Le web de Dean Koontz
Dean Koontz ne bosse pas beaucoup.
Dark web (éditions L'Archipel, 2018, en livrel) est l'illustration d'un écrivailleur chevronné finissant par se reposer sur ses lauriers : on n'apprend franchement rien sur le "dark web", mais comme le livre est bien séquencé, le lecteur tourne les pages.
Un échantillon ? « Il y a également là les inévitables débris humains : deux ivrognes qui trimbalent dans des cabas (...) ; un toxico chevelu en jean, torse nu, si maigre et maladif qu'il ferait mieux de rester couvert même sous la douche (...). » (p.148/485)
Dean Koontz ne mourra pas de compassion : il pratique l'auto-défense préventive, en quelque sorte : « Quand on laisse parler sa compassion, on finit invariablement par croiser une âme charitable armée d'une scie. » (p.269/485)
Il devrait y avoir une suite, dont on se passera sans regret.
Alexandre Anizy