A propos de Milorad PAVIC
Il y a des textes littéraires, quand ce n’est pas l’ensemble de l’œuvre d’un auteur, dans lesquels vous n’arrivez pas à pénétrer : le style, la structure de l’ouvrage, la psychologie des personnages, etc., ne vous touchent pas et même parfois vous révulsent. Vous êtes étrangers au monde dépeint, hors d’une citadelle hermétique.
Vous connaissez cette sensation.
Par exemple, Marcel PROUST et sa recherche du temps perdu nous échappèrent longtemps. Mais le 3ème essai fut le bon.
« Le dictionnaire khazar » de Milorad PAVIC, que d’aucuns considèrent comme un chef d’œuvre, fait partie de ces forteresses imprenables, à ce jour. Ce n’est pas faute d’avoir essayé à 2 reprises.
Par contre, « les chevaux de Saint-Marc » (Belfond, 1995, 150 p., 98 FRF) nous emportèrent sans difficulté : on se souvient du voyage plaisant, mais pas de la destination.
Alexandre Anizy