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notes culturelles

Albert COHEN et sa mère

Publié le par Alexandre Anizy

De nos jours, il est de bon ton de dire que « Belle du seigneur » est un chef d’œuvre.
Pour notre part, il fait partie des livres qui nous sont tombés des mains, malgré notre persévérance.

Non, pour nous, c’est « le livre de ma mère » qui est la véritable réussite littéraire d’ Albert COHEN.

Une idée de cadeau pour toutes les mamans du monde.

 
Alexandre Anizy

L'éditeur MELIS ne gâte ni Luciano ni GARIBALDI

Publié le par Alexandre Anizy

En novembre 2007, au dernier salon du livre du Touquet, nous avions été intéressé par la présentation rapide mais passionnée de GARIBALDI par Luciano MELIS. C’est pourquoi nous achetâmes son livre « Garibaldi mon héros » (éditions MELIS, 185 pages, 17 €), ce qui nous donna l’occasion de parler à un homme courtois et ouvert.

Nous venons d’achever la lecture de ce produit ni fait (fautes, phrases imprimées 2 fois de suite, etc.), ni à faire : en effet, on n’apprend rien sur le petit Luciano, et pas grand-chose sur Garibaldi.
C’est un livre totalement raté.

L’éditeur Luciano MELIS devait être en congé quand l’écrivain Luciano MELIS fit passer son « roman » dans le plan éditorial 2007 de sa société.

 
Alexandre Anizy

"Nocturne barbare" de Gérard LAVEAU

Publié le par Alexandre Anizy

Gérard LAVEAU vient de publier un nouveau polar intitulé « nocturne barbare » (Jacques André Editeur, 2007, 221 pages, 14,50 €).

C’est un très bon titre. Si on pense de suite aux « noces barbares » de Yann QUEFFELEC, au film « nocturne indien » d’ Alain CORNEAU, c’est un autre univers, une autre histoire dans laquelle nous pénétrons grâce à un style délicat mais efficace, qui sublime la mélancolie des personnages centraux.

 
Les cinq premières phrases vous donnent un aperçu : « Il pleut sur Lyon, c’est un printemps pourri. Au troisième étage d’un immeuble de bureaux qui connut des jours meilleurs, Torpédo rêvasse sur une nomenclature pharmaceutique. Sa beauté est étrange, adolescente et triste. Elle tire machinalement sur son cigarillo. Son cœur fait une embardée quand on frappe à la porte. »

 
Il est gonflé, Gérard LAVEAU : surnommer Torpédo une héroïne aux mœurs saphiques … Il ose aussi broder un macramé romanesque autour d’affaires criminelles connues, en réussissant le pari de la vraisemblance : nos sommes dans la « haute écriture » !

 
Avec ce quatrième titre des dossiers de l’Agence Amer, Gérard LAVEAU atteint la plénitude de son art en matière policière : il l’avait touchée d’emblée avec son roman « à la douce ».

 
Courez acheter « nocturne barbare » pour entendre une partition finement jouée : vous ne regretterez pas, puisque le livre vaut plus que le déboursement.

 
Alexandre Anizy

Le chef d'oeuvre de Craig HOLDEN

Publié le par Alexandre Anizy

Tout compagnon doit produire un chef d’œuvre pour démontrer son excellence.

Avec « Les quatre coins de la nuit » (rivages poche n° 447, 453 pages, 9,45 €), Craig HOLDEN a réalisé le sien.

 
Alexandre Anizy

La Havane selon Pedro Juan GUTTIEREZ

Publié le par Alexandre Anizy

Dans notre note culturelle du 19 août 2007, nous vous parlions de la « Trilogie sale de La Havane » (10/18) de Pedro Juan GUTIERREZ.

Il a récidivé avec « le roi de La Havane ».

Toujours aussi glauque, l’enfer cubain !

 
Alexandre Anizy

Satisfaction pour Joseph CONNOLY

Publié le par Alexandre Anizy

Joseph CONNOLLY est un libraire anglais qui s’est lancé dans l’écriture pour connaître une réussite certaine avec 6 romans à ce jour.

 
Concernant « l’amour est une chose étrange » (Points poche février 2008, 575 pages), on peut écrire qu’une fois passé le cap des 100 premières pages difficiles à supporter à cause du style (qui se justifie par rapport à l’ensemble du projet romanesque), on commence à prendre plaisir dans cette histoire parfaitement immorale de pute spécialisée SM et mère maquerelle, avec ce ton ironique très british.

 
A déguster à l’heure du thé.

 
Alexandre Anizy

La vie qui va dans "la consolante" d'Anna GAVALDA

Publié le par Alexandre Anizy

Avec « je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part », nous avions découvert un jeune auteur, dont le ton léger nous avait ravi : c’est le souvenir que nous en gardons (il semble que nous ayons égaré le livre).

 
Avons ignoré « je l’aimais », dont le titre nous faisait craindre une guimauve pour midinette attardée, dans la lignée d’un Paul GéRALDY.

 
En avril 2004, avons lu « ensemble, c’est tout » : le charme opérait toujours. Avons écrit notre appréciation générale à la fin de la lecture sur la première page blanche du livre : « Roman bien construit, personnages bien campés ; lecture aisée, trop aisée. Beaucoup de dialogues, trop même, ce qui nuit à la qualité de l’ouvrage. Mais c’est le style GAVALDA ! On pourrait dire qu’Anna GAVALDA est la SAGAN de ce début de siècle – l’humanisme en plus, les miasmes bourgeois en moins ! »

26 mars 2008 : terminons « la consolante », avec un avis très mitigé. Observons que l’auteur n’a rien perdu de ses qualités (voir ci-dessus) et regrettons qu’elle fût saisie d’une lubie stylistique difficilement supportable sur 637 pages !

Exemple dès le 2ème paragraphe du roman : « Nous bravait tous mais ne regardait personne. Cherchait la silhouette d’un seul petit garçon en tenant fermement un sachet en papier contre son cœur. »
 

Heureusement : n’avait pas lu le dernier Yann MOIX. Veinards : nous sommes !

 
Comme la critique dans les grands médias est unanime, nous vous donnons un extrait de celle de Jacques ABOUCAYA, la plus réaliste : « Plutôt littérature bling bling. Numéro de jongleuse, habile au demeurant. Madame GAVALDA sait tout faire. (…) Construction, déconstruction, retours en arrière, récit, dialogue, monologue intérieur, changement impromptu de point de vue, de narrateur, longs passages dénués de ponctuation, jeu sur la typographie, langue orale, c'est-à-dire vulgaire, tous les tics (en toc) « contemporain » sont utilisés à foison, sans le moindre répit, pour le seul brio. (…) L’alliance de la virtuosité clinquante pour la forme et d’affligeante vacuité quant au fond. Les bobos, une fois encore, en seront éblouis. » (Service Littéraire -le mensuel de l’actualité romanesque-, mars 2008)

 
Sommes perplexes : ferions-nous partie de la cohorte des bobos ?

 
Alexandre Anizy

Les "châtiments" de Victor HUGO

Publié le par Alexandre Anizy

En relisant ce recueil de poèmes, « les châtiments » (Victor HUGO, œuvres poétiques, La Pléiade tome II), nous avons retrouvé les raisons de notre désintérêt pour le poète : prolifique (ce qui induit une qualité inégale) et parfois désuet.  

Mais nous remarquons combien le verbe était virulent, ce qui accentue l’insipidité d’une part importante de la production actuelle.

Citons en exemple (p.62) :

 « Hélas ! tout est fini ! fange ! néant ! nuit noire !

Au-dessus de ce gouffre où croula notre gloire,

                Flamboyez, noms maudits !

Maupas, Morny, Magnan, Saint Arnaud, Bonaparte,

Courbons nos fronts ! Gomorrhe a triomphé de Sparte !

                Cinq hommes ! cinq bandits ! »

 
Les discours de notre époque manquent assurément de panache.

 
Alexandre Anizy

La voie d'Arnaldur INDRIDASON

Publié le par Alexandre Anizy

La note d’aujourd’hui met un bémol à celle du 25 novembre 2007.

 
Le polar « la voix » (Points poche janvier 2008, 401 pages) d’Arnaldur INDRIDASON est bien écrit, avec une construction romanesque subtile, mais le procédé de l’histoire secondaire est de nouveau là.
De plus, le sentiment de culpabilité du flic est ressassé … si bien qu’on a l’impression à plusieurs reprises d’avoir lu le même texte dans les pages précédentes : effet désagréable.

 
Arnaldur INDRIDASON devrait infléchir sa voie, c'est-à-dire jouer piano du passé du flic, sous peine de nous lasser irrémédiablement. Ce serait dommage.

 

Alexandre Anizy

Le "devenir media" d'Olivier BLONDEAU

Publié le par Alexandre Anizy

Avec la collaboration de Laurence ALLARD, Olivier BLONDEAU publie un essai à propos de l’activisme sur Internet intitulé « devenir media » (éditions Amsterdam, 389 pages, 19 €).

Il considère que l’émergence d’individus uniques actifs dans l’espace des médias est un phénomène essentiel : c’est la production de nouvelles subjectivités.

La thèse de BLONDEAU est la suivante : dans l’espace médiatique, devenir un sujet implique la maîtrise du média, i.e. son appropriation. Devenir média, c’est donc monter des sites, écrire des logiciels libres, diffuser des vidéos, échanger en P2P, syndiquer des blogs, etc.

Du coup, le « hacker » en devient l’incarnation, l’idéal – type. 

Il nous semble qu’Olivier BLONDEAU l’intellectuel n’a pas échappé au romantisme infantile qui fait voir « Robin des bois » chez Jacques MESRINE.

 
Quoi qu’il en soit, agir sur Internet produit une réalité sociale : c’est indéniable.
Ce serait un puissant facteur d’innovation démocratique : nous en doutons sérieusement.

 
Alexandre Anizy