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notes culturelles

De la querelle LAURENS contre DARRIEUSSECQ

Publié le par Alexandre Anizy

Marie DARRIEUSSECQ vient de publier un livre : « Tom est mort » (édition P.O.L.) L’éditeur de Camille LAURENS étant le même, celle-ci a pu lire avant publication le livre de la première : elle y a vu les traces verbales de sa propre histoire, plus exactement du livre qu’elle a tiré de sa propre histoire, dont le titre est « Philippe ».

Camille LAURENS enrageait d’être dépossédée de son œuvre - histoire : elle a dénoncé le « plagiat psychique » dans une revue littéraire.

Dans un excellent article (Libération du 30 août 2007), Philippe LANçON écrit : « On retrouve parfois, non pas des phrases, mais des hybridations de phrases lues dans « Philippe ». » Il semble donc que Camille LAURENS n’ait pas eu la berlue.

DARRIEUSSECQ serait une récidiviste : Marie NDIAYE, une autre romancière, a dit éprouvée le même type de sentiment avec un autre livre de Marie DARRIEUSSECQ ; pour sa part, NDIAYE utilise le terme de « singerie ».

Camille LAURENS explique : « Dans le cas présent comme dans le précédent avec Marie NDIAYE, le déroulement suit une même logique : admiration, imprégnation/intériorisation, expression. Comme il s’agit d’un processus névrotique, il est peut-être inconscient. Admettons. » (In Libération du 30/8/07)

 Que dit DARRIEUSSECQ pour sa défense (in Libération 30/8/07) ?

« Ce cri universelle des mères endeuillées, sur l’irremplaçabilité de l’enfant mort, Camille LAURENS semble penser qu’il est sa propriété privée. » Cela ressemble à un coup bas, Madame.
« Le propre de la douleur est de se croire unique, alors qu’elle est individuelle, et un roman peut en faire entendre l’universalité. »
Marie DARRIEUSSECQ commet ici une erreur fondamentale. Parce que chaque être humain est unique (la science l’a prouvé), la douleur ressentie ne peut qu’être unique. En affirmant que la douleur est individuelle, DARRIEUSSECQ donne à penser qu’elle n’appréhende les êtres que sous une dimension physique, c'est-à-dire dénuée de toute spécificité personnelle dans la dimension immatérielle.

Le corps n’est-il pas un sujet récurrent dans ses livres ?

Etant Normalienne, Marie DARRIEUSSECQ a beaucoup lu, et très tôt elle a compris que la reconnaissance germanopratine nécessitait le culot (aborder des sujets osés) et le brio stylistique : elle en fit usage immédiatement. Pour notre part, nous avons jugé dans « Naissance des fantômes » que son goût de l'image léchée et du vocabulaire étoffé l'emportaient sur la justesse des choses, ce qui nous dérange beaucoup. Exemple : elle écrit des trucs comme "...le bout des doigts s'engourdissait de nicotine ...". C’est ainsi qu’on enfume le lecteur.   

En bref, Marie DARRIEUSSECQ est une précieuse moderne qui nous indiffère.

Concernant cette querelle de femmes, parce que le poète a toujours raison (dit la chanson), nous déclarons avec ARAGON (« les yeux d’Elsa » in La Pléiade tome I, page 746) : « Car j’imite. Plusieurs personnes s’en sont scandalisées. La prétention de ne pas imiter ne va pas sans tartuferie, et camoufle mal le mauvais ouvrier. Tout le monde imite. Tout le monde ne le dit pas. »

Concernant les romans, nous reproduisons l’avis de Philippe LANçON : « Philippe (de Laurens) est indispensable, Tom est mort (de Darrieussecq) ne l’est pas. »

Alexandre Anizy

 

Dans les mots de Camille LAURENS

Publié le par Alexandre Anizy

En 2000, Mme Camille LAURENS a publié ce qui doit être son meilleur roman : « dans ces bras-là » (P.O.L 2000, 297 pages, 18,29 €).
Ce livre devrait être mis entre les mains de tous les hommes !

Alexandre Anizy

Simonetta GREGGIO et la douceur des hommes

Publié le par Alexandre Anizy

Nous gardons de sa brève rencontre au Salon du Livre du Touquet, où elle venait de recevoir le Prix du 1er roman des mains du Président du jury Patrick POIVRE D’ARVOR en personne, le souvenir d’une femme à la grâce et aux atours italiens.

Malheureusement, « la douceur des hommes » (Stock 2005, 177 pages, 17 €) de Simonetta GREGGIO n’est pas à la hauteur du charme de son auteur : le découpage trop important nuit gravement à la fluidité du récit, contrairement à celui de Susanna  TAMARO « Va où ton cœur te porte », un petit bijou de simplicité, auquel nous avons pensé en lisant ce 1er roman.

Alexandre Anizy

P.D. JAMES la référence anglaise

Publié le par Alexandre Anizy

P.D. JAMES s'est lancée dans l'écriture de polars sur le tard. Elle a bien fait, puisqu’elle succède dignement à Agatha Christie.

Son héros Adam Dalgliesh est un aristocrate, ce qui n’est pas original pour une Anglaise, et un poète reconnu car publié, qui oeuvre aussi dans la police. C'est toujours bien ficelé et bien écrit.

Citons quelques titres que nous avons appréciés : « sans les mains », « un certain goût pour la mort », « une folie meurtrière », « la salle des meurtres ».
En matière de rompol, c’est la référence anglaise.

Alexandre Anizy

La douceur du vieil Andrea CAMILLERI

Publié le par Alexandre Anizy

Après une longue carrière à succès de metteur en scène pour le théâtre, la radio et la télévision, Andrea CAMILLERI s'est mis à écrire des polars : son  héros, empreint d’une profonde humanité, s’appelle Salvo Montalbano, commissaire dans la ville de Vigata en Sicile.

Dans les titres qui suivent, il ne faut rien jeter, car tout est bon :
"la forme de l'eau", "la voix du violon", "le voleur de goûter", "chien de faïence", "l'excursion à Tindari", "le tour de la bouée".
L’essentiel est en poche pocket.
Savourez en silence, comme le fait Montalbano.

Alexandre Anizy

La complaisance d'André ROLLIN pour Simon LIBERATI

Publié le par Alexandre Anizy

Le commerce des livres va battre son plein à l’automne. Nous y verrons malheureusement des choses affligeantes, dont nous avons eu un avant-goût cette semaine.
En effet, l’article de M. André ROLLIN dans le Canard enchaîné du 15 août nous laisse perplexe : alors qu’on annonce 727 romans pour la rentrée, ce critique littéraire choisit de parler du dernier bouquin signé par Simon LIBERATI.

Après avoir présenté le sujet du roman, André ROLLIN commente :
« Ce roman tout foutraque a quelque chose comme une lumière (…). (…) Peu banal, ce (bip…) va faire grincer des dents, va briser la bien-pensance décontractée : finalement, c’est un long poème plein d’éclairs et de grimaces. » « (bip…) ce n’est pas rien ! ».
Plutôt sympathique la critique !
M. André ROLLIN a pignon sur rue. Un professionnel comme lui ne peut pas ignorer certaines informations publiques : Simon LIBERATI a signé un 1er roman (corrigé pour certains, réécrit pour d’autres) avec l’aide d’un « nègre ».

 
Rappelons les choses publiées sur la Toile et à notre connaissance jamais démenties. 

Comme le roman « Anthologie des apparitions » de Simon LIBERATI fut d’abord refusé, il appela Alain SORAL pour corriger son texte.
SORAL proposa la version 2 à Flammarion, plus susceptible de toucher le grand public, via Stéphane Million de la revue Bordel. Frédéric BEIGBEDER accepta de le publier sans être informé de l’épisode « amélioration du texte ».
Alors quand Alain SORAL demanda à BEIGBEDER, en guise de remerciement, une promotion (i.e. une louange dans un article de presse) pour son livre « Misères du désir », l’ex-animateur de « l’Hyper show » le prit mal : cela donna, dans l’hebdomadaire "Voici", « 5 raisons de plaindre Alain SORAL ». Ce n’était pas vraiment le coup de projecteur attendu.

Alain SORAL, invité deux mois après à une soirée de la revue Bordel par Stéphane Million, rencontra BEIGBEDER et... le gifla en public.
Tragique méprise ! LIBERATI s’était bien gardé de médiatiser la honteuse séance de réécriture.

Le roman de LIBERATI eut un beau succès d’estime à la rentrée 2004 : il fallait voir les critiques du côté du Nouvel Observateur et de Libération, aidées ( ?) par un passage bukowskien (i.e. le jeu d’un écrivain bourré) dans l’émission de Thierry ARDISSON.

Heureusement, le magazine "Complément d’enquête" de Benoît Duquesne va dresser un portrait de SORAL en éminence antisémite du comique DIEUDONNé (lundi 20/9 France2, 23h05). LIBERATI respire : il a eu politiquement raison de trahir Alain SORAL.

Jean ROUZAUD, sur les ondes de radio Nova le 20 septembre à 18h20, décrétait que « ce roman interlope est génial » après avoir rappelé les « bons conseils d’Alain SORAL », ce qui fit perdre la voix à Simon LIBERATI.

 

Tout cela est connu.
Question : pourquoi parler complaisamment du 2ème bouquin signé par cet individu quand on ne peut pas ignorer, si on est un bon professionnel, qu’il a utilisé un nègre pour le 1er ?

Pour nous, cet article d’André ROLLIN est une tache pour le Canard enchaîné que nous soutenons puisqu’il demeure le seul organe de presse libre des grandes puissances d’argent.

 

Alexandre Anizy

P.s : puisque M. André ROLLIN semble manquer de matière, nous nous ferons un plaisir de lui envoyer gratuitement un exemplaire de notre roman intitulé « la tambouille ». (Parution en septembre ; voir note culturelle du 15 août)  
Mais il est vrai que nous ne sommes pas journaliste, que nous ne travaillons pas dans le milieu de l’édition, que nous ne connaissons pas BEIGBEDER … Est-ce grave ?

Douglas KENNEDY doit changer son moule !

Publié le par Alexandre Anizy

« Comme il vient de publier « la femme du Vème », vous pouvez goûter à un de ses précédents livres pour la mise en bouche : vous choisirez la toile de fond en fonction de votre envie du moment. » Note culturelle sur le blog d’Alexandre Anizy, « Kennedy Douglas le charme discret de l’Amérique ».

Après lecture de  « la femme du Vème », nous maintenons notre propos : lisez les livres précédents de Douglas KENNEDY (en vous épargnant « cul de sac »), mais ce dernier livre est un bon exemple de radotage littéraire.
Précisons néanmoins que 1 radotage de Kennedy vaut bien 5 fumisteries de Christine Angot.

Parce que nous avons apprécié les livres précédents de Douglas KENNEDY, parce que cet écrivain possède un talent indéniable, nous lui conseillons de briser son moule de fabrication : nous parlons ici de la structure romanesque qu’il reproduit dans tous ses livres (à savoir : la vie du héros avant l’événement, l’événement dramatique, la vie après l’événement). C’est rébarbatif.

Nous pensons que Douglas KENNEDY est capable d’écrire aussi d’autres choses. C’est pourquoi nous l’encourageons à changer son moule !
Il doit laisser la reproduction aux imitateurs et aux imprimeurs.

Alexandre Anizy

Le paradis d'Alicia GIMENEZ BARTLETT

Publié le par Alexandre Anizy

Comme nous vous l’avions écrit dans notre note culturelle du 11 juillet, le dernier opus d’Alicia GIMENEZ BARTLETT sorti chez Rivages/noir poche, « des serpents au paradis », était dans notre besace pour une dégustation estivale : le plaisir fut au rendez-vous.

L’auteur nous entraîne cette fois dans une banlieue chic où on cultive l’entre soi. Après le meurtre d’un résident, ce petit monde feutré va voler en éclats : les apparences sont toujours trompeuses.
Les rapports antagonistes entre les 2 flics se poursuivent sans nous lasser, et la charge anticléricale est un régal !

A notre avis, Alicia GIMENEZ BARTLETT fait partie de la crème du polar.

Alexandre Anizy

Pedro Juan GUTIERREZ et sa Trilogie

Publié le par Alexandre Anizy

Avec la « Trilogie sale de La Havane » (10/18) de Pedro Juan GUTIERREZ, c’est un autre Cuba. Une vision paupériste de la société, sans fard. Vraiment.

Pour les anti-castristes.
Pour ceux qui apprécient BUKOWSKI ou CELINE.
Pour ceux qui veulent savoir.

Alexandre Anizy

John FANTE le précurseur

Publié le par Alexandre Anizy

Si vous aimez Philippe DJIAN,
Si vous connaissez déjà Charles BUKOWSKI,
Mais que vous ignorez l’existence d’un écrivain nommé John FANTE,
Alors courez chez votre libraire, à la bibliothèque,
Pour emprunter « demande à la poussière » (poche 10/18 n° 1954). Ou bien « bandini » (poche 10/18 n° 1915).

Alexandre Anizy