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notes politiques

A bas le futur Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) (II)

Publié le par Alexandre Anizy

Suite à notre note du 31 juillet 2008 portant le même titre, nous soulignons ici nos points de convergence avec l’article du magistrat Daniel LUDET (ancien conseiller pour la justice au cabinet du Premier Ministre – 1997 / 2002 -, rien de moins), qui ne soumet aucune proposition (Libération 7 août 2008), ce qui n’est pas notre cas.

En affirmant que le Droit dépend du politique, le juriste Carl SCHMITT se bornait à intégrer la réalité sociale dans sa théorie.

C’est ce que rappelle Daniel LUDET, à sa manière bien entendu, dans son introduction qu’il termine par : « Aussi, la maîtrise de la carrière des magistrats a toujours représenté un enjeu essentiel pour les gouvernants. » (Idem)

Depuis sa création sous la IVème République, « l’histoire du CSM est, largement, celle d’une désillusion. » (Ibidem) Et après la loi constitutionnelle qui le modifiera, « le Conseil Supérieur de la Magistrature remanié n’est annonciateur, sur l’essentiel, d’aucun progrès » (Ibid.).

Etant de la « maison », Daniel LUDET est bien placé pour expliquer qu’ « aux influences en provenance du pouvoir, qui savent trouver leurs interprètes au sein du CSM, se sont ajoutées celles de clans ou de réseaux d’obédiences diverses. » (Ibid.) (Les initiés auront compris le message.) Et le prochain changement ne résout rien puisqu’il « sera difficile d’éviter, malgré la qualité des hommes, les phénomènes de cour et le clientélisme attachés à la hiérarchie judiciaire de notre pays. » (Ibid.)

Daniel LUDET conclue par un trait d’esprit en parlant d’un futur « conseil inférieur de la magistrature ».

 
Mais parce qu’il fut Conseiller sous l’ère de Lionel JOSPIN (voir ci-dessus), nous ne sommes pas surpris de constater que Daniel LUDET n’avance aucune proposition : son article est un acte d’opposition formelle, comme sait si bien la mettre en scène l’oligarchie.

 
Alexandre Anizy

En douce l'été (II) : la privatisation de la Poste

Publié le par Alexandre Anizy

La Poste va quitter son statut d’établissement public pour celui, beaucoup plus chic en ces temps libéraux, de Société Anonyme.

Aucune loi, pas même Bruxelles, n’oblige à ce destin. Sauf la logique économique inscrite dans l’Acte unique du social-traître Jacques DELORS. Et il est entendu par tous les acteurs qu’on ne lutte pas contre le marché.

Après la privatisation, après l’introduction en Bourse qui permettra d’arroser les salariés, modérément bien sûr, avec une offre alléchante d’actions préférentielles pour saper les bases d’une éventuelle large coalition d’opposition, viendra le temps du « recentrage sur le cœur de métier », ce qui en langage clair signifie tout simplement la vente de certaines filiales dont la rentabilité n’est plus à démontrer …

Bien entendu, en poussant des cris d’orfraies, le patron actuel Jean-Paul BAILLY a juré qu’il préservera l’unité du Groupe … Les postiers, qu’ils soient des neiges d’antan ou de la dernière averse, savent ce qu’il faut penser des promesses d’un haut fonctionnaire, d’un P-DG, d’un ministre, etc. : elles n’engagent que ceux qui les écoutent.
Ils ont d’ailleurs un exemple concret de cette évolution inéluctable : en 2000, la Deutsche Post était mise en Bourse, et elle cherche au jour d’aujourd’hui un acheteur pour sa banque postale, PostBank.

Question : la loi qui entérinera le changement de statut sera-t-elle aussi votée durant l’été 2009 ?

 
Alexandre Anizy

A bas le futur Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) !

Publié le par Alexandre Anizy

Dans notre République qui a l’apparence d’un Etat de Droit, on dit que la justice est rendue au nom du peuple français. Pourtant, force est de constater que l’administration judiciaire est devenue une sphère relativement autonome de l’Etat et déconnectée de la volonté populaire.
 

Prenons un exemple édifiant : l’affaire d’Outreau.

A ce jour, malgré le tapage médiatique sur la Commission parlementaire, force est de constater qu’aucune sanction n’a été prise contre un des magistrats ayant suivis l’affaire aux différents échelons de la hiérarchie (64 personnes qui, selon le Président de la Chambre d’instruction, avaient « une communauté de vues »).

Le procureur Gérald LESIGNE (le magistrat qui a poursuivi Franck Lavier pour le viol d’un de ses enfants qui n’était pas encore né !, etc.) vient de sortir indemne du Conseil Supérieur de la Magistrature qui n’a demandé aucune sanction disciplinaire, et le Garde des Sceaux Rachida DATI a suivi cette recommandation puisque c’est une sorte de « tradition républicaine » …

Comme le dit Karine DUCHOCHOIS, l’une des 13 acquittés d’Outreau : « (…) si lui n’est pas puni avec une affaire comme ça, notre justice française ne punira jamais aucun juge ; ça prouve qu’il y a vraiment un corporatisme chez les juges. » (Déclaration AFP)
Ce qu’il fallait démontrer.

 

La réforme constitutionnelle, qui vient d’être adoptée en Congrès à Versailles, voudrait apporter une réponse à cette dérive corporatiste, puisqu’elle modifiera la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).

Le futur Conseil aura 15 membres : 6 personnalités nommées par le pouvoir politique (2 par le Président de la République, 2 par le Président du Sénat et 2 par celui de l’Assemblée Nationale), 1 avocat, 1 conseiller d’Etat, 7 magistrats.

La minorité des magistrats est purement formelle.

Quant aux personnalités désignées, espérons qu’elles seront autres choses qu’un pantouflage pour des hommes politiques battus aux élections ou qu’un fait du prince comme lorsque MITTERRAND nomma la chanteuse Georgette LEMAIRE au Conseil Economique et Social. 

Cette réforme ne résoudra rien : l’autoprotection des magistrats perdurera.

C’est pourquoi nous suggérons que, dans notre République, le Conseil Supérieur de la Magistrature devrait être composé pour deux tiers de citoyens désignés au sort et de représentants du peuple élus, pour un tiers de magistrats qui doivent nécessairement apporter leur savoir juridique, étant entendu que les citoyens désignés disposeraient d’une majorité absolue.

Voilà une vraie réforme démocratique (au sens donné par Jacques RANCIERE à ce mot : lire notre note du 29 mai 2007 « la haine de la démocratie de Jacques RANCIERE ») de la Constitution.

 
Alexandre Anizy

En douce l'été (I) : vers la fin des RTT

Publié le par Alexandre Anizy

Les cadres étaient les grands bénéficiaires des lois AUBRY qui leur accordaient des jours de congés supplémentaires. Dans le vaste chantier entamé par le gouvernement FILLON sous les ordres du Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA, ils vont connaître le goût amer des régressions sociales en cours.

 
En effet, dans la discussion parlementaire en cours concernant le projet de loi sur la démocratie sociale et la réforme du temps de travail, un amendement voté a relevé de 218 jours à 235 jours le plafond annuel des jours travaillés, sauf accord collectif de branche ou d’entreprise.

Le compte est vite fait : [365 – 25 j (congés) – 52 dimanches – 52 samedis – le 1er mai] = 235 jours. Par conséquent, les jours de Noël, Nouvel An, 14 juillet, fêtes religieuses, peuvent redevenir des jours travaillés. 

Soyons clairs :

  • 1er temps : pour tous les cadres des petites et moyennes entreprises, la référence sera bientôt « zéro RTT ».
  • 2ème temps : les autres, « protégés » par une convention collective, ne doivent pas se bercer d’illusions : quand les patrons le décideront, après avoir apprécié le rapport de force, ils dénonceront les conventions collectives pour renégocier à la hausse le nombre de jours travaillés.  

La nouvelle loi en gestation n’a rien oublié : les salariés susceptibles d’être soumis au régime des forfaits jours seront en augmentation.
A ce jour, seuls les cadres et certaines professions dont les heures de travail ne peuvent être contrôlées étaient concernées. Bientôt, ce seront « les salariés qui disposent d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps pour l’exercice des responsabilités qui leur sont confiées ».    
Cette définition vague sera un régal pour les chefs du personnel (les fameux DRH).

 
Rions un peu : le syndicat CFE-CGC a prévu de saisir la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Certains n’ont pas encore compris à quoi servaient les Cours européennes. (lire notre note « Sur « la route de la servitude » avec la Cour de Justice Européenne » du 1 février 2008).

 
Alexandre Anizy

Edwy PLENEL et les chiens de garde de l'oligarchie

Publié le par Alexandre Anizy

Dans un entretien récent, Edwy PLENEL a déclaré que « les journalistes étaient les chiens de garde de la démocratie (…) » (Nouvel Observateur du 11 juillet 2008). Il a toujours une haute opinion de lui-même.

Pour nous, ils seraient plutôt les chiens de garde de l’oligarchie.

Donnons 2 exemples simples :

  • Lorsque le Monde (de COLOMBANI et PLENEL) publia 2 fois quasiment dans le même mois un portrait au vitriol de Jean-Marie MESSIER (rappelez-vous : le fameux J6M), était-ce encore de l’information objective ? (sur la neutralité du Monde, lire les livres de Pierre PéAN & Philippe COHEN, de Laurent MAUDUIT) ;
  • Lorsque Libération, le journal d’un ROTSCHILD ami de longue date du Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA, titre la semaine dernière, à la une, « la gaffitude » sur un portrait de Marie-Ségolène ROYAL la madone Déate, ce n’est évidemment ni sérieux ni humoristique.

 
Patrick POIVRE D’ARVOR vient d’être écarté du « 20 heures » de TF1 : on le voit se présenter un peu partout comme un journaliste libre, évincé pour cause d’insolence ou d’indépendance. Il est vrai qu’être un journaliste libre ne l’empêchait pas de fréquenter dans le passé, par exemple, l’homme d’affaires BOTTON aux pratiques répréhensibles, ce qui lui a valu une condamnation à 15 mois de prison avec sursis et 200.000 francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux.


Edwy PLENEL concluait l’entretien par ces mots : « C’est aux journalistes d’aider les gens honnêtes à sauver l’honneur. ».
La barre n’est-elle pas trop haute ?

 
Alexandre Anizy

Location de ventres (III) : bientôt les "maternités closes"

Publié le par Alexandre Anizy

Aude MIRKOVIC est une juriste spécialisée, maître de conférences à l’Université d’Evry. Elle a publié un article dans le Figaro du 1 juillet dont nous présentons les lignes de force.

Elle rappelle qu’en 1994 et en 2004, le législateur avait refusé la légalisation de la gestation pour autrui. Par quel tour de magie le cadre aurait-il changé ? Qui paie réellement l’addition ? « Quoi qu’on en dise, l’enfant et, aussi, la femme gestatrice ».

On apprend qu’un marché s’était mis en place en 1994 : 50.000 francs de dédommagement. « Des intermédiaires mercantiles ne reversaient que le quart des sommes encaissées (…) ».
 

Après les maisons d’abattage, d’aucuns pourraient recycler leurs « outils de production » dans les maternités closes !
 

Quant à l’enfant, il sera placé « au cœur d’un imbroglio biologique et psychique dont il devra s’accommoder ». Un exemple (tribunal d’Aix-en-Provence) : « l’enfant qui découvre que celle qu’il considérait comme sa mère est en réalité sa tante et que celle qu’il considérait comme sa tante est sa mère par le sang … ».

Quel est l’intérêt de l’enfant ? « Légaliser la pratique ou (…) régulariser l’état civil des enfants ainsi nés (…) dessert l’intérêt de l’enfant en général en banalisant la violation de la loi adoptée justement pour son bien.
L’enfant ne doit pas payer le prix des actes des adultes. »

Et en conclusion : « S’il faut réparer au mieux les accidents que la vie impose aux enfants, n’est-ce pas criminel de leur imposer ces mêmes maux de façon délibérée ? ».
Très bonne question, Madame MIRKOVIC.

 
Alexandre Anizy

Déconfiture européenne pour Valéry GISCARD D'ESTAING

Publié le par Alexandre Anizy

A peine l’Irlande a-t-elle dit « non » à la Constitution maquillée à Lisbonne et le Conseil de l’Europe a-t-il décidé qu’il fallait poursuivre le processus de ratification et donner du temps à l’Irlande pour qu’elle exprime ses demandes, que Valéry GISCARD D’ESTAING fait sa campagne médiatique pour l’adoption du texte, car il a son plan B.

« Il faudra ouvrir avec les Irlandais une négociation afin qu’ils acceptent démocratiquement de laisser passer le traité pour les autres : c'est-à-dire qu’ils le ratifient en sachant qu’en même temps les 26 autres pays adopteront une convention donnant à l’Irlande un « statut d’exception » -si c’est ce que les Irlandais demandent. »
En résumé, une évolution à la britannique, en écartant de la chose (la Communauté Européenne est un Léviathan) tout peuple récalcitrant.

Admirable mécano digne d’un polytechnicien énarque.
Qui omet la « difficulté tchèque » dans son plan B … et qui n’a pas vu venir l’opposition présidentielle polonaise.  
Ah ! Les temps sont durs pour les autocrates bruxellois en herbe !

 
Alexandre Anizy

Que reste-t-il aux socialistes ?

Publié le par Alexandre Anizy

Nous pensons, et nous l’avons écrit, que le programme royaliste avait et a un arrière-goût de Vichy (lire notes politiques de 2007).

Nous pensons que Martine AUBRY est un JOSPIN en jupons, qui gagne à gauche le parti (les mollétistes du Nord en connaissent un rayon …) pour une gestion frileuse (car non assumée) de droite.

Nous savons que Bertrand DELANOË est un libéral qui veut des managers pour animer ses événements, comme ceux de Paris-Plage, la Gay Pride, les Nuits Blanches, du genre Christophe GIRARD, un bobo opportuniste (lire note du 24 octobre 2007) salarié du groupe LVMH : avec lui, le programme s’apparenterait à celui du Crazy Horse.

Nous savions que Julien DRAY réglait les questions de sécurité comme son (ex) ami franc mac Alain BAUER (ex rocardien comme le franc mac Manuel VALLS), désormais conseiller du Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA. Maintenant DRAY affirme que les socialistes ont « 2 ans pour faire le deuil de l’Etat-Providence des belles années de la social-démocratie –ce qui ne la condamne pas en elle-même, car l’exigence de justice sociale est plus forte que jamais. Nous avons 2 ans pour définir un Etat-entrepreneur, inventant de nouvelles normes de production et de consommation. ».
Comme les prétendus socialistes ont abandonné depuis longtemps le concept de nationalisation, on s’interroge sur la pertinence du concept d’Etat-entrepreneur de monsieur Julien DRAY.

Encore une fois, il va leur rester François HOLLANDE, le culbuto mollétiste.

 
Alexandre Anizy

Location de ventres (II) : Sylviane AGACINSKI est contre

Publié le par Alexandre Anizy

Rappel : des sénateurs viennent de proposer la légalisation de la gestation pour autrui, autrement dit la location de ventres. « Le meilleur des mondes » (Aldous HUXLEY) approche à grand pas.

La philosophe Sylviane AGACINSKI, chercheur à l’EHESS, s’intéresse particulièrement aux rapports entre les sexes.
Sylviane AGACINSKI, épouse de Lionel JOSPIN, est fille d’un immigré polonais. Issue d’une famille moyenne (père ingénieur, mère employée de commerce), elle connaît réellement la condition du salariat, même si, fort probablement, elle ne se lève plus depuis longtemps à 4 heures du matin pour aller travailler.

Sur la question de la gestation pour autrui, l’opposition de Sylviane AGACINSKI nous paraît philosophiquement et économiquement plus solide que l’approbation de la riche héritière Elisabeth BADINTER.
Résumons ses arguments par quelques citations.

« Philosophiquement, on peut dire que chacun est son corps, et non pas que ce corps est une propriété : c’est en ce sens que vendre du temps de travail, un service ou un produit, ce n’est pas vendre son corps lui-même. » (Libération 26 juin 2008)

« La légalisation éventuelle de la gestation pour autrui est un cas très grave de l’extension du marché à toute chose, quelle qu’elle soit. C’est une dérive que MARX dénonçait déjà (…) »

« (…) la gestation autorisée sera forcément rémunérée, faisant du ventre des femmes un instrument de production et de l’enfant lui-même une marchandise. (…) ce qui représente en réalité une exploitation des femmes pauvres par des femmes riches (…). »

Ainsi, l’enfantement redevient une fonction (« pourquoi pas un métier, pendant qu’on y est » dit S. Agacinski), le corps féminin se transforme en outil (de production).

« Le plus drôle, c’est de voir une gauche « progressiste » applaudir à cette forme inédite et barbare d’exploitation. Quel aveuglement ! »

A moins que la « gauche progressiste » ne soit qu’une droite travestie.

Nous savions que, d’après Jean-Pierre CHEVèNEMENT, la philosophe Sylviane AGACINSKI était une bonne épouse.
Nous savons désormais qu’elle n’est pas dupe des sirènes qui vantent le progrès technique et la liberté, ou bien usent de la compassion (ah ! ces malheureuses femmes sans utérus dont le couple est en situation intenable … - cf. la riche héritière Elisabeth BADINTER).

Sylviane AGACINSKI pense, et son humanisme l’honore.

 
Alexandre Anizy

Location de ventres (I) : la riche héritière Elisabeth BADINTER est pour

Publié le par Alexandre Anizy

Des sénateurs viennent de proposer la légalisation de la gestation pour autrui, autrement dit la location de ventres. « Le meilleur des mondes » (Aldous HUXLEY) approche à grand pas.

 
Elisabeth BADINTER est une philosophe ayant fait notamment carrière dans le féminisme. Précisons que nous ne connaissons pas la valeur intrinsèque des écrits de cette dame.

Elisabeth BADINTER, née Bleustein-Blanchet, est une riche héritière qui détient 10,32 % de PUBLICIS (4ème groupe mondial de communication ; 4,12 Milliards d’euros de capitalisation boursière), dont elle est depuis 1996 la Présidente du Conseil de Surveillance.

PUBLICIS étant le n° 2 mondial des prestations de conseil et d’achat d’espaces média, on comprend qu’il est peut-être difficile pour un organe de presse de négliger un article de la philosophe BADINTER.

La riche héritière Elisabeth BADINTER était la 3ème femme fortunée de France en 2002 (489 Millions €), après Liliane BETTENCOURT (17.176 M€) et Annette ROUX (532 M€).
La nécessité de se lever à 4 heures du matin pour aller à l’usine ou prendre le train pour Soissons où elle enseignerait, Elisabeth BADINTER ne l’a jamais connue. Vivre avec 1.000 euros nets non plus.
Alors, que connaît-elle réellement de la misère humaine ?

Tenante d’un féminisme modéré, la riche héritière Elisabeth BADINTER est « pour [la] légalisation en France et pour une harmonisation européenne », parce qu’elle « pense qu’on peut porter un enfant sans faire de projet, sans fantasmer, sans « tricoter » une relation avec lui ». (Libération 26 juin 2008). Elisabeth BADINTER ne croit pas à l’instinct maternel (nous non plus).

De facto, cette légalisation revient à introduire le ventre des femmes sur un marché de location. C’est une marchandisation du corps.

« L’exemple américain peut nous amener à penser qu’il s’agit là d’une mercantilisation inappropriée du corps de la femme. » (E. BADINTER, idem) Ici, LE MOT important, c’est « inappropriée ».

Elisabeth BADINTER ne nie pas la marchandisation, puisqu’elle veut y mettre des barrières, grâce à la loi. Les femmes seront ainsi protégées, n’est-ce pas ?  

« Pour autant, je suis favorable à un dédommagement et que cela soit assumé par une autorité officielle. (…) Mais il faut que ce soit le même prix pour tout le monde. » 

La riche héritière Elisabeth BADINTER milite pour un prix unique de location d’un ventre. Elle veille d’emblée au pouvoir d’achat de ses amies.

Ce doit être une question d’humanité.

 
Alexandre Anizy

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