Tristan s'est-il égaré ?
En 1983, le jury Goncourt attribuait son prix à Frédérick Tristan pour son roman « les égarés » (Fayard, édition de 2000 ; bouquinel en pdf de 595 pages) : il ne se trompait pas en couronnant un livre de cet acabit qui commence par un bijou :
« Il conviendrait sans doute que je raconte ici une histoire de mon invention. »
La suite est d'une haute tenue littéraire, même si à un moment l'auteur plonge vraiment dans la facilité en empruntant aux faits divers connus (le kidnapping chez Charles Lindbergh). Nobody is perfect.
Du coup on se demande, entre « les égarés » et « la femme écarlate » dont nous avons parlé dans une note récente, si nous sommes bien en présence du même auteur, tant la différence de niveau paraît flagrante.
Alexandre Anizy