Les tripatouillages de Martin HIRSCH

Publié le par Alexandre Anizy

Le serf de la République solidaire Martin HIRSCH (le haut fonctionnaire du gouvernement FILLON, voir notre portrait du lascar) vient de nous révéler sa méthode pour grimper dans les sondages de popularité, car c’est ce qui importe selon son mentor et ami, le docker somalien KOUCHNER.
Elle n’est pas très ragoûtante, puisqu’elle consiste à tripatouiller les données statistiques mesurant la pauvreté : est-ce cela qu’on apprend à l’ENA ?

En 2005, Martin HIRSCH, l’énarque – soldat de la pauvreté, écrivait dans le Monde un article retentissant, « 1.000 pauvres de plus par jour ouvrable » (les spécialistes de Strasbourg apprécieront à la fois le sens de la formule et le souci de la précision du chiffre - gage de sérieux et de véracité indispensable pour berner le vulgum pecus).

Pour arriver à ce chiffre, HIRSCH prenait la catégorie de pauvres retenue par la définition de l’INSEE, i.e. les 3,5 millions de personnes ayant moins de 50 % du revenu médian.
La définition européenne (60 % du revenu médian) englobe 7 millions de personnes en France : elle ne montrait pas d’évolution significative. Par conséquent, elle s’opposait au titre racoleur.

 
En septembre 2007, le haut fonctionnaire HIRSCH écrit à nouveau dans le Monde que la situation est identique : 260.000 pauvres de plus en 2005 par rapport à 2004.
Nous passons sur les commentaires charitables et politiquement corrects du ministre qui n’en est pas un tout étant au Conseil (vous suivez ?).

Le problème, c’est que pour obtenir ce résultat, l’énarque – soldat de la pauvreté a changé de thermomètre : en 2007, il prend la définition européenne, qui l’arrange bien cette fois-ci. S’il avait conservé son instrument de mesure (la définition de l’INSEE), il ne trouvait pas d’évolution significative de la pauvreté !
Et donc, pas d’article alarmiste dans le Monde, pas de mousse médiatique.

Notons que le changement de thermomètre est exécuté au moment opportun pour Martin HIRSCH. En effet, les statisticiens savent déjà que la baisse de la pauvreté en 2006 et en 2007 est d’ores et déjà acquise.
Qui présentera les « bons chiffres » en 2008 en les incluant dans son bilan au gouvernement ? Martin HIRSCH ne manquera pas de le faire.
Puis Martin HIRSCH, l’énarque – soldat de la pauvreté, saura quitter le gouvernement FILLON au bon moment, quand « sa mission » sera achevée (dira-t-il).

 
Constatons que la malhonnêteté intellectuelle est une valeur toujours en hausse sur le marché des Rastignac modernes et humanitaires.

Alexandre Anizy