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notes culturelles

Lawrence BLOCK une qualité inégale

Publié le par Alexandre Anizy

Comme Donald WESTLAKE, Lawrence BLOCK est un professionnel qui publie beaucoup. Mais la qualité est plus inégale.

Dans « les lettres mauves » (poche points n° 1048), il mène à bon port une nouvelle histoire de son libraire cambrioleur. 
Dans « au cœur de la mort », on retrouve son héros Matt Scudder : le livre semble vite écrit … et on le lit encore plus vite.

Cela dit, remettons les choses en perspective : un petit BLOCK vaut quand même cinq HIGGINS CLARK !
BLOCK, c’est une valeur sûre pour un dimanche pluvieux.

Alexandre Anizy

Donald WESTLAKE le professionnel

Publié le par Alexandre Anizy

On lit Donald WESTLAKE comme on lisait autrefois Eugène SUE ou Michel ZEVACCO. Comme c’est un professionnel, on ne risque pas la déception si on s’intéresse au sujet en arrière-plan.

Avec « le couperet », WESTLAKE donne une réponse au chômage pour un cadre supérieur : élimination des concurrents ! COSTA GAVRAS en a tiré un film, que nous n’avons pas vu, avec José GARCIA.
Avec « le contrat », vous avez une peinture du monde de l’édition aux USA. Avec « faites-moi confiance », WESTLAKE vous présente l’univers amoral de la presse à scandale.

A lire sans modération.

Alexandre Anizy

François BON et les pierres philosophales

Publié le par Alexandre Anizy

François BON est un écrivain qui nous intéresse à bien des égards, parce qu’il est dans son époque socialement, intellectuellement, numériquement : voir son site www.tierslivre.net. Cette démarche ne nous est pas étrangère.

Mais aujourd’hui, nous parlerons de sa biographie des « Rolling Stones » (Fayard 2002, 673 pages, 20,90 €) : c’est LA référence. Elle est très fouillée, impartiale (essayant d’être objective dans l’analyse des faits et ce qu’ils sous-tendent), écrite par un auteur qui soigne le style.
Mais n’oubliez pas : ça reste une biographie !

Nous avons appris beaucoup de choses sur les Stones, mais aussi sur leur environnement.
Avec les Stones, il valait mieux parler d’univers !
(you see what I mean)
Malgré le brouillard qui enveloppait ces hommes, on découvre que Mick en particulier a compris très tôt le sens du mot business : ils transformèrent un idéal musical en rente de situation.

Si François BON a brisé le mythe, la magie demeure.

Alexandre Anizy

Deon MEYER et une nuit blanche

Publié le par Alexandre Anizy

Deon MEYER vit en Afrique du Sud. Son polar « les soldats de l’aube » (poche points, 520 pages) est bien écrit avec une bonne construction.
On regrette simplement de ne pas apprendre grand-chose sur son pays.
Un livre pour une nuit blanche.

Alexandre Anizy

Alain JAUBERT est allé au paradis

Publié le par Alexandre Anizy

A 57 ans environ, Alain JAUBERT est un homme éclectique : journaliste scientifique, chroniqueur musical, enseignant, réalisateur de nombreux films documentaires.

"Val Paradis", (Gallimard 2004, collection Infini de Philippe Sollers, 435 pages, 22,50 €) est son 1er roman : l’aventure du marin Jaubert à 18 ans, du côté de Valparaiso. Ah! Les bordels chiliens.

Ce livre est long (peut-être 200 pages de trop !), et trop disparate forcément. Nous avons aussi rencontré un problème de rythme et de musicalité. Exemple : la 1ère phrase, c’est vous dire !

Alexandre Anizy

Atiq RAHIMI l'état de grâce

Publié le par Alexandre Anizy

« Terre et cendres » de l’afghan Atiq RAHIMI est un merveilleux récit de 93 pages (P.O.L 2000, 8,99 €).
Les mots, le rythme des phrases (excellent travail de traduction) marquent bien toute la lassitude et la douleur de l’ancien.

Ce livre est un bijou. A savourer sans tarder.

Alexandre Anizy

Le 1er roman de Claire WOLNIEWICZ

Publié le par Alexandre Anizy

« Ubiquité » (Viviane Hamy, 2005, 142 pages, 15 €) de Claire WOLNIEWICZ est un 1er roman sympathique, parce qu’elle a un ton personnel et que le livre possède son unité stylistique.

Mais on n’accroche pas vraiment à cette histoire de faussaire et d’usurpateur.
Promis, nous accorderons une 2ème chance à Claire WOLNIEWICZ.

Alexandre Anizy

CAVANNA est un tendre

Publié le par Alexandre Anizy

Avec le Professeur CHORON, il a fait beaucoup de conneries : certaines sont mémorables. Nous en rions encore.
Mais ici, nous parlerons de 2 livres remarquables de CAVANNA.

D’abord « les ritals » (poche, 5,23 €) où il révélait son talent de narrateur possédant un véritable style. Dans ce livre, vous découvrirez, pour certains, comment la France s’est reconstruite après la grande saloperie de 14-18, avec ces couches successives d’immigrés et la sectorisation de la population.
Pas de panique ! Ceci n’est que le fond du tableau. Parce que « les ritals », c’est son histoire de môme, d’une partie de sa vie familiale.
Séquence émotion : par exemple, comment son papa maçon fabrique son « mètre » sur la fenêtre.
Il y a un côté « la gloire de mon père » de PAGNOL dans « les ritals ».

Enfin, « les russkoffs » (poche, 5,79 €) où il racontait le STO dans une usine en Allemagne nazie, et son histoire d’amour avec une prisonnière russe. Ah ! Ça vaut 10 romans de Marc LéVY !

Mais vous pouvez lire d’autres choses de CAVANNA, comme le 3ème volet de son histoire par exemple. Avec lui, si le thème qu’il aborde vous intéresse, vous ne serez pas déçus, parce que c’est un bon écrivain.

Alexandre Anizy

Et aujourd'hui, Caryl FéREY, le Joe de CLASH est arrivé

Publié le par Alexandre Anizy

(Titre à chanter sur l’air du jour, sauce GAINSBOURG)

Un petit malin dénommé Julian TEMPLE vient de concocter un film avec les fonds de tiroir où apparaît le leader charismatique du groupe CLASH : il semble que ce soit sa spécialité (voir SEX PISTOLS).

 
Il se trouve qu’un certain Caryl FéREY a sorti en mai un polar sans prétention dont le titre est « la jambe gauche de Joe Strummer » (folio policier n° 467). Nous ne dévoilerons absolument (comme dirait TEMPLE) rien ni sur le héros déglingué et improbable Mc Cash ni sur l’intrigue, si ce n’est que le titre des chapitres fait référence aux chansons de CLASH (Daniel RENé, dont nous parlerons prochainement, a utilisé aussi ce procédé).
Pour un trajet Paris – Lyon, le livre de Caryl FéREY est recommandé, parce qu’il reproduit l’énergie brute et le monde sans fioriture de CLASH : si la conscience politique de Joe STRUMMER était éveillée, on ne peut pas dire qu’elle reposait sur une connaissance approfondie de l’histoire politique ou de la géopolitique.

 
Et pourtant, nous nous souvenons du concert de CLASH au théâtre Mogador (en 80 ? 81 ?) : il régnait une ambiance exceptionnelle, et lorsque la barrière de chantier (c’était « le décor » de scène) se leva, tous les spectateurs comprirent qu’ils allaient vivre un moment suspendu. La vie des hommes est façonnée par ces bulles temporelles.
Par la suite, disons 84 ou 85, nous revîmes CLASH à Balard. Ce soir-là, un groupe d’adolescent (14 ans maxi) jouait ( ?) quelques morceaux de rock 100 % punk juste avant leurs idoles. Avec le recul, on se dit que le contraste entre les bambins et les vedettes accentuait le caractère crépusculaire du concert.
Parce que chaque concert de CLASH était une catharsis, ce groupe ne pouvait pas durer.  

 
Le temps a passé, mais le souvenir des bulles temporelles est bien vivace : les marchands du temple l’ont d’ailleurs toujours compris.

Alexandre Anizy

Avis mitigé pour Dominique SYLVAIN

Publié le par Alexandre Anizy

Dominique SYLVAIN a reçu le grand prix littéraire des lectrices de ELLE en 2005 pour son polar « passage du désir », qui est son 8ème roman (poche j'ai lu, janvier 2007, 283 pages, 6 €)
C’est bon. Aussi bien dans la consistance des personnages, l'intrigue ficelée et bien agencée, le style en adéquation avec les profils psychologiques et sociologiques des protagonistes.   

Par contre, « la fille du samouraï » (poche j'ai lu, 6,70 €) nous a beaucoup déçu : impossible de rentrer dans le roman. Abandon page 68.

Alexandre Anizy

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