Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

notes culturelles

1941 selon Marc LAMBRON

Publié le par Alexandre Anizy

Marc LAMBRON écrit dans le Figaro Madame : cela lui convient bien.

En 1997, il publiait un roman, « 1941 » (Grasset, 412 pages, 135 FRF), qui relate l’ambiance de Vichy à cette époque.

 
Il précisait en page 413 : « Le sujet n’en est pas un tableau fidèle de Vichy, mais la question que pose Vichy à un Français né en 1957 quant à la possibilité de se le représenter. C’est le mentir-vrai du roman qui est ici seul en jeu : il n’établit pas d’autre vérité que celle de l’imagination. »

 
En résumé : ni tableau fidèle (pas de richesse historique), ni fiction débridée … et sans fulgurance stylistique.

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

DRIEU LA ROCHELLE et la rêveuse bourgeoisie

Publié le par Alexandre Anizy

 « Rêveuse bourgeoisie » (Gallimard l’imaginaire, 349 pages, 55 FRF) est un roman de Pierre DRIEU LA ROCHELLE.

L’histoire d’une famille qui court à sa perte : son désir d’ascension sociale l’a éloignée du bon sens et de la prudence financière. Le « beau parti » dilapide la fortune dans l’adultère et les affaires ratées.

 
DRIEU LA ROCHELLE le séducteur savait de quoi il parlait : faut-il y voir la cause de son adhésion à la cause des nazis ?
Le mépris des pratiques bourgeoises pour quelqu’un qui en vit, comme DRIEU LA ROCHELLE, mène à la haine de soi … puis des autres.

Le style est précieux mais sans brillance.

 
DRIEU LA ROCHELLE, BRASILLACH : la même médiocrité.

 
Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

BRASILLACH le collabo

Publié le par Alexandre Anizy

Un jour, pour comprendre la fascination qu’exerce encore Robert BRASILLACH le collabo sur une partie de l’intelligentsia française, nous avons lu son roman « notre avant guerre ».

 
C’est un livre de Normalien. La copie propre d’un excellent étudiant lettré.

Rien n’excuse les saloperies de ce type.

Si son exécution ne causa pas une perte incommensurable pour la littérature française, elle contribua à donner aux Français l’illusion d’une épuration.

 
Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

Dennis LEHANE l'artisan

Publié le par Alexandre Anizy

Dennis LEHANE est un bon artisan du polar.

« Sacré » (rivages poche n° 466, 411 pages, 8,40 €) en est une belle démonstration, parce que c’est un roman bien ficelé, écrit dans un style alerte, mais sans éclat.

 
Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

Arsenic et BENCHETRIT (Samuel)

Publié le par Alexandre Anizy

Ci-dessous, un échantillon – pastiche des « chroniques de l’asphalte » du bonhomme.

 
« - Sam, j’te crois pas !
-        
Mais, j’te jure, putain, que cet enfoiré m’a viré !
-        
A l’hosto et viré de Pizza 30 ! A ta place j’aurais la rage, mec.
DRING, DRING, DRING
-        
Décroche pour moi, et inspecte.
-        
Allo, qui cause ? (…) Oh ! dure l’annonce, t’es gonflée la meuf !
-        
C’était ?
-        
Ursula.
-        
Et alors ?
-        
Veut pas te parler, mec : elle te plaque, c’est tout.
-        
LA SALOPE ! LA SALOPE ! LA SALOPE ! LA SALOPE !
-        
Le téléphone d’la cité le balançait hier : elle bougeait avec Riri le tambourin, qui claque un max de thunes chez les bourges …
-        
Elle va l’aider à cracher le pognon, tu peux me croire !
-        
Sûr, sûr… Dur, dur : tu perds ton job de livreur de pizza parce que tu t’es planté hier, et ta gonze te largue now !
-        
Remue pas le pif dans la noire !
-        
Ouais, ouais… Mais comment t’es tombé, hier ?  
-        
J’ai dérapé sur une marguerite ! »

 Consternant, n’est-ce pas ?
C’est avec de telles merdes qu’on empoisonne les primo – lecteurs stimulés par la presse pipole.

 
Si Samuel BENCHETRIT a déposé sa prose chez un éditeur, peut-être inculte mais sûrement bon marchand, il incombe à ses lecteurs de tirer la chasse.

 
Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

Hérésie de Charles WILLEFORD

Publié le par Alexandre Anizy

Ce livre est à conseiller à tous ceux qui se piquent de culture artistique, car Charles WILLEFORD a réussi une bonne description du marché de l’art avec son polar « hérésie » (rivages poche, 183 pages, 7,40 €).

 
Un critique d’art rencontre un peintre français célèbre et va monter LA mystification du siècle. Les surprises vous attendent.

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

Paul LACMAIN et la critique de la poésie

Publié le par Alexandre Anizy

Critique de la poésie.
C’est le titre d’un poème de Paul ELUARD (Pléiade, tome I, p.404)

 
« C’est entendu je hais le règne des bourgeois
Le règne des flics et des prêtres
Mais je hais encore plus l’homme qui ne hait pas
comme moi
De toutes mes forces.

 
Je crache à la face de l’homme plus petit que nature
Qui à tous mes poèmes ne préfère pas cette critique

        De la poésie. »  


On peut retrouver l’imprégnation de cette virulence dans le recueil  « Dérision » de Paul LACMAIN.
(Bibliothèque François Mitterrand,
Tolbiac - Rez-de-jardin, magasin EL 8- Y- 9589 (19))

Avec la même ironie.
L’humour en plus peut-être.

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

La sincérité de Paul ELUARD

Publié le par Alexandre Anizy

Contrairement à Louis ARAGON, nous ressentons chez Paul ELUARD une sincérité intrinsèque que le travail poétique n’a pas effacée. 

 
Dans « capitale de la douleur », nous aimons particulièrement :

 
« La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.

(…)

Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards. »

 

 Alexandre ANIZY

Publié dans Notes culturelles

La renommée du poète Louis ARAGON II

Publié le par Alexandre Anizy

S’il fallait retenir un poème de Louis ARAGON, nous choisirions « il n’y a pas d’amour heureux », que Georges BRASSENS a mis en musique et chanté.
(Question : BRASSENS a-t-il expliqué pourquoi il avait écarté la dernière strophe du poème ?)

 
N’oublions pas Léo FERRé et « l’affiche rouge ».

 
Mais c’est Jean FERRAT qui plaça la poésie d’ARAGON sur un piédestal disproportionné. Il puisa dans l’œuvre d’après la Libération.
En découvrant sur le papier les vers sélectionnés, on les fredonne avec le crooner français.

Le recueil « le Fou d’Elsa » est un fatras prétentieux.

En refermant le 2ème tome de la Pléiade, on se dit que Louis ARAGON est un grand poète, dont l’habileté est indéniable. Il est paradoxal qu’un si bon faiseur méprise MALLARMé et VALéRY.

 
Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

La renommée du poète Louis ARAGON I

Publié le par Alexandre Anizy

L’œuvre poétique complète de Louis ARAGON vient de sortir dans la collection « pléiade » : le travail des spécialistes en charge de cette édition est encore une fois remarquable.

 
En le lisant, aujourd’hui, on trouve des perles d’une naïveté, d’un asservissement, d’un aveuglement, par rapport à l’URSS.

La crédulité touche même les hommes cultivés.

Le poème « front rouge » est assez représentatif de cette époque tourmentée, les années 30.

« Prélude au temps des cerises » avec son éloge du Guépéou vous révoltera … par tant de bêtises.

 

Mais écartons cela (oublier serait funeste).

Et lisons les recueils « le crève-cœur », « les yeux d’Elsa », « la diane française ».

A nos yeux, c’est la période faste du poète ARAGON : ce qu’il dit, ce qu’il vit, ce qu’il espère, est une symbiose des humeurs profondes, viscérales, de la patrie.

 

Alexandre Anizy

 

Publié dans Notes culturelles