Chez les riches, toujours plus !

Publié le par Alexandre Anizy

Sur la période 1998 – 2005, une étude de l’économiste Camille LANDAIS montre que les riches s’enrichissent plus que les moins riches. Cette période comprend l’ère de JOSPIN, le socialiste qui a beaucoup privatisé mais qui ne pouvait pas tout faire, surtout pour les ouvriers. Camille LANDAIS constate un fort accroissement des inégalités de revenus, quand l’INSEE (encore eux !) conclue à une réduction des inégalités.

Diable ! Pourquoi cette opposition radicale ? L’explication est simple : l’INSEE, qui a pourtant les ressources pour finasser ces études, travaillaient « à la louche » pour la catégorie des « riches », quand Camille LANDAIS fait dans « la mesure millimétrée ».

 
Pour les richissimes, soit 0,01 % des foyers ayant déclarés des revenus depuis 1998, soit un club de 3.500 foyers, l’augmentation des revenus est de 42,6 % (environ 75 % de cette hausse sous JOSPIN).

Pour les très riches, soit 0,1 % des foyers, soit 35.000 foyers, l’augmentation des revenus est de 32 % (environ 65 % de cette hausse sous JOSPIN).

Pour les riches, soit 1 % des foyers, soit 350.000 foyers, l’augmentation des revenus est de 19,4 % (environ 62 % de cette hausse sous JOSPIN).

Pour les gens très aisés, soit 5 % des foyers, soit 1,8 million de foyers, l’augmentation des revenus est de 11,3 % (environ 75 % de cette hausse sous JOSPIN).

Pour les gens aisés, soit 10 % des foyers, soit 3,5 millions de foyers, l’augmentation des revenus est de 8,7 % (environ 85 % de cette hausse sous JOSPIN).

Pour les autres, soit 90 % des foyers, soit 31,5 millions de foyers, l’augmentation des revenus tombe à 4,6 % (environ 100 % de cette hausse sous JOSPIN).    

Parce que les entreprises versent des dividendes plus importants que dans les périodes précédentes,  parce que les très gros salaires se sont envolés, les inégalités de revenus se sont accrues durant cette période 1998 – 2005. Ci-dessous, la grille de l’évolution des salaires :

Pour les 0,01 % des salariés les mieux payés (soit 2.500), +51,4 %.
Pour les 0,1 % des salariés les mieux payés (soit 25.000), +29,2 %.
Pour les 1 % des salariés les mieux payés (soit 250.000), +13,6 %.
Pour les 5 % des salariés les mieux payés (soit 1.250.000), +9,1 %.
Pour les 10 % des salariés les mieux payés (soit 2.500.000), +7,6 %.
Pour les 90 % de salariés restants (soit 22.500.000), + 3,1 %.

Si on est loin des inégalités de revenus du début du XXème siècle, il faudrait peu de temps, au rythme des augmentations actuelles, pour retrouver les écarts de revenus et de patrimoine de ces temps-là.

Rappelons ici que dans notre beau pays, 3,6 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (i.e. avec mois de 50 % du revenu médian).

Le Président SARKOZY de NAGY BOCSA va faire passer en juillet au Parlement « son paquet fiscal » dont le coût est estimé à 11 milliards d’euros. Ces cadeaux divers profiteront essentiellement aux riches et au-delà (voir ci-dessus) : les retombées macroéconomiques espérées ne sont que des chimères servant à vendre le paquet aux électeurs.

Lorsqu’ils dormaient, les riches et au-delà, leurs pognons travaillaient mais ils n’étaient pas assez payés : en restaurant la «valeur travail », SARKOZY de NAGY BOCSA va remédier à cette injustice.
Le chantier commence en juillet.

Alexandre Anizy