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Quand le Monde suspecte le Figaro

Publié le par Alexandre Anizy

 

Dans son numéro daté du 20 janvier, le Monde nous informe en page 13 de « l'étrange campagne du Figaro ». De quoi s'agit-il ? L'éditorialiste Yves Thréard écrit « de vigoureux plaidoyers en faveur de Pierre Falcone », le marchand de canons bien connu.

 

Franchement, qu'un journal appartenant à la famille Dassault, marchand d'armes notoire, conteste au profit de leur collègue Falcone la qualité du travail des magistrats et le jugement rendu, il ne doit pas y avoir beaucoup de monde pour trouver cela étrange …

 

Mais depuis que le Monde a changé de propriétaires, certains journalistes redécouvrent les vertus de l'indépendance d'esprit. Que cet article soit signé P. R.-D. (Pascale Robert-Diard) ne manque pas de sel.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

Martin Hirsch et l'enfumage

Publié le par Alexandre Anizy

 

Le serf de la république solidaire Martin Hirsch est vraiment un personnage.

(lire http://www.alexandreanizy.com/article-6656984.html )

Voilà un énarque qui fut Directeur Général de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire (Afssaps) et qui feint aujourd'hui d'ignorer le lobbying des laboratoires pharmaceutiques, les conflits d'intérêts et la dépendance des experts et des chercheurs …

 

En lisant le rapport de l'Igas relatif à l'affaire du médicament du laboratoire Servier, le Médiator, Hirsch semble découvrir que « c'est le terrible récit d'un enfumage généralisé des autorités sanitaires par Servier ».

Il dit aussi son « immense amertume. On croyait avoir tiré les leçons du sang contaminé en créant un système de contrôle efficace. On n'est pas allé assez loin et les conséquences sont dramatiques. »

 

Ceux qui connaissent le milieu de la Santé formuleront ces hypothèses : Martin Hirsch est soit un incompétent, soit un immense naïf qui n'a rien vu ni compris du système alors qu'il était aux premières loges. Sinon, il faut considérer qu'il vient d'apporter sa contribution à l'enfumage.

 

 

Alexandre Anizy

 

Tunisie : changement de tête au Palais

Publié le par Alexandre Anizy

 

Aujourd'hui, en Tunisie, le premier ministre Mohamed Ghannouchi, proche du dictateur Ben Ali, constatant une carence momentanée du pouvoir, a pris les rênes de l’État conformément à la Constitution.

Ce n'est donc qu'un changement de tête au Palais, qui n'aurait jamais vu le jour sans la poussée populaire.

 

Le 7 novembre 1987, le général Ben Ali devenu premier ministre, proche du Président Bourguiba, s'empare du pouvoir en vertu de l'article 57 de la Constitution, après avoir fait constaté par 7 médecins la déchéance physique et intellectuelle du Président.

Le coup d’État médical avait eu la bénédiction préalable des États-Unis.

 

Où sont les différences ?

Ben Ali a quitté le pays en bonne santé, selon toute vraisemblance, ce qui ne fut pas le cas de Bourguiba ;

Ben Ali a ses poches remplies et sa fortune internationalement diversifiée, de même que le clan de sa femme, alors que la ponction de Bourguiba avait été relativement plus modeste.

 

En l'état actuel des choses, employer le mot révolution comme le font déjà certaines personnes est une erreur sémantique.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

 

 

Calme vendetta de R.J. Ellory

Publié le par Alexandre Anizy

 

Après « seul le silence » qui connut un certain succès, R.J. Ellory a sorti un deuxième thriller, « Vendetta » (éditions Sonatine, juin 2009, 652 pages, 23 €).

Le style étant de moindre qualité, le livre ne vaut que pour l'intrigue.

A lire en voyage ou à la plage.

 

 

Alexandre Anizy

 

Le Monde cajole Bergé, l'Elysée gâte Beigbeder

Publié le par Alexandre Anizy

 

Ce week-end, le journal le Monde a accordé un long entretien à Marie-Ségolène Royal la madone Déate, pour qu'elle parle de son projet :

« j'ai envie de succéder à François Mitterrand ».

Tout un programme, n'est-ce pas ?

Fera-t-elle don de sa personne à la France ?

Ainsi, voulant sans doute fuir le bâton, la direction du Monde cajole Bergé son actionnaire : ayant été une proche collaboratrice d'Eric Fottorino, Sylvie Kauffman le vaut bien …

(lire nos notes précédentes sur le quotidien vespéral)

 

Après les parachutages argentés de Fadela Amara et de la conteuse Rama Yade, l'Elysée semble décidé à donner un coup de pouce à un homme nécessiteux, le millionnaire Charles Beigbeder, pour qu'il puisse faire sa prochaine entrée en politique directement au top, en le nommant à la présidence d'Annecy 2018 :

« Il a mon approbation et celle de l'Elysée » dit la ministre Chantal Jouanno.

Un tremplin médiatique au frais des contribuables pour ce libéral dogmatique, mais opportuniste et économe.

 

 

Alexandre Anizy

 

Seul le silence de R.J. Ellory

Publié le par Alexandre Anizy

 

Le titre du premier thriller publié en France de R.J. Ellory est « seul le silence » (en poche depuis juin 2010), et il n'est pas terrible (l'original : « a quiet belief in angels »). Par contre, il tient diablement la page.

Quelques longueurs à déplorer.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

La pente de la médiocrité pour l'indigne Luc Ferry

Publié le par Alexandre Anizy

 

L'honorable Stéphane Hessel vient d'écrire un article qui connaît un succès retentissant dans les librairies : « indignez-vous ! » (Indigènes éditions, décembre 2010, 29 pages, 3 €). Cela déplaît à un ancien ministre aigri qui "cashtonne" dans le Figaro de la famille Dassault.

 

Ainsi, dans son billet du 6 janvier 2011, le philosophe mondain à bouclettes Luc Ferry livre sa contribution hebdomadaire à la doxa intellectuelle (nous en parlerons prochainement), dont il est une figure fort médiatisée à défaut d'être intéressante. Mais cette fois-ci, nous le prenons en flagrante malhonnêteté intellectuelle, ce qui est très gênant pour un philosophe qui radote sur la morale.

 

Comme l'écrit l'ex amant de l'Italienne, « cela paraît tout simple, mais dès que je considère des exemples concrets, tout, hélas, se complique. » En effet, "cher Luc", quand on lit attentivement l'article de Stéphane Hessel, on comprend aisément que cet homme d'honneur associe l'engagement à l'indignation :

« Quand quelque chose vous indigne comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. » (p.12)

« Une des composantes indispensables : la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence. » (p.14)

L'indignation n'est invoquée qu'en tant qu'élément déclencheur d'un projet d'action citoyenne.

« Le motif de base de la Résistance était l'indignation. » (p.11)

Sinon, "cher Luc", l'engagement n'est que le projet personnel d'un ambitieux pour étancher sa soif de pouvoir ou de reconnaissance : le curriculum vitae d'un Jean-François Copé (ou d'un Luc Ferry) illustre cette proposition.

Or, dans la chronique du philosophe mondain intellectuellement malhonnête, vous ne trouverez pas le mot "engagement", ni par conséquent l'enchaînement indignation – engagement dont parle l'honorable Résistant Stéphane Hessel. Ceci illustre bien les méthodes iniques employées par les porte-paroles de la doxa intellectuelle.

 

En rédigeant cet article, Luc Ferry s'est rendu indigne de son titre. Il confirme ainsi son engagement dans la médiocrité, lui qui « aime mieux Marine Le Pen ».

 

 

Alexandre Anizy

 

 

Le 7ème fils de Thorarinsson

Publié le par Alexandre Anizy

 

La veine des polars nordiques n'est pas encore épuisée, mais son rendement tend à baisser. Autrement dit, la qualité et l'intérêt des ouvrages traduits diminuent sensiblement. Le dernier exemple en date est celui d' Arni Thorarinsson : « le 7ème fils » (Métailié, septembre 2010, 351 pages, 21 €).

 

L’ Islande, qui va être ruinée avec la crise des "subprimes", est dépeinte à travers l'enquête du journaliste Einar dans une zone économiquement pourrie de cette contrée sauvage. Les méfaits de la mondialisation y sont condensés. Le milieu de la presse n'y est pas non plus présenté sous son meilleur angle.

Rien que pour cela, on peut s'arrêter sur ce rompol.

Pour le reste, c'est un ouvrage juste correct.

 

 

Alexandre Anizy

 

De bois avec Patrick Lapeyre

Publié le par Alexandre Anizy

 

Nous venons de découvrir Patrick Lapeyre avec son roman « la vie est brève et le désir sans fin » (P.O.L, août 2010, 345 pages, 19,50 €), qui obtint le prix Femina 2010.

Résumons nos impressions : histoire extraordinairement banale, style plat.

Que dire de plus ?

La lecture fut longue et le plaisir absent.

 

 

Alexandre Anizy

 

Illusions de Balzac toujours d'actualité

Publié le par Alexandre Anizy

 

En relisant les « illusions perdues » d' Honoré de Balzac (livrel gratuit à télécharger), nous faisions le constat suivant.

 

D'abord nous confirmons notre appréciation du temps de la folle jeunesse : la prose balzacienne n'a pas notre faveur (les longueurs, le style).

 

Ensuite, face à la pesanteur de certains passages des « illusions perdues », nous faisons l'hypothèse que le tapuscrit de cette œuvre serait de nos jours refusé chez certains éditeurs, réécrit chez d'autres. A Saint-Germain-des-près, d'aucuns feraient même la leçon de littérature à l'infortuné Balzac

 

Enfin, concernant le métier de journaliste, le déniaisement cruel à travers le personnage de Rubempré vaut toujours : la carrière d'un Franz-Olivier Giesbert, le changement de casaque d'un Claude Askolovitch (lire http://www.alexandreanizy.com/article-22469551.html ), l'autocritique nauséabonde d'un Eric Fottorino (lire http://www.alexandreanizy.com/article-le-monde-en-crise-virer-fottorino-60446129.html ) peuvent étayer cette analyse.

Les Rubempré n'ont jamais déserté les salles de rédaction.

 

Évidemment, nous considérons le bilan de Balzac globalement positif, selon la formule de Georges (non, pas le vendeur de café …).

 

 

Alexandre Anizy