Pragmatisme et idéologie font bon ménage à l'Elysée
Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA démontre une nouvelle fois les forces qui l’ont amené aux plus hautes fonctions de l’Etat : pragmatisme et idéologie.
Commençons par le plus « noble ».
Le président ubiquiste avec ses affidés est le conquérant politique du « pouvoir de profit » (lire notre note du 9 mai 2008) pour les rentiers. C’est pourquoi il souhaite inscrire dans la Constitution une obligation d’équilibre budgétaire pour l’Etat, la Sécurité Sociale et les Collectivités territoriales. Pour défendre cette régression idéologique, il argue bien entendu de l’Europe, du moins celle qu’il vénère (le Royaume-Uni, l’Allemagne), qui a déjà gravé cette amputation économique de l’Etat dans ses lois d’airain.
Prenons une image : comment devrait-on appeler un homme politique qui déciderait d’envoyer son armée au combat avec les bras liés dans le dos ? Pour le moins, un irresponsable.
C’est pourtant ce que ce projet constitutionnel envisage, parce qu’ôter la liberté budgétaire au gouvernement, c’est l’empêcher d’être l’agent économique central du pays dont la mission est d’assurer le Bien-Être de tous, et non pas d’une clique.
Poursuivons par le marchandage politique.
Pour faire passer sa régression constitutionnelle, le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a besoin des 3/5ème du Congrès. Il a donc offert au groupuscule centriste d’Hervé MORIN (ceux qui lâchèrent si promptement François BAYROU) cet ajout au projet de révision, puisqu’il ne peut pas réintroduire la proportionnelle aux législatives comme ceux-ci le souhaiteraient. Il n’y a pas de cadeaux en politique : seulement des rapports de force et des compromis adaptés à la situation.
Même lorsqu’il semble faire une œuvre charitable (exemple : un service minimum à l’école pour aider ces pauvres parents d’élèves qui travaillent les jours de grève des enseignants, car ce sont surtout les plus défavorisés qui sont dans l’embarras, n’est-ce pas ?), il fait de la politique : casser un bastion de l’opposition.
Alexandre Anizy