Est-ce la fin du dollar ?

Publié le par Alexandre Anizy

Avec un taux de change d’environ 1,50 USD pour 1 euro, nous sommes loin des « fondamentaux » qui placent la parité entre 1,10 et 1,20.

Cette sous-évaluation du dollar va perdurer.

 
Pour l’économiste Daniel COHEN, il existe 2 risques catastrophistes.
Le premier serait le dévissage du dollar aboutissant au démantèlement de la zone dollar : l’euro deviendrait un actif de réserve.
Le second serait plus radical : une grave crise financière déclenchée par la hausse brutale et inattendue des taux par la banque centrale américaine (FED).

« Nous sommes actuellement au sommet d’une colline sans savoir de quel côté nous risquons de tomber : krach financier ou démembrement de la zone dollar. » (Daniel COHEN, Nouvel Observateur du 3 janvier 2008)

 

« D’une façon générale, l’euro fort veut dire que les exportateurs vont souffrir (…). Cela signifie donc une réduction des marges et une moindre croissance, même si l’euro fort nous permet de payer moins cher notre pétrole facturé en dollars. » (Daniel COHEN, idem)

La réponse des industriels sera inéluctable : délocalisation pour cause de surévaluation de la devise euro.

Il faut souligner ici l’incurie des experts financiers, car comme l’écrit Daniel COHEN, « on aurait aimé que leur sophistication extrême permette aux entreprises qui le souhaitent de se protéger des risques de change, ce qui éviterait de devoir délocaliser. »

 

Avec l’euro fort, il y a une bonne nouvelle : les grandes entreprises européennes auront entre 5 et 7 ans pour racheter les firmes américaines.

Beaucoup de business en perspective pour les banques : c’est peut-être plus juteux que les opérations contre le risque de change …

 

Alexandre Anizy