L'honorable Stéphane Hessel vient d'écrire un article qui connaît un succès retentissant dans les librairies : « indignez-vous ! » (Indigènes éditions, décembre 2010, 29 pages, 3 €). Cela déplaît à un ancien ministre aigri qui "cashtonne" dans le Figaro de la famille Dassault.
Ainsi, dans son billet du 6 janvier 2011, le philosophe mondain à bouclettes Luc Ferry livre sa contribution hebdomadaire à la doxa intellectuelle (nous en parlerons prochainement), dont il est une figure fort médiatisée à défaut d'être intéressante. Mais cette fois-ci, nous le prenons en flagrante malhonnêteté intellectuelle, ce qui est très gênant pour un philosophe qui radote sur la morale.
Comme l'écrit l'ex amant de l'Italienne, « cela paraît tout simple, mais dès que je considère des exemples concrets, tout, hélas, se complique. » En effet, "cher Luc", quand on lit attentivement l'article de Stéphane Hessel, on comprend aisément que cet homme d'honneur associe l'engagement à l'indignation :
« Quand quelque chose vous indigne comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. » (p.12)
« Une des composantes indispensables : la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence. » (p.14)
L'indignation n'est invoquée qu'en tant qu'élément déclencheur d'un projet d'action citoyenne.
« Le motif de base de la Résistance était l'indignation. » (p.11)
Sinon, "cher Luc", l'engagement n'est que le projet personnel d'un ambitieux pour étancher sa soif de pouvoir ou de reconnaissance : le curriculum vitae d'un Jean-François Copé (ou d'un Luc Ferry) illustre cette proposition.
Or, dans la chronique du philosophe mondain intellectuellement malhonnête, vous ne trouverez pas le mot "engagement", ni par conséquent l'enchaînement indignation – engagement dont parle l'honorable Résistant Stéphane Hessel. Ceci illustre bien les méthodes iniques employées par les porte-paroles de la doxa intellectuelle.
En rédigeant cet article, Luc Ferry s'est rendu indigne de son titre. Il confirme ainsi son engagement dans la médiocrité, lui qui « aime mieux Marine Le Pen ».
Alexandre Anizy