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notes culturelles

Yvonne BESSON pour amateurs de rompol

Publié le par Alexandre Anizy

Parce qu’elle est née dans un chaudron de livres (mère enseignante, père libraire), Yvonne BESSON devint agrégée de Lettres modernes et professeur à Dieppe (aux dernières nouvelles).

 
Avec « meurtres à l'antique » (poche folio), ce sont ses débuts prometteurs. Avec « un coin tranquille pour mourir » (éditions des équateurs 2004 ; poche pocket), le niveau de complexité de l'intrigue et la profondeur psychologique des personnages se sont élevés. Il est vrai que le roman se passe dans un milieu qu'elle connaît bien : les enseignants.

Les amateurs de rompol, comme dirait Fred VARGAS,  prendront beaucoup de plaisir à lire ce dernier opus.

 
Alexandre Anizy

 
P.s : étant en campagne pour l’élection de Patrick BESSON à l’Académie Française (lire notre note culturelle du 2 septembre), nous ne parlerons pas des autres Besson, pour éviter tout brouillage !

Herbert LIEBERMAN : éviter la 8ème case !

Publié le par Alexandre Anizy

En matière de polar, Herbert LIEBERMAN est un écrivain de talent : « nécropolis » en est une preuve incontestable.

 
Aujourd’hui, nous vous épargnons une mauvaise pioche avec « la huitième case » (poche points, 300 pages).

 
Cependant il faut souligner le métier de cet auteur, puisqu’il réussit à maintenir un intérêt minimum jusqu’au bout, avec une fin abracadabrantesque indigne de lui.

 
Alexandre Anizy

Virginie OLLAGNIER gagne le Prix du Touquet

Publié le par Alexandre Anizy

Pour son 1er roman, Virginie OLLAGNIER a réussi un coup de maître. Le jury du Prix du 1er roman du Touquet, présidé par Patrick POIVRE D’ARVOR, l’a fort justement récompensée.

En effet, les 3 S (sujet, structure, style) confinent à l’excellence.

 
« Toutes ces vies qu’on abandonne » (édition Liana Levi, 278 pages, 18 €) montre les blessures de la guerre en 1918, les débuts de la psychiatrie, le jaillissement contenu du désir chez une jeune femme particulière.

Les moments graves sont racontés avec une sobre élégance, et un ton léger ponctue le reste, comme par exemple la première phrase : « Sa robe soulevée jusqu’à la naissance de ses bottines crottées, vraiment cela ne faisait pas sérieux. Claire le pensait bien, mais s’en moquait. »

 
Bien sûr, on pense un peu aux « Thibault » de Roger Martin du Gard (en poche et en Pléiade), une fresque romanesque dont nous ne retenons ici que la dernière partie. Le souvenir de la lecture du roman d’Ernest HEMINGWAY, « l’adieu aux armes » (en poche), nous revient aussi. Mais si le contexte est le même, les sujets développés dans ces 3 romans sont différents : n’écrasons donc pas Virginie OLLAGNIER du poids de la renommée de ses aînés !

La faiblesse relative de ce livre : le titre. C’est bien peu, vous en conviendrez. Alors, courez chez votre dealer préféré !

 
Alexandre Anizy

Arnaldur INDRIDASON est un géant

Publié le par Alexandre Anizy

Né en Islande en 1961, Arnaldur INDRIDASON a publié son 1er polar en 2000, « la cité des jarres », et il rencontra immédiatement le succès (20 traductions), ce qui est entièrement mérité car il joue dans la cour des grands comme MANKELL, NESBO, DAVIDSEN, pour ne citer que les Nordiques.

 
Son 2ème roman, "la femme en vert" (points poche n° 1598 janvier 2007, 348 pages), se déroule sur les hauteurs de Reykjavik, où on retrouve des ossements enterrés depuis 50 ans environ. Peu d'indices pour le commissaire Erlendur, dont la fille droguée et enceinte est dans le coma.
Il va remonter dans le temps, pour l'affaire dont le thème en toile de fond est les violences conjugales, et dans son histoire personnelle.

 
La construction est absolument remarquable : les 2 histoires du passé s’entrecroisent, le présent qui renvoie au passé du commissaire.
Pas une ligne de trop : ni misérabilisme, ni psychologie "appuyée".
Un style sobre et poignant.

 
Arnaldur INDRIDASON est à découvrir dans les meilleurs délais !

 
Alexandre Anizy

La Toile selon Jean-Louis MURAT et nos observations

Publié le par Alexandre Anizy

Dans un entretien paru dans le journal le Monde du 18 novembre 2007, Jean-Louis MURAT donne sa vision passée et présente de cet outil de travail et de commerce qu’est Internet. Bien qu’elles ne soient pas dénuées d’intérêt, ses cogitations d’ordre moral ou social ne seront pas reprises ici.

L’évolution de la pensée d’un artiste comme Jean-Louis MURAT est un retournement heureux : il nous était pénible de voir sa naïveté passée.

« Au début, je mettais environ une chanson inédite par semaine à disposition sur mon site, gratuitement. Puis j’ai arrêté. Ces titres étaient téléchargés sans un merci, sans un bonjour, et éventuellement revendus … (…). J’ai fait partie des imbéciles qui ont cru aux mirages de l’Internet, et de ce fait à la bonté naturelle de l’homme (…). »

La Toile n’est rien d’autre qu’un Minitel géant plus sophistiqué.
Les marchands y ont pris le pouvoir depuis longtemps.

La gratuité est par conséquent un leurre.

D’un strict point de vue économique, Internet est une innovation technique qui remet en cause l’organisation économique dans son ensemble, plus ou moins selon les secteurs.
Economiquement parlant, il serait aussi absurde d’être contre Internet que d’avoir été contre les moulins à vent.
Pour ceux qui s’intéressent à cette problématique, le livre « Histoire des techniques » publiée sous la direction de Bertrand GILLE (La Pléiade, 1652 p.) est une référence incontournable.

Pour l’industrie du disque, c’est une saignée, forcément, puisque « (…) chaque nuit, dans les hangars de la musique, la moitié du stock est volé. Imaginez la réaction de Renault face à des délinquants (…). »

Mais il serait absurde de croire que « l’autorisation et la possibilité de voler » persistera dans le futur : le « nouveau monde » qui se met en place aujourd’hui n’implique surtout pas la gratuité dans le futur ordre économique du capitalisme mondial.

De même, il est naïf de croire à l’anonymat des internautes.

 
Alexandre Anizy

BISMARCK l'essai de Jean-Paul BLED

Publié le par Alexandre Anizy

Au Salon du Livre du Touquet, Jean-Paul BLED a présenté son essai « BISMARCK, de la Prusse à l’Allemagne » (édition Alvik 2005, 250 pages, 18 €).

Le public était ravi par l’exposé du professeur, qui a su mettre en exergue l’importance et la complexité du junker Bismarck.

En conséquence, nous ne doutons pas de la qualité de son ouvrage, d’autant plus que nous connaissions un peu le sujet.

 
Ceux qui s’y intéressent pourront compléter par « Pensées et Souvenirs » d’Otto von BISMARCK, présentation de Joseph ROVAN (édition Calmann-Lévy 1984, 480 pages, 99 FRF).

 
Alexandre Anizy

Christophe DONNER le mauvais joueur, Franz Olivier GIESBERT l'anguille

Publié le par Alexandre Anizy

L’écrivain Christophe DONNER est un mauvais joueur. En effet, il est dans le circuit depuis un certain nombre d’années. Il connaît donc les us et coutumes, les règles de ce milieu : il en a sans doute profité dans le passé.

Alors qu’il se voyait, qu’on le disait, parer du bandeau rouge Renaudot, il est écarté au profit de Daniel PENNAC, qui n’est pas un jeunot, pour son livre « chagrin d’école » (excellent titre) qui n’est pas un roman.

 

L’anguille Franz Olivier GIESBERT est derrière cette manœuvre, paraît-il. Un homme singulier, ce GIESBERT :

il est le fils de Marie Giesbert, propriétaire du journal "Paris-Normandie" cédé à Robert HERSANT au début des années 70 ;

il est embauché à la même époque par le Nouvel Observateur de Jean DANIEL et de Claude PERDRIEL (« ennemi du Droit, amis de Droite » note du 30 juin 2007), ce qui en dit long sur cet hebdomadaire « de gauche » ;

FOG, comme on dit, qui n’a pas un diplôme qui compte en France (i.e. Grandes Ecoles, ou bien un Doctorat Lettres compte tenu de son job) a pu gravir vite les marches du pouvoir médiatique ;

FOG quitta le Nouvel Observateur pour prendre une Direction au Figaro de Mr HERSANT (reliquat du deal familial précédent ?) ;

FOG quitta le Figaro pour prendre la Direction du Point du milliardaire François PINAULT, où il règne maintenant sans partage, contrairement au Figaro, sur son petit monde ;

FOG commet aussi quelques émissions de télévision à prétention politique ou littéraire, ou les deux, l’essentiel étant d’en être.
Comme on le voit, la capacité de nuisance de FOG est certaine.

Pour quelle raison GIESBERT aurait-il jeté son dévolu sur PENNAC ? Quelques hypothèses circulent… Sans intérêt.

Patrick BESSON, que nous soutenons par ailleurs (note du 2 septembre 2007), a favorisé cette manœuvre, disposant de 2 voix en tant que Président du jury. Que n’a-t-il pas opté pour un choix vraiment iconoclaste, à défaut d’être révolutionnaire, en jouant de la préférence communautaire, si répandue dans le milieu germanopratin ?

Selon ce critère, Patrick BESSON aurait dû batailler pour décerner le prix Renaudot à un vrai jeune auteur pour un vrai roman :

« la tambouille » d’Alexandre ANIZY.

C’eût été un « coup » à l’honneur du jury Renaudot.
Mais l’honneur, c’est peut-être un gros mot pour Franz Olivier GIESBERT ?

 
Alexandre Anizy

Gunnar STAALESEN pour le voyage

Publié le par Alexandre Anizy

Gunnar STAALESEN le norvégien a commencé à publier ses polars en 1977. Avec son personnage de détective privé Varg Veum, qui s'inscrit dans une vision désabusée de la société, il préfigure Henning MANKELL le suédois. Un cran en dessous tout de même.

Pour un voyage, vous pourrez emporter « le loup dans la bergerie », ou bien « pour le meilleur et pour le pire », ou bien « la Belle dormit cent ans » (ils sont en folio).

En lisant, le temps passera vite.

 
Alexandre Anizy

De Vladimir BARTOL à Léo PERUTZ

Publié le par Alexandre Anizy

Une amie nous avait offert « Alamut » de Vladimir BARTOL, qui nous avait enchantés. C’est pourquoi nous enchaînâmes avec Léo PERUTZ, dont les romans se situent dans un cadre historique précis.

« Le Judas de Léonard » (poche 10/18 n° 1965) ou encore « le cavalier suédois » (poche 10/18 n° 1964) vous donneront une bonne idée de l’œuvre de Léo PERUTZ. 

 
Alexandre Anizy

GIACOMETTI & Ravenne se décarcassent en vain

Publié le par Alexandre Anizy

Eric GIACOMETTI est un journaliste d'investigation qui est aussi l'auteur de « pannes de cœur » (édition Fleuve Noir 2004)

Mais c’est en duo avec Jacques Ravenne (pseudo d'un F:.) qu’il a publié
« Le rituel de l'ombre » (pocket mai 2006, 487 pages + annexes).
Le sujet : la secte Thulé (nazis) contre les francs-maçons dans une quête d'un breuvage absolu (le soma).

Notre avis : le récit est laborieux, les "caractères" sont basiques ... et on apprend pas grand chose sur les rites F:.
A déconseiller.

 
Alexandre Anizy