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Le bluff pacifique chinois (V)

Publié le par Alexandre Anizy

Lorsqu’il présidait l’école du Parti, HU JINTAO a inventé le concept de « la montée en puissance pacifique », parce que la Chine voudrait se démarquer des montées en puissance dévastatrices du passé, comme celle de l’Allemagne au XIXème ou  celle du Japon au XXème siècle. La crainte d’une menace chinoise a bien été prise en compte par la propagande de l’Etat – Parti.

Sur le terrain diplomatique, les dirigeants chinois font donc profil bas, qui s’accommode bien avec la légendaire modestie de cette nation. Realpolitik oblige, camarade : si le pouvoir est au bout du fusil (comme disait MAO), encore faut-il avoir un fusil ! Autrement dit, il convient toujours d’avoir les moyens de ses ambitions.

Quelques éléments de réflexion :
les médias chinois parlent quotidiennement des exercices de l’Armée Populaire de Libération ;
en suivant les hypothèses hautes du Pentagone (le budget militaire réel de la Chine est 3 fois plus élevé que le chiffre officiel) et les projections de la Rand Corporation, la Chine dépenserait pour l’Armée 185 Milliards USD en 2025, ce qui est encore très loin des 500 Milliards USD que les USA allouent actuellement aux dépenses d’armement ;

« En terme de capacité militaire stricto sensu, la Chine n’est (encore) une menace ni pour le reste du monde ni pour les Etats-Unis en particulier. » (T. WOLTON, le grand bluff chinois, page 136) ;

« (…) du Moyen Orient à la mer de Chine, Pékin met en place un « collier de perles », comme le dit Tokyo, une enfilade de bases navales chargées de sécuriser ses voies maritimes ; la marine côtière est transformée en flotte capable d’affronter l’océan (…) » (T. WOLTON, idem, page 137) ;

la Chine est l’amie des Etats voyous (Corée du Nord, junte birmane, islamistes iraniens, soudanais, palestiniens, afghans, etc.) : c’est un marchand d’armes capable d’attiser des conflits ;

en 1993, HU JINTAO déclarait : « Suivant la stratégie hégémoniste globale des Etats-Unis, leur principal rival est à présent la République Populaire » (in Jean-Luc DOMENACH, où va la Chine ?, cité par T. WOLTON page 139) ; au pouvoir, MAO a dit aussi : « Les Etats-Unis sont à respecter tactiquement mais à mépriser stratégiquement » (in T. WOLTON, ibid., page 141).

« L’ambition de devenir une superpuissance demeure le fondement de sa politique internationale » (T. WOLTON, page 140). Pour cela, il s’agit d’appliquer les préceptes de SUN ZI dans « l’art de la guerre » : « Sans bataille, immobiliser l’ennemi, voilà qui est excellent ». C’est la guerre indirecte pour une victoire sans combat grâce à la primauté du travail politique. Tout se joue dans le déroulement.

« L’engagement économique dans le monde pèse sur la majorité alors que les privilégiés eux en profitent, ce qui oblige le pouvoir à des résultats s’il veut faire oublier le gouffre qui se creuse .» (T. WOLTON, ibid., page 145) Le nationalisme satisfait les pulsions populaires auxquelles l’élite rouge n’est pas insensible.

Alexandre Anizy

P.s :
A suivre … la Chine est un dragon de papier (VI)

Les justifications incomplètes de l'euro imperator TRICHET

Publié le par Alexandre Anizy

Suite à la crise américaine des crédits immobiliers à risque (« subprime »), les Banques Centrales sont intervenues massivement pour calmer les marchés financiers : elles ont rempli leurs obligations.

Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a fait remarquer qu’il était curieux de ne calmer les opérateurs financiers affolés qu’en leur prêtant des sommes importantes, sans agir aussi sur les taux d’intérêt pour soutenir l’activité : « On a fait des facilités pour les spéculateurs, on complique la tâche pour les entrepreneurs. »

Pour l’euro imperator TRICHET, la BCE n’a fait que protéger les acteurs du marché qui se comportent correctement sans favoriser d’aucune façon les spéculateurs.

Remarquons d’une part que l’euro imperator TRICHET reconnaît implicitement que la BCE a pu aider des acteurs spéculateurs sans les favoriser. C’est bien la moindre des choses correctes de ne pas les favoriser dans l’obtention de liquidités, non ?

Notons d’autre part que la définition d’un comportement correct mériterait d’être précisée : en effet, si on se réfère au scandale du Crédit Lyonnais où le sieur Jean-Claude TRICHET s’est illustré (voir notre note du samedi 11 août 2007), on peut dire que la notion de « comportement correct » est floue.

 
Concernant la transparence des marchés financiers, la BCE ne devrait-elle pas montrer l’exemple, comme dans ce cas précis : qu’est-ce qu’un « comportement correct » ? Qui sont les acteurs du marché qui ont obtenu des facilités ? Répondaient-ils aux critères d’un « comportement correct » ?
Sans les réponses à ces questions, on reste dans le pouvoir discrétionnaire, i.e. le contraire de la transparence.

Alexandre Anizy

Epargnants de la Northern Rock Bank, sauvez-vous !

Publié le par Alexandre Anizy

C’est en Grande-Bretagne que le marché financier se fissure, ce qui n’étonne personne, tant ce pays est inféodé aux USA.

Parce que la 8ème banque de ce pays, la Northern Rock Bank, ne trouvait plus un seul prêteur sur le marché interbancaire, la Banque d’Angleterre a dû se résoudre à jouer son rôle de prêteur en dernier ressort. 
Comment analyser ces informations ?

La Northern Rock Bank est touchée par la crise américaine des crédits immobiliers à risque, où elle s’est lourdement engagée. Les experts financiers le sachant, les ordres des gros clients (des institutionnels, des banques : ils ont accès aux bonnes informations…) pour solder les comptes avec cette banque sont partis : en fermant leurs comptes, ces grands opérateurs ont placé la Northern Rock dans une situation délicate, que les confrères n’ignorent pas … Les marchés financiers fonctionnant par mimétisme(s) (voir les travaux remarquables de l’économiste André ORLEAN), le phénomène de rejet a pris de l’ampleur pour aboutir à un refus général de prêt sur le marché interbancaire. C’est à ce moment-là que la Banque d’Angleterre est obligée d’intervenir.

Vendredi 14 septembre, les épargnants ont retiré 1,5 Milliards d’euros des caisses de cette banque. Le soir, l’action de la Northern Rock Bank a chuté de 30 % à la bourse : l’effet mimétique était à l’oeuvre.

Qui reproche aux gros clients de s’être enfuis ? Personne.
Qui reproche aux autres banques d’avoir refusé de prêter sur le marché interbancaire ? Personne.
Mais que lit-on à propos des « petits épargnants » ? 
« Les clients paniqués se dépêchent de retirer leurs économies » ; « des milliers de clients affolés de la Northern Rock Bank se sont rués » etc.
Quand les spécialistes quittent le navire en perdition (information qu’ils détiennent en primeur), ils agissent en gestionnaire responsable ; quand les clients lambda vont sauver leurs économies, ils se comportent comme des sauvages ayant perdu la raison (voyez les mots : paniqués, affolés…). Vous avez saisi tout ce qu’il y a de méprisant dans cette représentation différente d’une même opération de salut personnel.   

Car en fait, les petits épargnants prennent eux aussi une sage décision : en cas de faillite, il faudra bien qu’il y ait des perdants…
Le comble de l’hypocrisie a sans doute été atteint, quand l’Association des Banquiers Britanniques (BBA) a affirmé qu’il n’y a « absolument aucune raison que les clients (de Northern Rock Bank) dépositaires ou emprunteurs s’inquiètent ». Si c’était vrai, pourquoi n’ont-ils pas soutenu leur confrère sur le marché interbancaire au moment opportun ?
Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs.

Epargnants de la Northern Rock Bank, soyez raisonnables : reprenez l’oseille et tirez-vous !

Alexandre Anizy

Guillermo ROSALES et le désespoir cubain

Publié le par Alexandre Anizy

« Mon ange » (actes sud 2002, 127 pages, 12,90 €) de Guillermo ROSALES est le signe d’une grande désespérance dans le microcosme cubain de Miami : un nouvel enfermement pour les exilés, un univers où les victimes se font aussi bourreaux.

Nous déconseillons ce livre aux dépressifs.

 
Alexandre Anizy

La cabale contre Rachida DATI

Publié le par Alexandre Anizy

A notre avis, les médiocres de l’oligarchie française ont décidé de bouter hors des Palais de la République Rachida DATI, qui a surtout le tort d’être femme et fille de harki.
La presse ne s’honore pas (d’une manière générale) en reproduisant servilement les saloperies de ces petites gens.  

Heureusement, quelques voix s’élèvent pour stigmatiser cette manœuvre indigne. On peut ne pas apprécier des hommes et leur reconnaître soit du talent, soit du mérite, etc. Citons-en deux qui partagent notre avis : le milliardaire philosophe Bernard Henri LéVY et le pachyderme ALLèGRE.

« L’actuelle ministre de la Justice est peut-être autoritaire et colérique, je ne la connais pas, mais ce dont je suis sûr, c’est que la campagne qu’on mène contre elle a des sources autres. Sa carrière non classique, le fait qu’elle est un « petit juge », beur de surcroît, n’est pas pour rien dans les rumeurs malveillantes des magistrats. » Allègre, le point du 13 septembre 2007, page 75.

 
« Le cas DATI par-ci. La face cachée de DATI par-là. Les rumeurs les plus folles. Les insinuations les plus odieuses. (…) Tantôt on lui reproche sa fragilité et, donc, une incompétence supposée ; tantôt son autorité et donc, à l’inverse, sa dureté. (…) Ici c’est la gauche qui en fait une sorte d’infidèle, traîtresse à des origines (…) là c’est la vieille France qui trouve qu’il faut plus de souche, ou de branche, pour tenir les sceaux de la République et succéder à Jean Michel Guérin du Bosq de Beaumont ou à Albert, duc de Broglie. (…) quand on fait à quelqu’un tant de reproches, et si contradictoires (…) c’est qu’on en a moins à ce qu’il fait qu’à ce qu’il est. Et cela, quels que soient les désaccords politiques, n’est juste pas supportable. » Bernard Henri LéVY, Le Point du 13 septembre 2007, page 182.

Messieurs, ces écrits vous honorent.

Nous nous permettons un conseil : Madame DATI, quoi que vous fassiez pour les amadouer, les ragots et autres vacheries continueront, parce que ces tristes personnages ont décidé de vous avoir. Par conséquent, faites ce que vous croyez devoir faire pour le pays, en éliminant de votre entourage professionnel toute personne qui d’une façon ou d’une autre, de près ou de loin, participe à cette cabale.
Si vous durez, à défaut d’acceptation, vous obtiendrez l’estime.

Alexandre Anizy

Clémentine AUTAIN et les tours de 37 mètres à Paris

Publié le par Alexandre Anizy

Dans le Parisien du 9 septembre 2007, Clémentine AUTAIN (féministe, apparentée PC, alter mondialiste, adjointe au Maire Bertrand DELANOË, quoi d’autre ?) est l’invitée de la semaine.

Passons sur les pensées politiques de cette femme charmante (future maman, félicitations). Non, ce qui nous a étonné, c’est ce jugement sentencieux :
« Refuser de dépasser a priori les 37 mètres, c’est un point de vue conservateur. »
Et dans le petit AUTAIN illustré, conservateur veut dire droite.

Clémentine AUTAIN apportera son soutien à DELANOË, par une critique « de gauche » du statu quo actuel (sur la hauteur des tours) qui empêche les promoteurs et autres bétonneurs d’enlaidir Paris, quand celui-ci fera sauter le verrou au cours de son second mandat.
S’il est élu, DELANOË essaiera à nouveau de briser le statu quo en prenant plus de risques, puisqu’il ne briguera pas de 3ème mandat municipal.
Dans le BTP, on a beaucoup d’amis de la rue Cadet, comme DELANOË.

Alexandre Anizy

Des fous responsables et des patrons irresponsables ?

Publié le par Alexandre Anizy

Si on suit les méandres de la pensée du Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA, on arrive à ce raccourci étonnant :

pénalement, il convient d’offrir un procès aux victimes en jugeant les fous (lire l’article drôle de Patrick BESSON dans le Point) ;

pénalement, il convient de rendre irresponsables les patrons pour ne pas les accabler quand ils sont déjà passer … quand ils devront passer éventuellement à la caisse pour les dommages et intérêts au civil : quand on connaît le fonctionnement de l’administration judiciaire, on sait que c’est jamais gagné, et lorsque c’est gagné, est-ce vraiment réparé ?

Prochainement, nous risquons donc d’avoir pénalement des fous responsables et des patrons irresponsables.
On vit toujours une époque formidable, cher REISER.

Alexandre Anizy

P.s : lire la note « dépénalisation du Droit des Affaires et le cas Didier PINEAU VALENCIENNE », où il s’avère qu’un patron reconnu coupable n’est pas condamné. Intéressant, n’est-ce pas ?

Le bluff social chinois (IV)

Publié le par Alexandre Anizy

Examinons aujourd’hui (lire les notes économiques précédentes sur la Chine) le plan social de l’économie de l’Empire du Milieu.

Pour mémoire, le rattrapage économique du Japon a permis au salaire japonais d’égaler le salaire européen ou américain en 30 ans : celui des Chinois n’a pas varié de 1979 à 2001.

Avec 63,8 % de la population, la consommation des paysans ne représente que 34,6 % du total : depuis 2001, si pour 90 % des urbains les revenus ont augmenté, ils ont baissé de 0,7 % pour les ruraux, avec une baisse de 6 % pour les plus pauvres. Le fossé riches/pauvres se creuse aussi en ville : la moyenne des revenus les plus élevés est 12 fois supérieure à celle des revenus les plus faibles, cet écart ayant presque triplé en 10 ans.

En 1999, 1 % de la population active chinoise, soit environ 9 millions, possédait 60 % des richesses du pays. Un rapport rédigé par Carrefour estimait quant à lui le nombre de Chinois très riches entre 5 et 10 millions, le nombre des cadres supérieurs (2.000 à 5.000 USD de revenus annuels) à 30 millions, le nombre des petits consommateurs (1.000 à 2.000 USD de revenus) à 150 millions. Entre les différentes provinces, les revenus familiaux varient de 1 à 7.

« Les élites politiques, économiques et culturelles ont scellé une alliance au sommet. Cette classe dominante dispose de ses résidences, magasins, restaurants, écoles et de ses propres moyens de transport. (…) Cette élite se distingue toutefois par sa totale dépendance à l’égard du pouvoir. (…) Le train de vie de cette élite dépend surtout de ses avantages en nature, légaux et illégaux, dont la corruption est un élément essentiel. » (Thierry WOLTON, le grand bluff chinois, pages 115-116)

 
Plus une région devient riche (Canton, Shenzhen, par exemple), plus les salaires sont bas, et plus elle tendra à s’affranchir du code du travail chinois. A ceci, il faut ajouter la concurrence entre les provinces pour attirer les capitaux étrangers, qui a pour effet une tendance à la baisse générale des salaires : quand le gouvernement central intervient, il favorise toujours la partie où les salaires sont les plus bas.

Pour Pékin, 5 % de la population active est au chômage ; pour l’Organisation Internationale du Travail, c’est 30 % ; pour Rand Corporation, c’est 18 %. « La Chine offre ainsi le paradoxe d’avoir une conjoncture exceptionnelle et un chômage record » (T. WOLTON, idem, page 123).
Il convient d’ajouter à ce constat que le non paiement des salaires est une pratique habituelle. Dans le secteur de la construction, le montant des salaires non payés s’élèverait à 45 Milliards USD (selon China Daily).
50 % des nouveaux logements restent inoccupés.

Quant au nouveau système de sécurité sociale, il est ruiné avant même d’avoir pu faire ses preuves : absence de recettes (les employés n’ont pas les moyens de cotiser et les employeurs s’en dispensent), mauvaise gestion, corruption. 21 des provinces et municipalités autonomes sur les 32 que compte le pays ont des programmes de pension en faillite : le déficit s’élèverait à 1.000 Milliards USD, soit la quasi-totalité des réserves de change de la Chine !

Le mépris de l’Etat - Parti est manifeste dans le domaine de la santé. Pour le paysan chinois (rappel : 63,8 % de la population), l’accès aux soins est impossible puisque, pour une intervention à l’hôpital, il faut un dépôt de garantie équivalent à 1 an de revenus, et il faut payer d’avance les médicaments vendus par les médecins (pas de dessin pour les prix, n’est-ce pas ?)… En Chine, il n’y a pas d’avenir pour les pauvres : c’est le seul pays au monde où les femmes se suicident plus que les hommes, parce qu’elles sont victimes d’une double oppression, sociale et « traditionnelle ».

« Le modèle chinois se caractérise aussi par un Etat de non – droit sous la coupe d’un pouvoir arbitraire, à la fois juge et partie des conflits qui pourraient surgir dans l’espace social » (T. WOLTON, ibid., page 125) Avec dans le rôle du flic, l’unique syndicat autorisé.

Un exemple du système chinois : la privatisation des mines de charbon.
La quasi-totalité des mines a donc été achetée par la nomenklatura communiste. Vous pensez bien que la famille au sens large (on se croirait en Sicile…) n’a pas laissé échapper un secteur aussi juteux, puisque le pays manque cruellement d’énergie. Etat des lieux : le mineur chinois attaque les veines à la pioche (ailleurs, c’est foreuses et trépans) ; absence totale de sécurité ; corruption des autorités ; carence des dirigeants à laquelle s’ajoute l’appât du gain. Conséquences : 20.000 morts par an dans les mines chinoises, soit 10 fois plus qu’en Inde, soit 30 fois plus qu’en Afrique du Sud, 100 fois plus qu’aux USA, par million de tonnes de charbon extraites.   

Résumons la situation sociale et politique : une nomenklatura (les membres du PC avec leurs familles au sens large) qui entend maintenir ses privilèges et une grande majorité de la population qui est exclue des acquis du développement. Pour tenir, les dirigeants n’auront plus que la fuite en avant nationaliste.

Alexandre Anizy

P.s :
A suivre … le bluff pacifique chinois (V)
Lire aussi les notes précédentes sur la Chine (archives « notes économiques »

Les tripatouillages de Martin HIRSCH

Publié le par Alexandre Anizy

Le serf de la République solidaire Martin HIRSCH (le haut fonctionnaire du gouvernement FILLON, voir notre portrait du lascar) vient de nous révéler sa méthode pour grimper dans les sondages de popularité, car c’est ce qui importe selon son mentor et ami, le docker somalien KOUCHNER.
Elle n’est pas très ragoûtante, puisqu’elle consiste à tripatouiller les données statistiques mesurant la pauvreté : est-ce cela qu’on apprend à l’ENA ?

En 2005, Martin HIRSCH, l’énarque – soldat de la pauvreté, écrivait dans le Monde un article retentissant, « 1.000 pauvres de plus par jour ouvrable » (les spécialistes de Strasbourg apprécieront à la fois le sens de la formule et le souci de la précision du chiffre - gage de sérieux et de véracité indispensable pour berner le vulgum pecus).

Pour arriver à ce chiffre, HIRSCH prenait la catégorie de pauvres retenue par la définition de l’INSEE, i.e. les 3,5 millions de personnes ayant moins de 50 % du revenu médian.
La définition européenne (60 % du revenu médian) englobe 7 millions de personnes en France : elle ne montrait pas d’évolution significative. Par conséquent, elle s’opposait au titre racoleur.

 
En septembre 2007, le haut fonctionnaire HIRSCH écrit à nouveau dans le Monde que la situation est identique : 260.000 pauvres de plus en 2005 par rapport à 2004.
Nous passons sur les commentaires charitables et politiquement corrects du ministre qui n’en est pas un tout étant au Conseil (vous suivez ?).

Le problème, c’est que pour obtenir ce résultat, l’énarque – soldat de la pauvreté a changé de thermomètre : en 2007, il prend la définition européenne, qui l’arrange bien cette fois-ci. S’il avait conservé son instrument de mesure (la définition de l’INSEE), il ne trouvait pas d’évolution significative de la pauvreté !
Et donc, pas d’article alarmiste dans le Monde, pas de mousse médiatique.

Notons que le changement de thermomètre est exécuté au moment opportun pour Martin HIRSCH. En effet, les statisticiens savent déjà que la baisse de la pauvreté en 2006 et en 2007 est d’ores et déjà acquise.
Qui présentera les « bons chiffres » en 2008 en les incluant dans son bilan au gouvernement ? Martin HIRSCH ne manquera pas de le faire.
Puis Martin HIRSCH, l’énarque – soldat de la pauvreté, saura quitter le gouvernement FILLON au bon moment, quand « sa mission » sera achevée (dira-t-il).

 
Constatons que la malhonnêteté intellectuelle est une valeur toujours en hausse sur le marché des Rastignac modernes et humanitaires.

Alexandre Anizy

Rama YADE et Christine LAGARDE 2 formes d'arrogance

Publié le par Alexandre Anizy

L’incompétente ministre Christine LAGARDE nous a donné, en quelque sorte, une nouvelle démonstration du principe de Peter, qui veut que dans une entreprise tout employé atteint son niveau d’incompétence.

En effet, en parlant d’un plan de rigueur pour la fonction publique, elle se plaçait dans les chaussons du défunt Raymond BARRE (mais au fait, connaît-elle « son Barre » ? - voir note sur le bonhomme), ce qui est de toute façon présomptueux, et dans un discours archaïque indigne de la nouvelle présidence moderne, où on ne met en œuvre que des plans de revalorisation.  
C’est un peu comme si l’incompétente ministre LAGARDE ne comprenait pas la subtile nuance entre un balayeur et un technicien de surface.

On avait cru comprendre que la qualité de l’avocat Christine LAGARDE était la rhétorique : mais à quand remonte sa dernière plaidoirie, puisqu’il semble que le niveau soit faible ?

 

Rama YADE révèle une forme juvénile de l’arrogance : quand on joue solo dans un jeu collectif, on se fait remarquer, ce qui facilite les promotions, mais il arrive un moment où l’imitation puérile de son mentor vous pète à la gueule. Voilà ce qui vient d’arriver à la fille du haut fonctionnaire sénégalais Rama YADE, qui aime raconter de belles histoires du genre Linda de SOUZA au petit peuple français.

Mais comme une petite fille prise la main dans le pot de confiture, elle refuse d’admettre sa bourde : elle préfère attaquer violemment les élus locaux communistes sur le plan de la morale…

Personnellement, quand un homme politique commence à nous parler de morale, nous savons où est l’œuf pourri dans le panier.

En écoutant Rama YADE, des propos d’autrefois nous sont revenus : ceux d’un Alexandre SANGUINETTI, par exemple, qui devait penser que faire de la politique se résumait à une vocifération anti-communiste le soir des élections… Que connaissait-il de la théorie marxiste-léniniste, ce camelot corse, ou simplement des misères russes de son époque, alors qu’il ignorait les souffrances de ses compatriotes ?
La haine employée par des gens serviles est une ignominie.

Alexandre Anizy

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