La vengeance du pachyderme ALLèGRE

Publié le par Alexandre Anizy

Claude ALLèGRE est un chercheur mondialement reconnu. Il s’est aussi lancé dans la politique, ce qui n’est pas sa meilleure trouvaille.
Lionel JOSPIN, son ami de 30 ans, lui confia le ministère de l’Education Nationale, où la jeune Marie-Ségolène ROYAL devait l’assister. ALLèGRE décida qu’il fallait dégraisser le mammouth : il aurait dû montrer l’exemple.
Beaucoup de ses petits camarades lui en voulurent de mettre les pieds dans le plat. Craignant une insurrection bureaucratique, Lionel JOSPIN vira le pachyderme ALLèGRE, son ami de 30 ans.

Depuis ce jour, Claude ALLèGRE tourne en rond : il écrit des articles dans l’Express qui sont de plus en plus sévères pour ses amis socialistes. Pour finir, il s’opposa à la candidate démocratiquement élue de son parti pour l’élection présidentielle. Pire, il prit langue avec l’adversaire : un maroquin était peut-être en jeu. Puis ce fut une mission que le pachyderme ALLèGRE refusa, dit-il, parce que le gouvernement aurait eu l’outrecuidance d’interférer avec ses préconisations lumineuses.

Samedi 26 mai, Claude ALLèGRE disait encore pis que pendre de François HOLLANDE qui « (…) a accumulé les combines pensant qu’il finirait candidat. (…) HOLLANDE, lui, a préféré s’entourer de magouilleurs incompétents. » Pour ALLèGRE, les gens biens aujourd’hui, les experts, ce sont des types comme Martin HIRSCH, Jacques ATTALI, Bernard KOUCHNER, Denis OLIVENNES : ils sont presque tous au gouvernement, ou bien si proches des gens du pouvoir actuel, qu’on est enclin à se demander s’ils doivent renouveler publiquement leur attachement au PS et aux valeurs « de gauche » comme ils disent.

Vous l’avez compris : le pachyderme ALLèGRE n’a jamais digéré, lui le chercheur mondialement reconnu, d’avoir été largué sans ménagement par son ami JOSPIN et raillé par ses camarades. Cette blessure d’amour-propre a peu à peu empiré : c’est aujourd’hui une plaie béante qui suinte la rancune et le dégoût.

Maintenant le pachyderme ALLèGRE flingue ceux qu’il côtoyait autrefois. Un exemple : « ROYAL n’a pas le talent nécessaire mais une niaque pas possible. (…) ROYAL risque de prendre le leadership de la gauche. Elle va tenter de refaire une sorte de FGDS (parti de MITTERRAND en 1965, c’est nous qui précisons). »

Il déteste tellement les socialistes ; il voudrait tant pouvoir leur nuire, qu’il commence déjà à dresser des lauriers au-dessus de la tête de Bertrand DELANOë, parce qu’il serait le seul, selon ALLèGRE, à résister à ROYAL et donc à pouvoir postuler pour la fonction suprême.

Comme c’est curieux : SARKOZY de NAGY BOCSA a eu des mots gentils (puisque plus que nécessaire) à l’égard du maire de Paris la semaine dernière. Devons-nous rappeler que le pachyderme ALLèGRE a fréquenté le président ces derniers temps ?

Nous l’avons déjà écrit : en politique, l’art consiste à se choisir son adversaire. Pour 2012, les amis des médias de SARKOZY de NAGY BOCSA sauront répéter avec DELANOë (ou un autre) ce qu’ils ont fait avec ROYAL pour 2007. Amoureux de l’art, nous admirerons la montée en puissance de l’oiseau préféré de l’oligarchie.

 
Nous pouvons dire que les agissements récents de Claude ALLèGRE nous paraissent répugnants. Mais comme nous comprenons ses motivations profondes, les turpitudes le rendent simplement humain, trop humain.

Alexandre Anizy

Publié dans Portraits

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