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notes culturelles

Douglas KENNEDY doit changer son moule !

Publié le par Alexandre Anizy

« Comme il vient de publier « la femme du Vème », vous pouvez goûter à un de ses précédents livres pour la mise en bouche : vous choisirez la toile de fond en fonction de votre envie du moment. » Note culturelle sur le blog d’Alexandre Anizy, « Kennedy Douglas le charme discret de l’Amérique ».

Après lecture de  « la femme du Vème », nous maintenons notre propos : lisez les livres précédents de Douglas KENNEDY (en vous épargnant « cul de sac »), mais ce dernier livre est un bon exemple de radotage littéraire.
Précisons néanmoins que 1 radotage de Kennedy vaut bien 5 fumisteries de Christine Angot.

Parce que nous avons apprécié les livres précédents de Douglas KENNEDY, parce que cet écrivain possède un talent indéniable, nous lui conseillons de briser son moule de fabrication : nous parlons ici de la structure romanesque qu’il reproduit dans tous ses livres (à savoir : la vie du héros avant l’événement, l’événement dramatique, la vie après l’événement). C’est rébarbatif.

Nous pensons que Douglas KENNEDY est capable d’écrire aussi d’autres choses. C’est pourquoi nous l’encourageons à changer son moule !
Il doit laisser la reproduction aux imitateurs et aux imprimeurs.

Alexandre Anizy

Le paradis d'Alicia GIMENEZ BARTLETT

Publié le par Alexandre Anizy

Comme nous vous l’avions écrit dans notre note culturelle du 11 juillet, le dernier opus d’Alicia GIMENEZ BARTLETT sorti chez Rivages/noir poche, « des serpents au paradis », était dans notre besace pour une dégustation estivale : le plaisir fut au rendez-vous.

L’auteur nous entraîne cette fois dans une banlieue chic où on cultive l’entre soi. Après le meurtre d’un résident, ce petit monde feutré va voler en éclats : les apparences sont toujours trompeuses.
Les rapports antagonistes entre les 2 flics se poursuivent sans nous lasser, et la charge anticléricale est un régal !

A notre avis, Alicia GIMENEZ BARTLETT fait partie de la crème du polar.

Alexandre Anizy

Pedro Juan GUTIERREZ et sa Trilogie

Publié le par Alexandre Anizy

Avec la « Trilogie sale de La Havane » (10/18) de Pedro Juan GUTIERREZ, c’est un autre Cuba. Une vision paupériste de la société, sans fard. Vraiment.

Pour les anti-castristes.
Pour ceux qui apprécient BUKOWSKI ou CELINE.
Pour ceux qui veulent savoir.

Alexandre Anizy

John FANTE le précurseur

Publié le par Alexandre Anizy

Si vous aimez Philippe DJIAN,
Si vous connaissez déjà Charles BUKOWSKI,
Mais que vous ignorez l’existence d’un écrivain nommé John FANTE,
Alors courez chez votre libraire, à la bibliothèque,
Pour emprunter « demande à la poussière » (poche 10/18 n° 1954). Ou bien « bandini » (poche 10/18 n° 1915).

Alexandre Anizy

Jim HARRISON un auteur de l'ouest

Publié le par Alexandre Anizy

Jim HARRISON est un des plus grands écrivains américains contemporains. Un auteur de l’ouest. C’est là que nous l’ancrons : dans ces vastes étendues où vous n’êtes pas dérangés par votre voisin, parce qu’il vit à 10 kilomètres au moins. Pour se faire une idée de ce qui se passe en Amérique, c'est-à-dire la manière d’y vivre, d’y penser, il faut lire Jim HARRISON et ajouter Philip ROTH, un auteur de l’est. Mais ce ne sont que 2 exemples, même s’ils sont d’une qualité exceptionnelle.

C’est avec « la route du retour » (Bourgois 1998, 524 pages) que nous l’avons découvert. Le plaisir s’est reproduit avec « dalva » (poche 10/18).
On peut éviter « en marge » (poche 10/18), son autobiographie.

Alexandre Anizy

Gérard LAVEAU à suivre

Publié le par Alexandre Anizy

Gérard LAVEAU vient de publier « meurtres à compte d'auteur » (éditions des Traboules, 2007, 331 pages, 9,95 €) : c’est à ce jour le meilleur de la série des « Georges Amer ».
Le style se situe à la hauteur de l’enjeu, car la construction romanesque est particulièrement hardie (une mise en abyme de l’écrivain Gérard LAVEAU…) : le résultat est convaincant.

Bien qu’il soit indisponible, semble-t-il, nous citerons également le roman « à la douce » (qui n’est pas un polar, précisons-le), parce qu’il place cet auteur lyonnais méconnu bien au-dessus du lot banal et bien fourni des Parisiennes qui nous canulent.

Nous attendons impatiemment les prochains déboires de Georges Amer et le roman d’une vie … à la dure.

Alexandre Anizy

Daniel RENé une leçon à retenir

Publié le par Alexandre Anizy

« Leçon de ténèbres » (éditions Bénévent, 2006, 260 pages, 18 €) est le 1er roman de Daniel RENé, qui est agrégé et docteur en physique nucléaire.

Le prologue met bien le lecteur dans l’attente ; la suite tient la route, et nous avons pris beaucoup de plaisir à lire cet opus.

Remarque : trop de références culturelles (classique, jazz, JJ CALE, etc.) nuisent peut-être au "caractère" du personnage.
(Concernant JJ CALE, ce n’est certainement pas une nuisance !)
Bilan : c’est un galop d'essai, on attend le 2ème avec impatience, monsieur le professeur !

Alexandre Anizy

James CRUMLEY et 3 chefs d'oeuvre

Publié le par Alexandre Anizy

James CRUMLEY est un écrivain américain, qui vit beaucoup à Missoula dans le Montana. Son personnage déglingué, privé en dilettante, vous emportera dans un monde noir, très noir. Lire en priorité ses chefs d’œuvre : « la danse de l'ours », « le dernier baiser », « fausse piste ».

Après, pour le plaisir, vous pourrez essayer les autres, comme « folie douce » (Fayard noir 2005, 485 pages, 20 €) par exemple : on retrouve la "patte" de CRUMLEY, mais les 120 dernières pages sont abracadabrantesques !

Alexandre Anizy

James Lee BURKE à déguster

Publié le par Alexandre Anizy

Concernant James Lee BURKE, on peut difficilement échapper à l’expression « maître du polar ».

Tous ses romans ancrés dans la Louisiane, ceux notamment avec le flic dénommé Dave Robicheaux, valent beaucoup plus par la peinture des hommes tourmentés de cette région que par l’intrigue proprement dite, même si celle-ci est toujours bien charpentée.

On évitera cependant « dans la brume électrique … », parce qu’il est de faible qualité : curieusement, Bertrand TAVERNIER l’a choisi pour en tirer son 1er film « made in USA », avec Tommy Lee JONES.
Faire l’impasse également avec « vers une aube radieuse ».

Sinon, on peut dire que tout le reste est à déguster.

Alexandre Anizy

La blanche CLINTON raille le noir OBAMA

Publié le par Alexandre Anizy

Parce que le sénateur noir Barack OBAMA la talonnait dans les sondages, la blanche politicienne Hillary CLINTON a lancé sa contre-offensive en deux semaines, appuyée par les seconds couteaux.  

Cela commence après un débat où tous les candidats démocrates étaient conviés. Quand elle ne risquait plus aucune riposte directe et fatale, la courageuse Hillary CLINTON a commenté ainsi la déclaration d’OBAMA (concernant les pays traités en paria par BUSH, comme l’Iran et le Venezuela) : « irresponsable et naïve ».
Venant d’une femme intelligente qui a officiellement gobé les mensonges de son Bill CLINTON chéri dans « l’affaire Monika », l’adjectif « naïf » nous fait bien rire : il est vrai qu’agir autrement à cette époque-là lui aurait fermé quasi définitivement le chemin de la Maison Blanche (à chacun sa croix, n’est-ce pas ?).

Concernant la responsabilité et le courage, nous allons y venir.

Dans une conférence faisant suite à la publication d’un article relatif à son programme de politique étrangère, Barack OBAMA a dit qu’il envisagerait de retirer des aides au Pakistan, s’il s’avérait que ce pays ne soutenait pas suffisamment les efforts américains dans la lutte contre le terrorisme et al-Qaida, et qu’il ferait attaquer des cibles d’al-Qaida au Pakistan avec ou sans l’accord du Président Pervez MUSHARRAF.

Aussitôt, la courageuse Hillary CLINTON lui a conseillé de garder ses idées pour lui, parce qu’elles pourraient « (…) déstabiliser le régime de MUSHARRAF qui se bat pour sa survie contre des extrémistes musulmans liés à al-Qaida et aux talibans ».

Hillary CLINTON a raison : c’est bien Pervez MUSHARRAF qui se bat pour sa survie … à la tête de ce pays, qui n’a rien d’un modèle de démocratie et encore moins de vertu. Mme Benazir BHUTO et sa famille ont montré l’exemple de la corruption dans un passé récent.

Dans cette affaire, qui a une doctrine officielle de la lutte à mener contre le terrorisme ? On attend toujours le programme alambiqué et très consensuel, i.e. satisfaisant pour les républicains et autres néo-conservateurs, de Hillary CLINTON.

(Nous devons préciser immédiatement que nous n’approuvons en aucune manière le programme de Barack OBAMA : ce n’est pas le sujet).

Bien entendu, les seconds couteaux ont emboîté le pas de la dame blanche pour fustiger les positions du néophyte OBAMA :
« Un commandant en chef n’annonce pas ses plans d’attaque » a déclaré le sénateur blanc Joseph BIDEN ;
« Le prochain président devra avoir un niveau de compréhension et de jugement sans précédent dans l’histoire américaine » a dit le sénateur blanc Christopher DODD.

Après 2 semaines de campagne dans les médias, Hillary CLINTON, qui les connaît bien, semble avoir creusé l’écart dans les sondages divulgués à profusion dans les mêmes médias.

 
Parlons maintenant de responsabilité et de courage.

Le sénateur Hillary CLINTON a-t-il eu réellement le sens des responsabilités quand il donna carte blanche à la clique de BUSH pour embarquer les USA dans une nouvelle guerre d’Irak, le plus grand désastre de politique étrangère américaine des 10 dernières années ? 

Le sénateur Hillary CLINTON a-t-il sérieusement le niveau de compréhension et de jugement suffisant pour diriger ce grand pays, quand il s’est montré incapable de discerner les errements extraconjugaux de son compagnon ou bien les mensonges de la propagande néo-conservatrice relative aux Armes de Destruction Massive en Irak, alors que la France, la Russie et l’Allemagne mettaient en doute les arguments de l’administration de BUSH ?

Le sénateur Hillary CLINTON n’a-t-il pas tout simplement une nouvelle fois manqué de courage dans sa vie en s’alignant sur les pulsions conditionnées du peuple américain ? Parce que dire « non à la guerre en Irak » à ce moment-là, c’était a priori abandonner toutes les chances de pouvoir un jour postuler à la fonction suprême ?

A notre avis, la conscience morale de Hillary CLINTON est aussi épaisse qu’une feuille de papier à cigarette.

 
Dans la quinzaine qui vient de s’écouler aux USA, la blanche Hillary CLINTON vient d’inoculer dans le débat politique le poison qui devrait éliminer son rival noir Barack OBAMA, avec la bénédiction de l’establishment conservateur. 

Alexandre Anizy