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notes generales

Parti pris au journal le Monde

Publié le par Alexandre Anizy

En étudiant minutieusement la page 20 du vendredi 11 juillet 2008 (relire notre note « Inflation : le parti pris du journal le Monde » du 17 juillet 2008), nous avions observé combien le journal le Monde savait mettre en page pour sublimer une information, comme d'aucuns peuvent le faire avec des images.

Aujourd'hui, nous abordons le champ de l'administration judiciaire.

 

Le soir du mardi 5 mai 2009 (journal daté du 6 mai), un certain Gérard DAVET écrivait que les grands moyens avaient été mis en œuvre par le parquet de Nanterre sous l’autorité du célèbre procureur Philippe COURROYE pour le cambriolage du 27 juin 2008 chez Mme Marie-Ségolène ROYAL, et qu’une information judiciaire avait été ouverte le 25 février 2009. Suit un rappel des faits et des moyens utilisés en juillet 2008. Où était la nouvelle pertinente et « fraîche » ?

Quel était l’objet réel de ce papier ?

Tout le monde sait bien que dans notre République démocratique, tous les moyens sont mis en branle par les autorités policières et judiciaires, indépendamment des personnes concernées, pour retrouver les auteurs de délits et de crimes, même lorsqu’il s’agit d’un modeste bien, comme un scooter par exemple.

Rappelons alors quelques faits.

Le 8 avril 2009, le Canard Enchaîné (l’hebdomadaire satirique financièrement indépendant) avait révélé « la soirée Casino du procureur Courroye » ; suite à cette parution, le juge Xavière SIMEONI, qui instruit une plainte de NAOURI (patron et propriétaire majeur du groupe Casino) contre BAUD (un autre patron-propriétaire dans le même groupe) avait convoqué le commissaire Patrick HEFNER (responsable des Affaires Economiques et Financières) qui lui confirmait sa présence à ce « diner Casino » en janvier : risquant de ce fait une annulation, le juge Xavière SIMEONI lui retirait la procédure ; aussitôt le juge René GROUMAN, chargé quant à lui d’une plainte de BAUD contre CASINO, prenait la même décision.

L’avis favorable à cette réaction ferme et de bon aloi est malheureusement terni par une impression de cafouillis.

Le 15 avril, suite au silence dans les médias, le Canard Enchaîné faisait remarquer : « Dans n’importe quel pays civilisé, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou en Allemagne, les journalistes auraient fait le siège du bureau du procureur et de son ministre de tutelle. (…). Rien de tel ici. ».

 

L’information relative au dessaisissement du commissaire Patrick HEFNER sortait dans le Monde daté du 3 mai, puis était reprise dans Libération du mercredi 6 mai 2009Patricia TOURANCHEAU concluait gentiment son article par : « Décoré par Sarkozy à l’Elysée de l’ordre du Mérite et pressenti pour succéder au procureur de Paris Jean-Claude MARIN, Philippe COURROYE pense qu’on lui savonne la planche. De son côté, Patrick HEFNER se sent « un levier ou dans le pire des cas un pion pour atteindre l’objectif Courroye » et supporte mal que des gens croient qu’il a son « panier Casino à l’œil chaque fin de semaine ». »

Suivaient alors dans la presse une série de portraits et d’articles, comme par exemple ceux du Journal du Dimanche : « le procureur et le policier dans la tourmente » (10 mai 2009), et puis « qui en veut au procureur Courroye ? » (17 mai 2009). Ou bien celui du Monde du 17-18 mai …

 

 

Alors, pourquoi cet article « réchauffé » dans le Monde du 6 mai ? Nous formulons l’hypothèse d’un parti pris, celui de l’équilibre évidemment. Ayant balancé l’affaire du dessaisissement du commissaire le 3 mai, le quotidien vespéral s’imposait un papier qui devait rappeler l’impartialité et les mérites du parquet de Nanterre : était-ce vraiment la meilleure démonstration d’une objectivité ?

Nous en doutons car, in fine, le Monde apparaît comme diabolique, puisque c'est dans les détails que se niche son intention

 


Alexandre ANIZY

 

 

 : concernant la récente crise dans les universités et « sa couverture » par le journal le Monde, voici ce qu’en dit l’écrivain et enseignant Pierre JOURDE sur son blog « causeur.fr » (cité dans l’hebdomadaire Vendredi n° 26) : « Dans le Monde, ce fut tout bonnement, de la part des deux journalistes de service, CéDELLE et ROLLOT, à un relais de la communication ministérielle. »  

DEXIA un poison d'avril

Publié le par Alexandre Anizy

Insérer cette note dans la série consacrée à « Capitalisme et pulsion de mort » de Gilles DOSTALER et Bernard MARIS nous paraît un bon exercice pratique, i.e. une confrontation de la théorie avec un cas réel.

 

Rappelons les faits.

DEXIA est une banque qui a échappé à la fermeture définitive grâce aux subsides (et les garanties) des Etats français et belges, dont le plan de sauvetage comprend la suppression de 900 emplois ; cette déconfiture n’a pas empêché le conseil d’administration (voir le rapport annuel) d’accorder une indemnité de 825.000 euros à son ex patron incompétent Axel MILLER, alors que celui-ci avait eu la délicatesse de renoncer en octobre 2008 à son droit à 3,7 millions d’euros … tout en s’en remettant « à la sagesse du conseil d’administration » (lire notre note du 4 décembre 2008) ; le 13 novembre 2008, le conseil d’administration a accepté à l’unanimité (c'est-à-dire avec les voix des représentants de l’Etat français et de la Caisse des Dépôts – qui n’est en dernière analyse qu’un bras financier de l’Etat), que le salaire fixe annuel du nouveau directeur général Pierre MARIANI soit élevé à 1 million d’euros, alors que celui de l’ancien directeur était de 825.000 euros, que le bonus maximum soit porté à 2,25 millions d’euros, alors que celui de l’ancien directeur était de 1,8 millions d’euros.

Même en situation de faillite, l’oligarchie ne connaît pas la crise.

 

Qui a proposé cette augmentation généreuse pour Pierre MARIANI ? Le comité des rémunérations de DEXIA, dont font notamment partie :

  • Augustin de ROMANET de BEAUNE (énarque ; directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations) ;
  • Denis KESSLER le khmer blanc (lire notre note du 2 décembre 2008).

Ces 2 oligarques français nous donnent involontairement un aperçu de ce que sera « le futur capitalisme d’antan » !

 

 

Posons la question d’actualité.

Si nous faisons l’hypothèse que Pierre MARIANI, l’aristocrate Augustin de ROMANET de BEAUNE, Denis KESSLER le khmer blanc, ainsi que tous les autres membres du conseil d’administration de DEXIA, sont des êtres intelligents et bien informés, pourquoi ont-ils validé cette augmentation inopportune pour le nouveau directeur général Pierre MARIANI, puisqu’ils ne pouvaient pas ignorer (selon notre hypothèse ci-dessus) que cette mesure allait indigner l’opinion publique ?

Nous donnons 3 réponses non exclusives à cette question.

 

La première réponse est de l’ordre de la vulgate managériale (les éléments de langage des dirigeants, comme on dit à l’Elysée dont Pierre MARIANI connaît bien l’occupant) : parce qu’il n’y a pas de compétence interne (le fait qu’il n’y aurait pas dans le « Top management de DEXIA » - i.e. les 100 premiers cadres de la hiérarchie -, 1 personne capable de prendre les rênes de l’entreprise, est en soi une information révélatrice sur l’état de cette firme et sur le recrutement des patrons), ils payent au prix du marché un homme extérieur. C’est un choix rationnel.    

La deuxième réponse a la forme d’un constat : considérant que le capitalisme est amoral, l’oligarchie se moque de l’opinion publique pour gérer ses affaires internes, laissant à ses politiques le soin de régler le problème (posture de l’indignation, discours de réprobation, et si c’est vraiment nécessaire, un texte de loi (aussi ronflant qu’inutile, évidemment) visant à moraliser les affaires …).

La troisième réponse est aussi une confirmation que nous adressons à Alain MINC : la pulsion de mort est à l’œuvre.

Ce petit conseiller écrivait en effet dans le Figaro du 23 mars 2009 une lettre à ses amis de la classe dirigeante : « Mais je suis aujourd’hui inquiet pour vous car je ne comprends ni vos réactions, ni vos raisonnements, ni – pardonnez-moi le mot – votre autisme. (…). Un léger retard à l’allumage est pardonnable : un excès d’inconscience, non ; surtout lorsqu’il s’assimile à une pulsion suicidaire. »

 

Alexandre ANIZY

 

Farce du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM épilogue d'Outreau)

Publié le par Alexandre Anizy

Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a tranché : le juge BURGAUD écope d’une réprimande (soit une sanction de niveau 1 sur une échelle allant jusqu’à 9 – la révocation), pour des maladresses commises dans son instruction de l’affaire d’Outreau.

Rappelons que face à cette simple réprimande il faut poser quelques 26 années de prison cumulées, des tentatives de suicide, des familles séparées …

« Le mot réprimande résonne comme une farce, face à l’ampleur du drame de l’affaire d’Outreau », a déclaré Philippe HOUILLON, le rapporteur de la commission parlementaire (dont le résultat fut d’ailleurs aussi édifiant que celui d’aujourd’hui).

« En prononçant une interdiction d’exercer la fonction de juge d’instruction ou de juge unique, le CSM aurait par contre rendu une décision plus appropriée », toujours selon Philippe HOUILLON. Il faut croire que d’aucuns en attendaient encore beaucoup.

Quant à nous, cette décision du CSM ne nous étonne pas (lire notre note du 20 mai 2008).

 

Philippe HOUILLON ne croyait pas si bien dire en parlant de farce.

Figurez-vous qu’un des onze membres du CSM, Xavier CHAVIGNé, avait participé à la procédure d’Outreau : se retrouver dans une quasi situation de juge et partie, n’est-ce pas idiot pour un sage du CSM ?

Il semble que Vincent LAMANDA, le premier président de la Cour de Cassation qui présidait l’instance disciplinaire du CSM jugeant BURGAUD, ait découvert après coup la participation de Xavier CHAVIGNé  à la procédure d’Outreau, puisqu’il a déclaré illico vouloir convoquer ce magistrat distrait.

Il faut bien alors poser la question : au CSM et ailleurs, a-t-on vraiment vérifié que les juges désignés n’avaient aucun lien avec l’affaire d’Outreau ? Si oui, qui a commis cette maladresse ?    

 

Bien que le cirque ne soit pas fini (mais il n’en sortira rien de significatif), nous pouvons déjà conclure : le cafouillage du CSM est dans le fil de la procédure d’instruction de l’affaire d’Outreau.

 

Alexandre ANIZY

 

P.S. : informons le Garde des Sceaux Rachida DATI qui avait lancé l’année dernière une phrase assassine : « Si les Français savaient ce qui se passe au Conseil Supérieur de la Magistrature … ». Les Français n’ignorent pas que les avantages d’un Etat de Droit sont l’apanage quasiment exclusif de l’oligarchie.

Louis SCHWEITZER de la HALDE : l'oligarchie contre la diversité ?

Publié le par Alexandre Anizy

Membre éminent de l’énacratie, on ne peut pas dire que Louis SCHWEITZER le cumulard (haut fonctionnaire, ancien directeur de cabinet de Laurent FABIUS parachuté chez Renault, il fut en 2006 le patron le mieux payé de France, avec beaucoup de stock options … ; aujourd’hui, il cumule les retraites de l’Etat et de Renault, les indemnités de Président de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité – HALDE –, avec les jetons de présence de ses nombreux postes au sein de conseils d’administration ou de surveillance de grandes entreprises) soit ou ait été concerné au premier chef par les discriminations : autrement dit, il n’en a pas l’expérience. Mais en tant que président de la HALDE, il est autorisé à s’exprimer sur le sujet, et même plus.

 

C’est donc ce qu’il fit dans le journal Libération (du 23 mars 2009) : « Je m’oppose fortement à l’idée de statistiques ethniques reposant sur des catégories ethno-raciales prédéterminées. (…) En créant des catégories ethno-raciales, on fabrique une réalité. » 

 

Nous avons vu avec Blandine KRIEGEL (lire notre note « la fausse naïveté de Blandine KRIEGEL face à la diversité » du 19 mars 2009), philosophe et présidente du Haut Conseil à l’Intégration, que ce qui n’est pas écrit dans la Loi n’existerait pas.

Avec Louis SCHWEITZER, la riposte est complétée : en créant des statistiques, on « fabrique une réalité », dit-il, ce qui signifie que la chose créée n’existerait pas antérieurement.

 

D’aucuns cassent le thermomètre ; SCHWEITZER ne veut pas le fabriquer.

 

Alexandre ANIZY

 

P.S. : ajoutons à cela l’appel lancé par « l’association ni putes ni soumises », soutenu par Elisabeth BADINTER (3ème femme fortunée de France en 2002 – 489 millions d’euros) et alii, contre la proposition de Yazid SABEG, qui affirme qu’ « il n’y a pas non plus de communautés, mais une République métissée. Il y a une France qui porte en elle une diversité intrinsèque, inexorable, presque originelle. » Une douce France fantasmée, en somme.

Bon courage, Mr SABEG ! 

La fausse naïveté de Blandine KRIEGEL face à la "diversité"

Publié le par Alexandre Anizy

Blandine KRIEGEL est une femme intelligente et savante : nul ne le conteste. C’est pourquoi nous nous interrogeons sur l’argument principal de son article (Figaro du 14 mars 2009) intitulé « De la diversité dans la République », qui semble le signe d’une fausse naïveté plutôt que d’un aveuglement conceptuel.

De quoi s’agit-il ?

« (…) car il n’y a jamais d’apartheid sans inscription dans la loi de l’inégalité et de la ségrégation. »

 

Vous avez bien lu : parce que ce n’est pas gravé dans le marbre de la loi, il ne peut pas y avoir d’apartheid … ou toute autre infamie. N’étant pas écrite, la chose n’existerait pas. L’argument est pour le moins spécieux.  

 

En bonne philosophe, Blandine KRIEGEL devrait savoir distinguer entre l’apartheid formel, inscrit dans le Code, et l’apartheid réel, s’instaurant en catimini dans les esprits et l’organisation sociale. En la matière, le formel et le réel, qu’elle consulte Alexandre ADLER !

 

Alexandre ANIZY

Continental : le leurre de "l'économie de partage"

Publié le par Alexandre Anizy

Souvenez-vous : en 2007, les salariés de Continental à Clairoix (Oise) acceptaient le retour aux 40 heures de travail hebdomadaire contre la promesse du maintien de l’emploi au moins jusqu’en 2012.

11 mars 2009 : après plusieurs semaines de démentis, notamment lors du comité d’entreprise exceptionnel de la semaine dernière, la direction de Continental a convoqué par téléphone les membres du CE pour une réunion immédiate, au cours de laquelle elle a simplement déclaré que l’usine « arrêtera sa production » au plus tard en mars 2010.

 

1.120 emplois au tapis. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

 

Ce triste fiasco (syndical ?) nous rappelle un livre d’économie qui eut un certain succès dans les années 80 : « l’économie de partage » de l’américain Martin WEITZMAN (édition l’Expansion/Hachette/Jean-Claude Lattès, janvier 1986, 233 pages, 95 FRF).

Dans ces années-là, les constructeurs automobiles américains avaient déjà de sérieux problèmes de rentabilité. General Motors était donc pris comme exemple par Martin WEITZMAN pour son exposé théorique, que nous résumerons par cette citation :

« Sous contrat de salariat, le coût moyen du travail pour l’entreprise (ce qu’elle verse à chaque travailleur) est constant et donc égal au coût marginal entraîné par le recrutement d’une unité additionnelle de main d’œuvre. Sous contrat de partage, le coût marginal du travail est strictement inférieur au coût moyen du travail. Quand un travailleur supplémentaire est recruté sous contrat de partage, cela réduit très légèrement la paie (ou le coût moyen) de tous les autres travailleurs soumis au même contrat. » (p. 131-132)

Fort heureusement, cette théorie ne fut pas appliquée.

 

« L’économie de partage » de Martin WEITZMAN, comme la promesse de Continental en 2007, était un leurre, puisqu’elle fait abstraction des conditions macroéconomiques et sociales … qui peuvent justifier les retournements.

Lorsque le Secrétaire d’Etat à l’industrie, le fondeur Luc-Marie CHATEL, parle d’une « trahison » et d’un éventuel futur procès contre Continental, on peut se moquer de ses propos, qui ne coûtent rien mais rapportent en termes électoraux, puisque tous les frais éventuels, dont ceux découlant d’une possible défaite judiciaire, seront dument provisionnés dans les comptes de Continental avant qu’elle ne ferme l’usine.

De cette affaire, la patronne du MEDEF, l’héritière Laurence PARISOT, devrait se tenir à bonne distance, puisque fondamentalement n’est-ce pas là aussi le droit de la propriété privée qui serait en cause ? Comme en Guadeloupe.

 

Alexandre ANIZY    

François PéROL raflerait la mise, Ramon FERNANDEZ au Trésor

Publié le par Alexandre Anizy

Au royaume de France, sous le règne du Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA, rien n’a changé, hormis l’omniprésence médiatique du Grand Réformateur.

Prenons un exemple.


Enarque, Inspecteur des Finances, François PéROL fait un beau parcours au sein de la Direction du Trésor avant de rejoindre la banque d’affaires de David ROTSCHILD, où il fut l’un des artisans de la création de NATIXIS. En mai 2007, il s’installe à l’Elysée en tant que secrétaire général adjoint, où il s’est occupé dernièrement de la fusion Caisse d’Epargne – Banques Populaires, dans laquelle NATIXIS forme un problème épineux (résumé : un fiasco bancaire devenu tonneau des Danaïdes).

On nous dit que le haut fonctionnaire François PéROL est le plus compétent pour prendre la tête du nouveau meccano CE – BP, parce qu’il connaît bien le dossier : dans cette assertion, c’est la proposition subordonnée qui est indubitable.

Que le meccano CE – BP puisse devenir une « natixis»,

Que le haut fonctionnaire PéROL prenne du jour au lendemain la tête de la structure privée qu’il a façonnée,

Qui se soucie de ça ?

Certainement pas, à ce jour, la Commission de Déontologie de la fonction publique : « On n’a jamais évoqué le cas de François PéROL, puisque notre prochaine réunion est prévue pour le 11 mars. » (Un membre de la Commission interrogé hier par Libération)

Pourtant, hier à Rome, le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA aurait déjà reporté un avis de cette Commission …

Nous ne proposons pas une Commission sur le fonctionnement de la Commission (Cf. celle sur l’affaire d’Outreau) : en période de crise, il faut limiter le budget de la « gesticulation démocratique ».

 

Dans cette histoire, on peut retenir aussi :

Que François PéROL ne devrait pas toucher de « prime de bienvenue » ;

Qu’il ne devrait pas avoir de « parachute doré » dans son contrat.

Mais être énarque est en soi un parachute, n’est-ce pas ?

 

Dans le jeu public des chaises musicales, le gagnant devrait aussi être Ramon FERNANDEZ. Puisque le Directeur du Trésor Xavier MUSCA va remplacer François PéROL à l’Elysée, c’est Ramon FERNANDEZ qui lui succéderait.

Enarque, Ramon FERNANDEZ est le fils de l’écrivain académicien Dominique FERNANDEZ, et par conséquent le petit-fils du collaborateur doriotiste Ramon FERNANDEZ.


 

Au royaume de France, Pierre BOURDIEU et Guiseppe Tomasi di LAMPEDUSA se tiennent la main.

 

Alexandre ANIZY


Alexandre ADLER et les prolétaroïdes

Publié le par Alexandre Anizy

Rappelons tout d’abord qu’Alexandre ADLER est un ancien communiste, un ex vrai de vrai (ancien professeur à l’école du Parti). Rappelons aussi qu’étant un ancien élève brillant de l’Ecole Normale Supérieure, il possède une solide formation classique.

 

Dans sa chronique du Figaro du 13 décembre 2008, Alexandre ADLER écrit : « de la même manière, aujourd’hui, un autre cryto-nazi, le philosophe prolétaroïde SLOTERDIJK, peut se faire applaudir (…) ».

Nous reviendrons sur le fond de cet article intéressant et sur la « théorie de l’après-guerre » de Peter SLOTERDIJK.

 

Ce qui nous trouble, c’est l’utilisation de l’adjectif prolétaroïde de la part d’un ex intellectuel communiste, parce que son étymologie renvoie à la race (« proles ») et à l’aspect (« eidos »).

Qu’un partisan du national-socialisme nous parle de prolétaroïdes comme il le ferait de négroïdes, nous ne serions pas surpris de ses éléments de langage.

Mais qu’un ex intellectuel communiste français qualifie un intellectuel allemand d’abord de crypto-nazi, puis de prolétaroïde, on trouve le jeu de mots très douteux, en première lecture.

 

Et puis, en dernière analyse, compte tenu de la culture immense et du parcours politique d’Alexandre ADLER, qui est devenu depuis quelques années un fervent partisan de la droite, nous penchons pour une utilisation consciente de ce terme perfide, alors que l’inconsciente n’exprimerait qu’une haine de soi.

 

Alexandre ANIZY

Le banquier MADOFF et les gogos

Publié le par Alexandre Anizy

Bernard MADOFF était une éminence de Wall Street, puisqu’il fut Président du Nasdasq (la Bourse où sont notamment cotées les valeurs technologiques). Son ramage était donc particulièrement luisant.

 

Cet homme ayant pignon sur rue a réussi à escroquer de riches particuliers, de grandes institutions financières (BNP Paribas – 350 millions -, Natixis – 450 millions -, par exemple), pour un montant évalué à 37,1 Milliards d’euros, soit l’équivalent du Produit Intérieur Brut (PIB) du Luxembourg. Par quel moyen ? Une arnaque fondée sur le principe de la fraude pyramidale ou « pyramide de Ponzi » (inventée au cours des Années Folles) : on paie les intérêts des premiers déposants avec le capital remis par les clients suivants. Inéluctablement, l’édifice s’écroule lorsque les anciens veulent récupérer leurs mises.  

C’est ce qui arriva dans la nuit du jeudi au vendredi 12 décembre 2008, et ce que le fils de Bernard MADOFF révéla au FBI.

 

Depuis près de 40 ans, la société Madoff Investment Securities réussissait à offrir des rendements, bon an mal an, de 7 à 11 % : de la magie !

Il y a bien un concurrent, Harry MARKOPOLOS, qui dénonça la fraude en 1999, dans un courrier adressé à la SEC (le gendarme de la Bourse américaine) : « Madoff Securities est le plus gros schéma de Ponzi. ». Mais il était évident que cette attaque suintait la jalousie et la rancune. Remarquez que la SEC ne restait pas inerte, puisqu’elle enquêta en 1992, en 2001, en 2005, en 2007 … sans découvrir la gigantesque escroquerie fondée sur un principe si simple … Cela nous laisse rêveurs sur la qualité des contrôles des experts.

 

Cette histoire nous fait penser à celle dite des « avions renifleurs », où nous vîmes le brillant polytechnicien et énarque Valéry GISCARD D’ESTAING et d’autres sommités françaises abusées comme un vulgum pecus.

 

Quelle est la leçon à retenir ?

En toutes circonstances, il convient de ne pas être aveuglé par l’éducation reçue ou la position sociale de ses interlocuteurs.  

 

Alexandre ANIZY

Philippe MARINI voulait épargner les riches

Publié le par Alexandre Anizy

Le sénateur Philippe MARINI a au moins le courage d’afficher sa préférence : c’est devenu si rare en politique qu’il faut le féliciter.

 

On savait déjà qu’il aurait volontiers taxé les pauvres contribuables : (re)lire notre note du 26 juin 2008. Maintenant il aurait bien voulu épargner les riches grâce à son amendement qui aurait permis d’imputer les moins-values boursières (réalisées entre le 1 janvier et le 1décembre 2008) sur les revenus jusqu’à 10.700 euros, à condition d’avoir vendu pour moins de 25.000 euros d’actions.

Il est comme ça, Philippe MARINI : quand les riches gagnent beaucoup de fric au casino boursier, il s’active pour que l’imposition des nantis baisse ; quand les riches perdent du fric au casino boursier, il s’active pour que ces pertes en capital soient prises en compte dans les déclarations d’impôt.  

Mais le gouvernement lui a fait connaître sa position : dans votre projet d’amendement, vous avez négligé les petits porteurs puisque vous ne mettez pas de limite de revenus. Ce serait une erreur politique, car difficile à maquiller dans le plan de relance et de refondation du capitalisme.

 

Le courage suffit à Philippe MARINI : il a retiré son amendement en nous prévenant qu’il reviendra avec un texte plus subtil, dont il nous a donné un avant-goût : « J’ai voulu défendre une population oubliée qu’aucun groupe de pression ne défend. Je pense à ces personnes âgées qui ont dû vendre leurs actions au plus mauvais moment (…) ».

Ah ! Le coup des petits vieux, ça marche toujours !

 

Alexandre Anizy

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