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L'euro imperator TRICHET est un homme du passé dépassé

Publié le par Alexandre Anizy

Le retournement du marché immobilier américain a déclenché un jeu de dominos sur les marchés financiers internationaux.

Alors que la FED (la banque fédérale américaine) garde son taux directeur à 5,25 % depuis un an en dépit d’une inflation de 2,7 %, alors que la Banque du Japon conserve un yen sous-évalué malgré une croissance économique de 2,6 %, la BCE (la banque centrale européenne) vient d’annoncer pour le mois de septembre une nouvelle hausse de ses taux à 4,25 %, avec un objectif de 4,50 % pour la fin 2007, quand l’inflation dans la zone euro s’élève à 1,8 %, soit en dessous de l’objectif de 2 % !

Pourquoi ? « Elle s’appuie sur une doctrine monétariste d’un autre âge, reposant sur des indicateurs de masse monétaire (M3) datant des économies fermées et administrées. Elle manifeste aussi une incompréhension profonde des novations et des risques de l’économie mondialisée. » (Dixit Nicolas BAVEREZ, in Le Point n° 1821, page 64 : un économiste ex-balladurien, c’est vous dire la dangerosité du bonhomme !)

Qui est à la tête de cette assemblée de banquiers « débranchés » ? L’oligarque administratif français Jean-Claude TRICHET, un personnage digne de la pseudo élite qui dirige ce pays : né en 1942, diplômé de l’Ecole des Mines de Nancy en 1964, licencié en sciences économiques en 1966, diplômé de l’IEP Paris (Sciences Po.), et bien sûr élève de l’ENA entre 1969 et 1971, c’est un Inspecteur Général des Finances. Dès 1978, il arpente les couloirs de l’Elysée qui conduisent forcément aux hautes fonctions publiques, quand on a l’art de se glisser dans le moule de la pensée unique et de cultiver les bonnes relations (i.e. celles qui comptent), au club Le Siècle par exemple. Lorsqu’il accède à la présidence de la BCE, il déclare « I am not a Frenchman », donnant ainsi un bel exemple de la « démission des élites » dont parle Jean-François KAHN et faisant peut-être regretter aux hommes politiques qui l’ont choyé d’avoir privilégié cette auguste personne.

 
Mais ce TRICHET, n’est-ce pas ce Directeur du Trésor poursuivi dans l’affaire de la faillite du CREDIT LYONNAIS pour sa responsabilité dans les faux bilans de 1992 ? C’est lui.
La Cour d’Appel l’a relaxé en 2003 … ce qui permit à cet oligarque de devenir ce qu’il est aujourd’hui : président de la BCE, autrement dit euro imperator.

 
MAIS le 17 mai 2006, la Cour de Cassation a annulé le jugement de la Cour d’Appel : qui en a parlé ?
Pourtant l’arrêt de la Cour de Cassation est d’une clarté édifiante : la Cour d’Appel n’a pas justifié sa décision de relaxe car ses attendus sont contradictoires ! En effet, comment peut-on relaxer ces prévenus qui « (…) avaient été informés de l’insuffisance des provisions constituées et de la nécessité de répartir sur plusieurs années les pertes » ?

En faisant preuve d’illogisme.
Mais qui prétend que le Droit est logique ? Certainement pas votre serviteur, chers amis, puisque nous pensons comme Carl SCHMITT que le Droit dépend du politique.

 
ALORS l’euro imperator TRICHET va repasser en Cour d’Appel pour sa responsabilité dans les faux bilans de 1992 du CREDIT LYONNAIS ?
NON. Figurez-vous que le PARQUET (i.e. l’Etat français, c'est-à-dire EUX, vous et nous normalement) a oublié (volontairement ?) de se pourvoir en Cassation !

(Seul un esprit chagrin pourrait imaginer que la solidarité de l’oligarchie n’est pas étrangère à cette erreur.)    

La conséquence de cet oubli fâcheux est une bizarrerie judiciaire : la relaxe est définitive. 
En l’état judiciaire du dossier, on peut dire que, bien que l’euro imperator TRICHET fût peut-être responsable des faux bilans de 1992, il n’en sera jamais coupable, puisque l’administration judiciaire s’est donnée le moyen, involontairement bien sûr, de n’avoir jamais à rejuger cette affaire.

 
Tout au plus, l’euro imperator TRICHET et les 3 autres prévenus (Jean-Pascal BEAUFRET et 2 commissaires aux comptes) risquent, au terme d’un nouveau procès et SI les faits reprochés sont qualifiés pénalement (croyez-nous, chers amis, ce n’est pas gagné cette condition !), d’avoir à indemniser la partie civile qui seule s’était pourvue en cassation.

 
Force est de constater que l’oubli fâcheux du Parquet a occasionné un enterrement juridiquement propre de l’affaire. C’est un fait indéniable.

 
Ainsi la BCE est dirigée par un banquier irréprochable, qui n’a pas fait appliquer les principes de prudence et de sincérité avec les comptes du CREDIT LYONNAIS de 1992, bien qu'il soit informé selon l’arrêt de la Cour de Cassation de la nécessité de répartir les pertes sur plusieurs exercices : à cette époque, Jean-Claude TRICHET est resté sourd aux recommandations.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

« Le mode de fonctionnement de la BCE repose en effet sur une succession de lignes Maginot qui ne sont plus tenables. Une conception absolutiste de l’indépendance la conduit à refuser toute discussion avec les politiques sur les taux d’intérêt ou de change, alors même que c’est le cas partout dans le monde (…) » écrit Nicolas BAVEREZ (déjà cité).

 
L’euro imperator TRICHET est un homme du passé dépassé.
Et les peuples européens paieront la facture.

Alexandre Anizy

La blanche CLINTON raille le noir OBAMA

Publié le par Alexandre Anizy

Parce que le sénateur noir Barack OBAMA la talonnait dans les sondages, la blanche politicienne Hillary CLINTON a lancé sa contre-offensive en deux semaines, appuyée par les seconds couteaux.  

Cela commence après un débat où tous les candidats démocrates étaient conviés. Quand elle ne risquait plus aucune riposte directe et fatale, la courageuse Hillary CLINTON a commenté ainsi la déclaration d’OBAMA (concernant les pays traités en paria par BUSH, comme l’Iran et le Venezuela) : « irresponsable et naïve ».
Venant d’une femme intelligente qui a officiellement gobé les mensonges de son Bill CLINTON chéri dans « l’affaire Monika », l’adjectif « naïf » nous fait bien rire : il est vrai qu’agir autrement à cette époque-là lui aurait fermé quasi définitivement le chemin de la Maison Blanche (à chacun sa croix, n’est-ce pas ?).

Concernant la responsabilité et le courage, nous allons y venir.

Dans une conférence faisant suite à la publication d’un article relatif à son programme de politique étrangère, Barack OBAMA a dit qu’il envisagerait de retirer des aides au Pakistan, s’il s’avérait que ce pays ne soutenait pas suffisamment les efforts américains dans la lutte contre le terrorisme et al-Qaida, et qu’il ferait attaquer des cibles d’al-Qaida au Pakistan avec ou sans l’accord du Président Pervez MUSHARRAF.

Aussitôt, la courageuse Hillary CLINTON lui a conseillé de garder ses idées pour lui, parce qu’elles pourraient « (…) déstabiliser le régime de MUSHARRAF qui se bat pour sa survie contre des extrémistes musulmans liés à al-Qaida et aux talibans ».

Hillary CLINTON a raison : c’est bien Pervez MUSHARRAF qui se bat pour sa survie … à la tête de ce pays, qui n’a rien d’un modèle de démocratie et encore moins de vertu. Mme Benazir BHUTO et sa famille ont montré l’exemple de la corruption dans un passé récent.

Dans cette affaire, qui a une doctrine officielle de la lutte à mener contre le terrorisme ? On attend toujours le programme alambiqué et très consensuel, i.e. satisfaisant pour les républicains et autres néo-conservateurs, de Hillary CLINTON.

(Nous devons préciser immédiatement que nous n’approuvons en aucune manière le programme de Barack OBAMA : ce n’est pas le sujet).

Bien entendu, les seconds couteaux ont emboîté le pas de la dame blanche pour fustiger les positions du néophyte OBAMA :
« Un commandant en chef n’annonce pas ses plans d’attaque » a déclaré le sénateur blanc Joseph BIDEN ;
« Le prochain président devra avoir un niveau de compréhension et de jugement sans précédent dans l’histoire américaine » a dit le sénateur blanc Christopher DODD.

Après 2 semaines de campagne dans les médias, Hillary CLINTON, qui les connaît bien, semble avoir creusé l’écart dans les sondages divulgués à profusion dans les mêmes médias.

 
Parlons maintenant de responsabilité et de courage.

Le sénateur Hillary CLINTON a-t-il eu réellement le sens des responsabilités quand il donna carte blanche à la clique de BUSH pour embarquer les USA dans une nouvelle guerre d’Irak, le plus grand désastre de politique étrangère américaine des 10 dernières années ? 

Le sénateur Hillary CLINTON a-t-il sérieusement le niveau de compréhension et de jugement suffisant pour diriger ce grand pays, quand il s’est montré incapable de discerner les errements extraconjugaux de son compagnon ou bien les mensonges de la propagande néo-conservatrice relative aux Armes de Destruction Massive en Irak, alors que la France, la Russie et l’Allemagne mettaient en doute les arguments de l’administration de BUSH ?

Le sénateur Hillary CLINTON n’a-t-il pas tout simplement une nouvelle fois manqué de courage dans sa vie en s’alignant sur les pulsions conditionnées du peuple américain ? Parce que dire « non à la guerre en Irak » à ce moment-là, c’était a priori abandonner toutes les chances de pouvoir un jour postuler à la fonction suprême ?

A notre avis, la conscience morale de Hillary CLINTON est aussi épaisse qu’une feuille de papier à cigarette.

 
Dans la quinzaine qui vient de s’écouler aux USA, la blanche Hillary CLINTON vient d’inoculer dans le débat politique le poison qui devrait éliminer son rival noir Barack OBAMA, avec la bénédiction de l’establishment conservateur. 

Alexandre Anizy

Nina BOURAOUI et ses pensées

Publié le par Alexandre Anizy

Après avoir lu « mes mauvaises pensées » de Nina BOURAOUI, on se demande pourquoi publier ce roman sans sujet que le style enfonce définitivement.  

Le ghetto de Nina BOURAOUI semble son unique credo.

Alexandre Anizy

P.s : Nina BOURAOUI vient de commettre une nouvelle chose, « avant les hommes » (Stock) ; rien à signaler (Cf. l’article signé D.F. du Canard enchaîné du 8 août).

L'amour selon Christine ANGOT

Publié le par Alexandre Anizy

Christine ANGOT aime Christine ANGOT.
Et alors ?
Tout à jeter ! Sur l’île déserte, rien à emporter !
Passez votre chemin, chers amis, il n’y a rien à lire de côté-là.

Alexandre Anizy

Nicolas FARGUES beau et con à la fois ?

Publié le par Alexandre Anizy

A 32 ans environ, quand on est un ancien de l'ENS, qu’on a une belle gueule, on fait comme Florian ZELLER : on soigne son look et son carnet d’adresses. L’exil de Nicolas FARGUES, pour diriger un centre de l'Alliance Française du côté de Madagascar, lui apportera une touche d’exotisme utile pour la différenciation, car il en aura besoin.

Son roman « j'étais derrière toi » (P.O.L éditeur 2006, 217 pages) est un livre inutile : une histoire de mari cocu, des propos ambigus sur les Noirs (sa femme étant noire, elle prend un amant noir pour se venger d'un faux pas du héros blanc…), un style anodin…

Monsieur Nicolas FARGUES parvient sans peine à nous déplaire.

Alexandre Anizy

Olivier ADAM n'est pas tombé

Publié le par Alexandre Anizy

Le sujet de « falaises » (édit. de l'olivier 2005, 207 pages) d’Olivier ADAM n’est pas franchement original : le suicide d’une mère, l’engloutissement du père ; les 2 fils livrés à eux-mêmes, l'un qui fuit et disparaît dans la marine marchande, l'autre qui se sauvera en rencontrant Claire et sa fille Chloé. Le traitement est correct, sans plus.

Bien qu’il ne soit pas tombé, Olivier ADAM se relèvera : d’ailleurs on va parler de lui à la rentrée.

Alexandre Anizy

Ian RANKIN fait kilt

Publié le par Alexandre Anizy

Ian RANKIN est une valeur sûre avec son policier d'Edimbourg, John Rebus. « Mort dans l'âme » (folio policier) est-il son meilleur roman ? Difficile à dire car, par exemple, avec « double détente » (poche 2005) la production est excellente : l’histoire d’un tueur à gage hémophile qui recherche celui qui lui a passé un contrat où il a failli se faire prendre ; le tueur devient enquêteur, tout en étant traqué par un détective.

Avec « une dernière chance pour Rebus » (Le Masque 2006, 524 pages), Rebus retourne à l'école pour infiltrer une bande de ripoux ... Encore une réussite. Les cinq autres livres aussi.

A ce jour, à chaque parution, Ian RANKIN fait kilt.

Alexandre Anizy

Ian PEARS pour la soif

Publié le par Alexandre Anizy

« Le cercle de la croix » (Belfond 1998, 608 pages) de Ian PEARS est un bel ouvrage qui vaut par sa construction romanesque.
Ce sont 4 visions d’un crime pour une élévation finale inattendue.

Ce roman égale « le nom de la rose » de Umberto ECCO.
A garder pour la soif … d’un été.

Alexandre Anizy

Arthur UPFIELD le père de l'ethno-polar

Publié le par Alexandre Anizy

Avec Arthur UPFIELD, nous sommes à la source de ce que les spécialistes appellent l’ethno-polar.

C’est un écrivain anglais né en 1888 à Gosport en Angleterre. Arrivé en Australie à l'âge de 19 ans, il y découvre la diversité de ce pays.  Son personnage Napoléon Bonaparte, dit "Bony", est un sang mêlé qui utilise le savoir des aborigènes dans ses enquêtes, notamment dans le bush.
Nous avons lu quelques titres, dont « mort d’un trimardeur » (10/18 n° 2345).   

Le fondateur de l’ethno-polar a rédigé quelques pépites qui méritent le détour. A comparer ensuite avec Tony HILLERMAN.

Alexandre Anizy

Tony HILLERMAN un maître de l'ethno-polar

Publié le par Alexandre Anizy

Puisque nous sommes dans les auteurs d’origine indienne, il convient de dire notre admiration pour Tony HILLERMAN.

Comme c’est un géant de la littérature policière (n’a-t-on pas inventé le terme « ethno-polar » pour évoquer ses romans ?), vous trouverez beaucoup de choses en poche.

Pour commencer, choisir par exemple « là où dansent les morts », ou bien « femme qui écoute », ou bien « les clowns sacrés ». 

Alexandre Anizy

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