratuitement et tous les ans, à tous les élèves de 4ème (par exemple), un exemplaire de Ceux de 14 : parce que c'est un grand récit de cette guerre industrielle effroyable, parce que c'est aussi un grand écrivain (1).

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) lire à ce propos notre billet :

http://www.alexandreanizy.com/article-la-reprise-de-maurice-genevoix-123797727.html

Svetislav Basara toujours en forme

Publié le par Alexandre Anizy

            A l'occasion fiscalement optimisée d'un (dé)placement inopportun au royaume pourri d'un Grand Duc, en plein cœur de la vertueuse Union Allemande mortifère, nous pûmes survoler à nouveau (1) la prose absurde et drôle de Svetislav Basara, ce bon à rien qui occupe ses jours ouvrés ou retraités à broder des histoires sans queue ni tête. Il est vrai que son statut de diplomate permet bien des excentricités et sauve même du ridicule. Hubert de Védrine ne manquera pas de démentir. 

 

            N'étant pas fêlé, nous ne raconterons rien de Solstice d'hiver (Notabilia des éditions Noir sur blanc, 2013, 137 pages, 15 €). Tout au plus un report :

            « Quand le commandement Tu aimeras ton prochain comme toi-même paraît insuffisant et pauvre ; quand on désire l'étoffer et l'argumenter, on obtient le Manifeste du Parti Communiste. Il semble à première vue tout à fait pareil au commandement, en plus long. Sauf qu'il a un effet secondaire : le goulag. » (p.94)

Il fut un temps où seul un chien à la Mutualité pouvait jacter de la sorte sans se faire casser la gueule par la police de la pensée des beaux quartiers, latin ou pas. Dieu merci, nous allons bientôt être libérés de leurs derniers avatars (2).

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) Pour apprécier quelques bons mots de ce bougre-là, lire le billet ci-après

http://www.alexandreanizy.com/article-fele-svetislav-basara-108370588.html

 

(2) Combien d'impostures générées par La cause du peuple ?

Les économistes Michel Aglietta et Jean-Hervé Lorenzi sont des Gamelin

Publié le par Alexandre Anizy

            Depuis 2008, l'économiste Michel Aglietta a publié presque un livre par an, quasiment tous consacrés à la crise financière et au fiasco de l'Europe (du moins pour le côté français), i.e. l'Union Allemande. Cette année ne fait pas exception : Sortir de la crise et inventer l'avenir (Michalon, novembre 2014, 327 pages, 19 €).

 

            Enseignant tardif, Michel Aglietta a retenu d'une pédagogie rudimentaire que la répétition fait partie de la boîte à outils. Hélas ! Le papy de l'école de la régulation confond aujourd'hui répétition et ressassement : il est vrai qu'en ce qui concerne la France la faillite du système l'y encourage forcément. A moins qu'il ne soit convaincu, comme les politiciens psumpesques qui persistent dans l'erreur depuis 15 ans mais serinent au peuple les mêmes pensées positives que les faits contredisent, que le martèlement d'un message suffit à sa réalisation. (1)

 

            Le 10 mai 1940, à la veille de la trouée de Sedan, le commandant en chef de la défense nationale, le Général Gamelin, a refusé de comprendre dans les observations aériennes montrant l'avancée d'une force importante de blindés et de troupes allemandes dans les Ardennes ce qu'elles impliquaient, tant il était abruti par la doctrine (2).

 

            Hic et nunc, aveuglé par son idéologie fédéraliste et ses croyances économiques, l'économiste Michel Aglietta est un Gamelin qui ne voit pas venir le désastre. Pire : il prescrit le médicament qui tuera le malade.

            Comme Jean-Hervé Lorenzi, économiste en cercle qui sautille de micros en tribunes, de studios radio ou télé en conférences, passant quelques heures en chaire pour pouvoir enfiler une robe d'expert indépendant sur son costume de "conseiller des banques", qui annonce trois problèmes majeurs (3) en omettant celui de l'hypertrophie de la sphère financière... (4) Un oubli révélateur de son indigence d'idées.

            Force est de constater que la sagesse a déserté le camp du pouvoir.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) Nous n'entrerons donc pas dans son sillage : nous renvoyons le lecteur à nos articles précédents, notamment :

http://www.alexandreanizy.com/article-zone-euro-le-fol-jusqu-au-boutisme-d-un-michel-aglietta-119957920.html

 

(2) Dès janvier 1940, les Services de Renseignement des Alliés avaient pourtant annoncé la future attaque allemande vers Sedan.

 

(3) Colloque "2014 : sommes-nous au bord du gouffre ?", 8 décembre 2014, Palais Bourbon.

 

(4) Quelques chiffres : le poids des produits dérivés (10 fois le PIB mondial !) est aujourd'hui plus élevé qu'en 2008 ; le commerce à haute fréquence (ces robots qui agissent à la nanoseconde selon des programmes préétablis...) constituent 50 % des transactions sur les marchés actions (USA et Europe) ; un effet de levier supérieur à 50 pour 12 % des hedge funds britanniques. (Source : Jean-Michel Naulot, qui vient de publier Crise financière : pourquoi les gouvernements ne font rien, Seuil)

Concernant le cataclysme financier à venir, nous renvoyons le lecteur au livre de François Morin , La grande saignée, Lux éditeur, 3ème trimestre 2013, 10 €), qui nous avait inspiré le billet ci-dessous :

http://www.alexandreanizy.com/article-anticiper-la-saignee-d-avant-2017-grace-a-francois-morin-121507060.html

 

Etats-Unis : les Zones de Concentration après la torture ?

Publié le par Alexandre Anizy

            Ce mardi 9 décembre 2014, un rapport parlementaire américain va révéler les méthodes réputées secrètes de la torture pratiquée par la CIA depuis le 11 septembre 2001. Sachant que le dit rapport a été expurgé, aura-t-on par exemple la liste et la localisation des sites noirs, la liste des pays amis qui ont accepté d'être un point de transit voire plus dans ce vaste projet de renseignement déshumanisé ? Rien n'est moins sûr.

 

            Puisqu'un grand pays civilisé est capable d'organiser un système tortionnaire à l'échelle planétaire, et parce qu'à Washington, selon Xavier Raufer (1), une centaine de personnes décident de la politique étrangère et de la stratégie militaire des Etats-Unis, il n'est pas inimaginable de penser que ce même pays, compte tenu de son pragmatisme et de son sens développé de la logistique, a déjà dans ses tiroirs secrets des plans pour l'organisation de vastes Zones de Concentration (ZC), où des populations réfractaires à l'ordre américain, donc terroristes ou potentiellement terroristes, seraient parquées pour un contrôle permanent. En effet, les projets spatiaux ont montré que la démesure n'effraie pas le manager américain.

 

            Parce que dans les années 40, un grand pays civilisé comme l'Allemagne a permis et a laissé son "élite" mettre en oeuvre la solution finale (i.e. l'extermination à grande échelle de la population juive), peut-on exclure la possibilité d'une folie américaine ou d'une autre nation dominante ? Non. Il serait déraisonnable de le penser.

 

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) Propos tenus au Colloque "2014 : notre monde est-il au bord du gouffre ?" (au Palais Bourbon, le 8 décembre 2014)

Thierry Lepaon sur le bec !

Publié le par Alexandre Anizy

            De quoi Thierry Lepaon est-il le nom ? Après une rénovation d'appartement de fonction à plus de 100.000 euros, un réagencement de son bureau à 62.000 euros, la CGT dont il est le patron semble découvrir une autre turpitude du lascar : alors que son syndicat y est opposé par principe, Thierry Lepaon aurait signé une rupture conventionnelle de contrat... et touché les indemnités, quand il était secrétaire général régional de la CGT Normandie.

            L'amoralité de ce personnage semble maintenant évidente.

            On pouvait déjà se faire une idée si l'on connaissait les circonstances de son entrée chez Moulinex, l'entreprise où Lepaon s'est illustré dans la lutte syndicale. Rappelons les faits.

 

            En 1983, le DRH de Moulinex, un certain Alfred Sirven qui développa son approche vénale des relations sociales dans l'affaire Elf, veut briser une CFDT puissante et vindicative dans l'entreprise, alors que la CGT y est quasiment inexistante. Pour cela, il contacte le patron de la fédération CGT de la métallurgie ( un certain André Sainjon de sensibilité chrétienne qui s'illustrera plus tard en devenant un député européen radical, qui ensuite se recyclera en capitaine d'industrie : on n'est pas vraiment dans du beau linge ) pour lui proposer de faire entrer un syndicaliste CGT dans l'usine de Cormelles-le-Royal. Faute de militant disponible, la CGT aurait demandé un candidat au Parti Communiste local... qui a brillamment rempli sa mission puisque 20 ans plus tard la CGT de Lepaon récoltait 40 % des suffrages dans l'entreprise.

 

            On constate qu'un haute idée de la défense de la classe ouvrière est au commencement de la carrière syndicale de Thierry Lepaon. La suite est à l'avenant.

 

 

Alexandre Anizy

Les courriers de Pierre Magnan

Publié le par Alexandre Anizy

            Sur le conseil d'un ami, nous décidâmes d'ouvrir enfin un polar de Pierre Magnan : pourquoi pas Les courriers de la mort (en poche folio) ? Aussitôt dit, aussitôt fait.

            Quelques mots suffiront pour exprimer notre impression : du style dans un ouvrage bien charpenté.

 

            Puisque l'auteur a quitté définitivement sa Provence, accessoirement notre planète, il est loisible de faire un post-mortem de son œuvre (vu l'actualité télévisuelle, l'éditeur y a pensé).

 

 

Alexandre Anizy