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Roellinger et Guérard pour les graines libres

Publié le par Alexandre Anizy

            Les multinationales se sont emparées du vivant : qui s'en offusque ?

 

 

            Certainement pas les politicards devenus ministres de l'agriculture, genre Glavany (lire ici ), Le Maire (lire ici ), Stéphane Le Foll (lire ici ), etc.  

            Heureusement, des chefs réputés comme Olivier Roellinger et Michel Guérard, ainsi que ceux du réseau Relais & Châteaux, ont décidé de relever l'étendard de la liberté potagère :

            « ... une manipulation des grands vendeurs de graines pour garder le monopole des semences autorisées. Mais si je veux manger ma bonne tomate de variété ancienne, je la mangerai. On nous impose des diktats intolérables. (...) J'ai appelé Olivier Roellinger et le président des Relais & Châteaux, et nous avons décidé de nous octroyer le droit de planter ces graines interdites chez nous et dans tout le réseau des Relais, qui s'étend à l'étranger. Nous devons mener cette bataille pour ne pas laisser mourir ces espèces. » Michel Guérard, JDD du 28 juillet 2019.

Face à eux, la puissance de feu des semenciers qui ont pris la main sur le vivant. Dans cette lutte inégale, ils auront le soutien des producteurs bio, qui luttent depuis longtemps contre ces prédateurs, et le nôtre évidemment.

            Fasse le ciel que tous les électeurs sincèrement écologistes du  dernier scrutin européen se rebellent contre ces malfaisants !

 

            A ce propos, que feront l'affairiste Hulot, l'européiste Cohn-Bendit, l'arriviste Jadot ?

 

 

Alexandre Anizy

Quel chemin pour Thomas Vinau

Publié le par Alexandre Anizy

            Seule la voie importe, parce qu'il n'est pas possible de...

 

 

 

Régler la question

 

Régler

définitivement

(disons

momentanément)

la question

de la poésie

avec un stère de bois

et une bonne

tronçonneuse

 

Thomas Vinau

(C'est un beau jour pour ne pas mourir, Le Castor astral, mars 2019)

 

La coupe de Thomas Vinau

Publié le par Alexandre Anizy

            Forcément, Alexandre Anizy ne pouvait pas la rater.

 

 

La coupe d'automne

 

J'ai débroussaillé l'orage

j'en ai les avant-bras

tout déchirés de pluie

et le bout des doigts

remplis d'épines de nuages

mais ça valait le coup

on y voit plus gris

 

Thomas Vinau

(C'est un beau jour pour ne pas mourir, Le Castor astral, mars 2019)

 

La centralité forestière de François Cheng

Publié le par Alexandre Anizy

            Un quatrain de derrière les fagots.  

 

 

 

Egaré au coeur de l'immense,

Le moindre arbre en vie est pivot

Autour duquel l'univers tourne.

Point de lointain qui ne soit proche.

 

François Cheng

( Enfin le royaume, Gallimard, mars 2018)

 

En cage avec Lilja Sigurdardottir

Publié le par Alexandre Anizy

            Rien n'oblige à tourner les pages du énième polar islandais, mais la bougresse a du métier.

 

 

            De par son job d'organisatrice du festival Iceland Noir, Lilja Sigurdardottir est au coeur de la distribution à Reykjavik, mais aussi de la production. Nous ne sommes donc pas surpris de la voir rafler les prix, d'autant plus qu'elle ne démérite pas intrinsèquement. La cage (éditions Métailié, 2019), tome 3 de sa trilogie, en est  un bon exemple : une intrigue ficelée et rythmée, des personnages bien définis, des faits probants... seule l'écriture est faiblarde. Deux échantillons :

« La porte se referma avec un bruit sec derrière Agla. Les cellules de la nouvelle prison de Holmsheidi étaient insonorisées ; le soir venu, il régnait un silence complet dans l'aile des femmes. » (incipit) ;

« Anton était à vrai dire soulagé qu'Oddur ne se souvienne pas de lui, car deux ans auparavant, il n'était qu'un loser maigre et boutonneux. Pas vraiment le genre de businessman qu'il souhaitait laisser paraître à cet instant. » (p.148/339)

 

            Drogue, fric, sexe tendance, tous les ingrédients utiles pour pimenter un récit sans éclat : La cage est un produit formaté correct.

 

 

Alexandre Anizy

 

Pour l'UE une héritière et une servante

Publié le par Alexandre Anizy

            Fin des faux-semblants dans l'Union Européenne : l'Allemagne se sert.

 

 

            Au bout des tractations politicardes sonne l'heure de l'emprise allemande. A la tête de la Commission, elle place la fille du politicard Ernst Albrecht (cador de la CDU des années 70), Ursula von der Leyen, mariée à un noble, dont le CV se résume à ceci : 7 enfants, beaucoup de diplômes (économie, puis médecine), à 40 ans son premier et dernier job de chercheuse assistante (1998 à 2002) mais c'était pour légitimer ses candidatures aux postes politiques (membre du CDU depuis 1990). A la tête de la Banque Centrale Européenne, l'Allemagne accepte la française Christine Lagarde : non économiste et non banquière, servante docile des politiciens en place [souvenez-vous de sa lettre à Sarkozy de Nagy Bocsa : "1) Je suis à tes côtés pour te servir et servir tes projets pour la France." (1)].

 

            L'Eurallemagne surgit sans fard avant la tempête. Les vassaux paieront la facture.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1)  Le Monde.fr, lundi 17 juin 2013 à 11H06.