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notes culturelles

Alicia GIMENEZ BARTLETT à lire de toute urgence

Publié le par Alexandre Anizy

Ceux qui apprécient le genre « polar » doivent impérativement lire Alicia GIMENEZ BARTLETT, si ce n’est déjà fait.

Vous trouverez ses romans, « rites de mort » (rivages poche n° 352), « le jour des chiens »  (rivages poche n° 421) et « les messagers de la nuit » (rivages poche n° 458) dans toutes les bonnes librairies.

A lire de préférence dans l’ordre chronologique, pour suivre l’évolution des personnages, l’inspectrice Petra DELICADO et son adjoint GARZON. Chicanons : une légère baisse de régime dans le 2ème ouvrage.

« Des serpents au paradis »  (Rivages poche n° 636) vient de sortir : il est dans notre besace pour cet été !

Alexandre Anizy

Andrea H. JAPP l'artisan

Publié le par Alexandre Anizy

Comme Fred VARGAS, Andrea H. JAPP est le pseudonyme d’une chercheuse qui s’est mise à la littérature, et le polar en particulier, vers 1991, après avoir essayé la peinture (et le macramé ?).

Mais contrairement à Fred VARGAS, Andrea H. JAPP publie beaucoup, parce qu’elle possède des facilités d’écriture. A notre avis, cet excès nuit à la singularité de l’auteur : ses romans sont en général habilement ficelés et d’un style limpide, comme le fruit d’un travail d’artisan, mais ils ne marquent pas le lecteur. Voilà toute la différence !

Alexandre Anizy

Fred VARGAS la reine du rompol

Publié le par Alexandre Anizy

Il eût été incongru de ne pas vous dire deux mots sur Fred VARGAS, celle qu’il faut bien considérer comme la reine du « rompol » : elle est unique et géniale.

Comme nous avons tout lu (?), nous pouvons vous conseiller de commencer au moment où la « touche VARGAS » apparaît : à notre avis et de mémoire, elle débute avec « l’homme aux cercles bleus ».

Alexandre Anizy

Stéphane OSMONT à la corbeille !

Publié le par Alexandre Anizy

Si John McLAREN vaut le détour (d’un point de vue littéraire), on ne peut pas en dire autant du roman « le capital » de Stéphane OSMONT (Grasset, janvier 2004, 589 pages, 21,50 €).
Si le début intéresse, la suite est un invraisemblable dérapage incontrôlé.

Le verdict est sans appel pour « le capital » : à la corbeille !

Alexandre Anizy

P.s : cet auteur a le goût des titres racoleurs puisqu’il a publié ensuite « le manifeste ».

John McLAREN un bon plan question finance

Publié le par Alexandre Anizy

Pour ceux qui aiment les polars dans le milieu de la finance, notamment les fusions acquisitions, John McLAREN a écrit un ouvrage sympathique avec « les taxis noirs » (poche points n° 1123).

Alexandre Anizy

Philippe DJIAN un reste à emporter

Publié le par Alexandre Anizy

Nous avons découvert Philippe DJIAN en 1986 avec « maudit manège » : c’était aussi l’année où sortait le film de Jean-Jacques BEINEIX tiré du roman « 37°2 le matin » que nous n’avons pas lu pour cause de cinéphilie. Quelques années après avoir lu Charles BUKOWSKI, nous avions l’impression de retrouver une ambiance, une certaine philosophie de la vie où on décapsule beaucoup de canettes de bière : un écrivain, putain, c’est d’abord le style … nous répétait souvent DJIAN à cette époque. On a toujours rien contre ce principe.
Bref, on aimait bien DJIAN et on a continué à l’apprécier malgré les snobinards germanopratins.

Justement, « ça, c’est un baiser » (Gallimard 2002, 384 pages, 19,90 €) fut éreinté par la critique à sa parution. Pourtant, un polar à la façon de DJIAN mérite le détour. Contrairement à ce que dit un article du Monde ou de Libération du moment, le roman est bien construit et l’auteur a su adapter son style au genre policier.
Ce n’est pas du CRUMLEY en version française, c’est du DJIAN en noir ! 

Parce que c’est un écrivain, DJIAN essaie tous les genres : il faut croire que c’est son plaisir. Ainsi, il s’est coltiné au genre érotique avec « vers chez les blancs » (Gallimard, 2001), à sa manière toujours, mais en ayant bossé son sujet, le bondage en l’espèce.
En ce moment, il s’adonne, avec succès semble-t-il, à la série américaine avec son « doggy bag ».

Pour ceux qui apprécient ou apprécieront le lascar, nous signalons son livre « ardoise », où il rappelle sa dette envers quelques écrivains. Tout en évoquant ces créanciers, il continue à parler de lui.
Citons : « (…) qui donc oserait prétendre que le style n’est qu’une question de musique ? (…) Il est donc temps d’ajouter que le style est à la fois une musique et une manière de regarder les choses, ou si l’on préfère une attitude ou encore une façon d’être, ou un point de vue, dans le sens où il s’agit de choisir la place, l’emplacement à partir duquel on observera le monde. » (Ardoise, Julliard, page 30).
Du grand DJIAN, comme d’habitude.

Alexandre Anizy

Leif DAVIDSEN vaut MANKELL ou NESBO

Publié le par Alexandre Anizy

Nous avons découvert cet auteur danois avec son livre « la femme de Bratislava » (folio janvier 2006 ; éditions Gaia 2004, édition originale Danemark en 2001).
Du grand art. Rien à jeter dans cette histoire policière dans le monde de l'espionnage sur fond de guerre des Balkans.

Puisque quand on aime, on ne compte pas, nous avons enchaîné avec "le Danois serbe" (éditions Gaïa 2001) : un franc-tireur serbe bosniaque est recruté par la mafia russe, qui a accepté un contrat de l'Iran sur une femme écrivain, genre Rushdie. La cible sortira de la clandestinité à Copenhague.  Une histoire bien ficelée et bien écrite.

Nous plaçons Leif DAVIDSEN à la hauteur de Henning MANKELL, ou de  Jo NESBO dont nous avons parlé dans une note précédente.

Alexandre Anizy

L'actualité de Roger VAILLAND

Publié le par Alexandre Anizy

Les élucubrations des uns et des autres sur le « travailler plus pour gagner plus » et l’enthousiasme de la patronne du MEDEF, l’héritière PARISOT (voir note d’hier), nous ont ramenés à la littérature : au livre « 325.000 francs » (poche, 3,33 €) de Roger VAILLAND précisément.

Cette histoire d’ouvriers qui décident de travailler plus, beaucoup plus, pour sortir de leur condition, nous semble particulièrement d’actualité. La fin donne à méditer.

Peu importe le parcours politique de l’écrivain ou son éthique de libertin.

Alexandre Anizy

Jonathan LITTELL et les bienveillantes

Publié le par Alexandre Anizy

Disons tout de suite que ce roman est une somme, qui méritait à la fois son succès en librairie et ses récompenses littéraires (prix Goncourt ; prix de l’Académie Française), parce qu’aucun livre proposé à ce moment-là n’osait aborder un sujet d’une telle ampleur en tenant la distance.

Des rumeurs ont circulé dans le petit monde de l’édition sur le fait que le manuscrit de Jonathan LITTEL aurait été remanié par l’éditeur : peu nous importe aujourd’hui. De même, des articles ont souligné les erreurs historiques : nous citons par exemple la critique de Edouard HUSSON (« les bienveillantes, un canular déplacé », Figaro du 8 novembre 2006), dont la radicalité nuit à l’adhésion de sa thèse.

En refermant le livre, nous étions estomaqués par le fait que notre attention avait été maintenue jusqu’au bout, mais nous étions perplexes devant le choix de l’auteur pour un « nazi intellectuel », alors que son projet initial était de nous présenter un nazi ordinaire et ses actes : la contradiction est forte.

 "Un nazi bien trop subtil", est le titre d'une critique de Josselin BORDAT et Antoine VITKINE dans Libération du 9 novembre 2006 : elle analyse en détail notre réserve.

De plus, le héros Max Aue n'est pas un homme ordinaire : nous pouvons dire que pour le commun des mortels, c'est encore un "monstre".
Ce roman est donc un échec littéraire, parce qu’il ne répond pas au projet initial de l'auteur : il en est même l’opposé.

Le roman d'un bourreau nazi ordinaire, replacé dans son contexte historique comme le fait LITTEL, reste à écrire : mais est-ce possible ?

Alexandre Anizy

Le premier roman de Louis CARZOU

Publié le par Alexandre Anizy

On ne parle pas beaucoup des premiers romans en général. Notre note sur Orhan PAMUK nous a remis en mémoire celui de Louis CARZOU.

Nous avons eu le plaisir de discuter avec cet auteur au Salon du Livre du Touquet : c’est un homme courtois, d’origine arménienne, qui a la nostalgie de l’Orient lorsqu’il présente le merveilleux visage d’une mosaïque. Il travaille comme rédacteur en chef adjoint chez LCI : personne n’est parfait.

Son roman « la huitième colline » (éditions Liana LEVI 2006, 171 pages, 17 €) repose sur une construction solide et non linéaire : une histoire de famille s’appuyant sur le drame arménien, avec un personnage central bien cadré. Le style est soigné, ce qui rend la lecture agréable malgré la gravité du sujet historique.

Pour ceux qui ignoreraient tout du génocide arménien, ce roman pourrait aussi faire office d’un modeste préambule.

Alexandre Anizy

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