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Hommage à Alphonse de LAMARTINE

Publié le par Alexandre Anizy

C’est le dernier jour de l’automne. Tous les ans, au cours de cette saison, nous pensons à « l’automne » d’Alphonse de LAMARTINE, qui éveilla notre sens poétique et amorça notre intérêt pour la littérature d’une manière générale.

Il nous plaît de régler aujourd’hui notre « ardoise », comme Philippe DJIAN (voir notre note du 1 juillet 2007).

Vous trouverez son œuvre poétique dans la collection La pléiade : un travail remarquable, comme d’habitude. Mais si vous devez choisir, sachez que nous ne retenons en fait que « les méditations poétiques », dans lesquelles figure « l’automne ».

Nous vous livrons le premier quatrain (+ 2 vers) pour éveiller votre curiosité :

 « Salut ! bois couronné d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut ! derniers beaux jours ! le deuil de la nature
Convient à ma douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois, (…) »

 
Quand nous récitons ce poème, nous nous souvenons des forêts ardennaises, en particulier celle du Mont-Dieu.

Bien d’autres émeraudes à lire ou relire dans ces « méditations poétiques » : comme l’isolement, ou bien le lac, évidemment.

 

Alexandre Anizy

Les archaïques des Banques Centrales IV

Publié le par Alexandre Anizy

(Lire notre note I du 21 novembre 2007 « Les archaïques des Banques Centrales », note II du 30 novembre, note III du 11 décembre)

 
Les banques centrales suivent les évolutions de la demande intérieure, du crédit, de l’emploi, pour estimer l’évolution de l’inflation, comme aux temps des économies fermées.

« En réalité, les liens entre crédit, demande, emploi, inflation et salaires se sont énormément distendus dans les grands pays de l’OCDE. »  (Patrick ARTUS, « les incendiaires. Les banques centrales dépassées par la globalisation », édition Perrin août 2007, p.53)  

 
En effet, les importations sont en mesure de répondre vite à une augmentation de la demande intérieure : autrement dit, les tensions sur les marchés du travail et des biens, consécutives à une hausse de la demande intérieure, disparaissent puisque les importations satisfont les besoins sans inflation.

 
Pourtant, les Banques Centrales n’ont pas changé leurs techniques d’analyse et continuent de s’attribuer les lauriers, dans un monde globalisé, pour la baisse de l’inflation grâce à « leur crédibilité ». On rêve.

La FED mène une analyse sur des bases strictement domestiques (lire les déclarations de son Président Bern BERNANKE) ; la BCE remonte ses taux à partir de 2005, au vu de certains indicateurs domestiques favorables, alors qu’il n’y a pas de reprise économique dans la zone euro.

 

Précisons les choses.

La FED a dit qu’elle surveillait l’inflation sous-jacente, c'est-à-dire en excluant les prix de l’énergie et de l’alimentation.

La BCE semble (avec cette citadelle, jouissant d’une liberté totale, la clarté n’est pas toujours au rendez-vous) suivre l’évolution de l’inflation totale : c’est une grave erreur d’analyse économique (lire note III).

« La concentration de la BCE sur l’inflation totale, et non sur l’inflation sous-jacente, est donc inexplicable. » (Patrick ARTUS, idem, p.60) 

 
Il faut compléter par le retour de l’analyse monétaire, parce que la croissance trop rapide de M3 (c'est-à-dire l’ensemble des liquidités) et du crédit au secteur privé indiquerait un retour de l’inflation.

Or une telle analyse démontre que les changements économiques et monétaires (la globalisation) n’ont pas été pris en compte : en effet, parce que les marchés financiers (nouveaux instruments, nouveaux acteurs) ont évolué, parce que la culture financière a progressé, les épargnants et les investisseurs font des choix d’investissement et de portefeuille de plus en plus sophistiqués.

« Il n’y a donc plus de lien rigide stable entre la masse monétaire (M3) et la production, donc les prix, puisque la masse monétaire n’est qu’un élément parmi les autres, de poids variable, dans les choix de portefeuille. » (Patrick ARTUS, ibid., p.61)

 
Le tableau sera complet si on ajoute la médiocrité de l’analyse du lien entre monnaie, crédit et inflation.

Les banques centrales pensent qu’elles doivent réagir, si la distribution de crédit s’accélère, en durcissant la politique monétaire. C’était vrai, disons il y a 20 ans : plus de crédit (donc M3 en hausse) donne plus de demande, et si l’appareil de production est quasi saturé, cela aboutit inéluctablement à plus d’inflation.

« Mais dans les économies contemporaines, le supplément de crédit se porte sans aucune difficulté sur les produits importés et ne génère ainsi aucun risque inflationniste domestique. » (Patrick ARTUS, ibid., p.63)

 

En lisant ARTUS, on a vraiment l’impression que ceux qui dirigent les banques centrales, notamment l’euro imperator TRICHET, ne savent pas que nous vivons dans une économie mondialisée.

 

Alexandre Anizy

 
A suivre … les archaïques des Banques Centrales V

Communication non verbale : COPé et le Traité européen

Publié le par Alexandre Anizy

Sur Télé matin hier, « les 4 vérités », Jean-François COPé a donné involontairement un nouvel exemple de ce que la communication non verbale peut révéler.

 
Il venait juste de dire, approximativement :

« (…) le mini traité européen,
c’est une grande victoire de Nicolas SARKOZY »

ET Là,

alors qu’il n’avait pas de problème de voix précédemment,
il racle sa gorge.

Ce raclement du locuteur est le signe d’un malaise qui s’installe,

parce que Jean-François COPé sait bien qu’en France, en Hollande, dans beaucoup de pays, si les peuples votent par référendum, le traité serait rejeté.

Ensuite, on y arrive, COPé vend sa soupe :

SARKOZY avait dit qu’il n’organiserait pas de référendum ;

Les Français ont élu SARKOZY ;

Donc la volonté du peuple est respectée.

Magnifique syllogisme.

 

Le raclement de gorge. Le nez de Pinocchio. La trahison des clercs.

 
Alexandre Anizy

Membre d'une caste antidémocratique : Mario VARGAS LLOSA

Publié le par Alexandre Anizy

Les médias occidentaux apprécient l’élite intellectuelle d’Amérique latine, plutôt d’origine européenne : c’est à travers ce filtre local que ce continent est regardé. Malheureusement.

 
Le dernier coup de sang de Mario VARGAS LLOSA contre Hugo CHAVEZ met en évidence le fond de la pensée de cet écrivain et homme politique péruvien. Citations en vrac :

«il existe encore une Amérique latine anachronique, démagogique, inculte et barbare » ;

« une perte de temps et d’argent de tenter de l’associer à la communauté civilisée, démocratique et modernisatrice » ;

CHAVEZ, Daniel ORTEGA (Nicaragua), Evo MORALES (Bolivie) sont dans le même sac (observez que ce sont des gouvernants qui essaient, qui tentent de redistribuer un peu les cartes sociales dans leurs pays : ça dérange, forcément) : « la profonde inculture politique, la fragilité des convictions démocratiques de sociétés capables de porter au pouvoir, lors d’élections libres, des personnages de ce genre ».

Intéressante, n’est-ce pas, la vision de ce vieux monsieur indigne qui se croit un démocrate alors qu’il n’est qu’un nanti républicain (lire notre note sur « la haine de la démocratie » de Jacques RANCIERE), héritier des colons qui massacrèrent les indigènes ?

 

Avec des possédants comme Mario VARGAS LLOSA, les militaires auront encore de beaux jours en Amérique latine.

 

Alexandre Anizy

Hugo CHAVEZ, la doctrine MONROE, un référendum

Publié le par Alexandre Anizy

Durant tout le 20ème siècle, les Etats-Unis ont suivi la doctrine MONROE, que l’exécutif soit aux mains des républicains ou des démocrates. L’Amérique latine devait rester sous son influence, pour ne pas dire sous sa coupe.

 
Prenons un exemple : le Chili de Salvador ALLENDE en 1973.

Nous nous souvenons des informations qui vilipendaient le syndicat des camionneurs financés par la CIA, le rôle subversif de la société américaine ITT, etc. En ce temps-là, les journaux français appartenant à Robert HERSANT (un grand patriote, c’est certain), à AMAURY, etc., dénonçaient le chaos économique imputable à la politique d’ALLENDE, relayant ainsi la propagande américaine… Plus de 20 ans après, Henry KISSINGER a reconnu l’implication des services américains dans le renversement du régime démocratiquement élu d’ALLENDE.

 
Aujourd’hui, le cas Hugo CHAVEZ nous rappelle un peu cette vague médiatique quasi unanime et cela nous oblige naturellement à prendre avec circonspection cette déferlante.

Car enfin, qui a déjà tenté de renverser par les armes le Président élu CHAVEZ ? Certainement pas le Saint Esprit.

CHAVEZ décide d’exclure du réseau hertzien de Radio Caracas Television la chaîne la plus ancienne et la plus regardée, en affirmant qu’elle était à la solde des Etats-Unis et qu’elle complotait pour un nouveau coup d’Etat. Si la mesure est excessive, elle n’en demeure pas moins légale.
Eh bien, non ! Pour les médias, CHAVEZ est vraiment infréquentable, un apprenti dictateur, c’est sûr.

Mais au même moment, le président géorgien SAAKACHVILI ferme manu militari la chaîne Imedi TV, en affirmant qu’elle était à la solde de la Russie et qu’elle complotait pour un nouveau coup d’Etat.
Avez-vous lu des commentaires indignés dans tous les grands médias ? Non.

Sur le trébuchet de l’ordre médiatique, vous avez 2 poids, et donc 2 mesures, en fonction d’intérêts qui n’ont rien à voir avec des choses comme la Démocratie, les Droits de l’Homme, la Morale, etc.

 

Au fait, Hugo CHAVEZ vient de perdre le référendum qui lui aurait permis de se présenter pour un 3ème mandat (la Constitution vénézuelienne ne le permet pas ; la Française ne limite pas …). Le vote du peuple sera respecté. Comme en toute bonne démocratie.

En Europe, les peuples hollandais et français ont rejeté une Constitution européenne : l’oligarchie va faire enregistrer sa Constitution maquillée en Traité par les Parlements.
Qui respecte vraiment la volonté du peuple ?
Quel média français mène campagne pour un référendum ? Aucun.

 
Alexandre Anizy

Yvonne BESSON pour amateurs de rompol

Publié le par Alexandre Anizy

Parce qu’elle est née dans un chaudron de livres (mère enseignante, père libraire), Yvonne BESSON devint agrégée de Lettres modernes et professeur à Dieppe (aux dernières nouvelles).

 
Avec « meurtres à l'antique » (poche folio), ce sont ses débuts prometteurs. Avec « un coin tranquille pour mourir » (éditions des équateurs 2004 ; poche pocket), le niveau de complexité de l'intrigue et la profondeur psychologique des personnages se sont élevés. Il est vrai que le roman se passe dans un milieu qu'elle connaît bien : les enseignants.

Les amateurs de rompol, comme dirait Fred VARGAS,  prendront beaucoup de plaisir à lire ce dernier opus.

 
Alexandre Anizy

 
P.s : étant en campagne pour l’élection de Patrick BESSON à l’Académie Française (lire notre note culturelle du 2 septembre), nous ne parlerons pas des autres Besson, pour éviter tout brouillage !

Réserves de pétrole et d'uranium, plan éolien anglais

Publié le par Alexandre Anizy

Le groupe d’experts et de chercheurs allemands Energy Watch Group (EWG) a publié un 3ème rapport le 22 octobre.

Les 2 premiers concernaient l’uranium et le charbon : ils prévoyaient un épuisement total des ressources en uranium entre 2030 et 2070, avec des difficultés d’approvisionnement pour les centrales nucléaires avant 2020, et un pic mondial de production du charbon vers 2025.

 
Ce 3ème rapport affirme que le pic mondial de pétrole est survenu en 2006. Au lieu de fonder ses prévisions sur les données de réserves « officielles », dont on a dit qu’elles étaient fausses (lire nos notes sur la question du pétrole), EWG préfère utiliser les données de production et de découvertes passées, en publiant néanmoins leurs chiffres de réserves mondiales qui sont de 854 milliards de barils, soit 30 % de moins que celles des agences officielles de collecte.

 
La production de l’ex-URSS et de l’Afrique croîtra encore jusqu’en 2010, quand toutes les autres ont entamé l’irréversible descente. Seule l’Afrique produira plus de pétrole en 2020 qu’en 2005.

Concernant le plus grand gisement du monde, Ghawar, situé en Arabie Saoudite, il est déjà en déclin. L’Arabie Saoudite ne pourra donc plus augmenter sa production, qui a d’ailleurs baissé d’1 million de barils par jour depuis décembre 2005 et qui stagne depuis le printemps 2007. En août 2007, le roi Abdullah a déclaré : « Le boom du pétrole est terminé et ne se reproduira pas. Chacun de nous doit s’habituer à un style de vie différent. »

Si on prend les principales compagnies pétrolières, leur production cumulée a stagné depuis 10 ans : pour Shell, c’est même une baisse de 20 %.


Pour EWG, la production mondiale de pétrole devrait passer de 81 millions de barils par jour en 2006 à 58 millions en 2020, puis 39 millions en 2030. C’est là la plus alarmante découverte de ce rapport : la très rapide baisse de la production après le pic.

Pour Jorg SCHINDLER, ces difficultés d’approvisionnement vont fortement influencer les décisions politiques et économiques.

 
Pour nous, c’est déjà le cas pour les Etats-Unis, la Chine, par exemple.

 

Il semble que les Anglais prennent toute la mesure du problème : le secrétariat d’Etat aux Entreprises et à l’Energie vient d’annoncer un projet grandiose.

Il s’agit grâce à l’éolien d’alimenter l’ensemble des foyers britanniques en électricité pour 2020 ! Pour cela, 7.000 éoliennes offshore (33 gigawatts pour 25 millions de foyers) devront être implantées, uniquement le long des côtes anglaises avec 2 turbines par mile dans des eaux de 60 mètres de profondeur maximum.

On a bien noté « le long des côtes anglaises » : les arguments naturels et techniques n’expliquent certainement pas à eux seuls cette localisation strictement anglaise.

 

Pendant ce temps, la France pense beaucoup au « nucléaire », notamment avec l’EPR. Si EWG a raison, nous aurons l’air fin avec nos reluisantes centrales qui tourneront au ralenti faute de matière première !

 
Pendant ce temps, on observe que les Allemands maintiennent leur refus du nucléaire et sont par conséquent en avance sur la France sur les ressources énergétiques alternatives. A partir de cette question, on peut prévoir que les bonnes relations politiques avec la Russie perdureront.

 
La France devrait revoir son logiciel diplomatique.
Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA serait bien inspiré de pomper sur un vrai programme de rupture de la perfide Albion.

 

Alexandre Anizy

Hillary Calamity CLINTON

Publié le par Alexandre Anizy

Nous vous épargnerons un laïus sur « comment les CLINTON sont arrivés au pouvoir », ou bien « la posture féministe » de Madame, etc. Vous trouverez certainement une biographie pour le schéma d’ensemble.

Nous braquerons simplement le projecteur (aux USA, la politique est un show, n’est-ce pas ?) sur des moments, parce qu’ils peuvent être les nœuds d’une histoire individuelle, comme pourrait dire SOLJENITSYNE.

 

D’abord, ce moment où Bill CLINTON utilise une armée d’avocats pour sortir du pétrin dans lequel il s’est placé en ayant des rapports intimes (mais pas sexuels, vous vous souvenez de la nuance !) avec la stagiaire Monika LEWINSKY : il se montrait pathétique, usant de toutes les ficelles possibles pour échapper à « l’impeachment ». En homme obnubilé par le pouvoir, il n’a rien lâché (il faut aussi en rire) et il a pu terminer son 2ème mandat avec la déconsidération morale que l’on sait.

Pour nous, Hillary CLINTON joua dans cette histoire un rôle encore plus pathétique : d’abord en se plaçant dans la posture de la femme trahie, elle a captée toute la sympathie naturelle dans ce genre de situation ; puis elle emprunta le registre de la femme blessée qui se redresse en campant sur des valeurs morales ; enfin, ce fut le final, avec la scène du grand pardon (dans une Amérique religieuse, on gagne sur ce tableau). Bref, durant tout ce scandale LEWINSKY, Hillary CLINTON ne chercha qu’à engranger un capital sympathie qui lui sera utile pour ses futures batailles électorales, sans nuire à son mari dont le maintien au pouvoir était la condition sine qua none de l’avenir politique de Madame.

Si Bill CLINTON n’est pas une belle âme, Hillary ne vaut pas mieux.

 

Ensuite, en votant pour la guerre en Irak, elle se coulait dans le moule écrasant de l’opinion publique, sans état d’âme. Mais lorsque le désastre fut patent, lorsque l’opinion publique tourna casaque, le sénateur expérimenté Hillary CLINTON affirma qu’on l’avait trompée avec de fausses informations, et qu’aujourd’hui elle ne voterait plus pour la guerre. Hillary CLINTON, en bonne politicienne de Washington, sait qu’il ne faut jamais se renier en politique.

Dans sa campagne actuelle, il est plutôt comique de l’entendre vanter son expérience face au jeune Barack OBAMA qui a osé prendre position tout de suite contre la guerre en Irak.

 

Vous pensez que la Dame blanche a vraiment changé d’avis ? Que nenni ! Fin septembre, elle a voté une résolution au Sénat préconisant l’inscription des pasdarans sur la liste des organisations terroristes, dans laquelle il est écrit que les troupes américaines en Irak ont un rôle crucial contre la menace iranienne au Moyen Orient.

Peut-être contre la guerre maintenant, mais pour l’occupation de l’Irak en tout cas. Est-ce vraiment logique ?

Que pense vraiment Hillary CLINTON ? Ecoutons son directeur à la sécurité nationale Lee FEINSTEIN : « (…) ni les rodomontades musclées ni les rendez-vous sans préalable avec Ahmadinejad ne mettront fin aux ambitions nucléaires iraniennes. » On croirait entendre BUSH nous seriner que la menace existe toujours (la preuve ? Ils avaient un programme !)

Cette déclaration suivait la publication du rapport du Renseignement américain qui affirme que l’Iran a arrêté son programme nucléaire militaire depuis 2003, et qui préconise par conséquent une autre orientation que l’option guerrière.

Quant à Bill CLINTON, il vient de montrer une nouvelle fois son aptitude à réécrire l’histoire, en affirmant (fin novembre) qu’il s’est « opposé à la guerre en Irak depuis le début ». Les médias ont immédiatement ressorti les entretiens d’avril 2003 où il donne quitus à Georges BUSH sur ce sujet. Est-il vraiment honnête ce Bill ?

Pour 43 % des Américains, l’honnêteté est aussi le point faible du sénateur Hillary CLINTON.

 

Acte significatif : « Le 3 janvier 2001 peu avant minuit, à la veille de quitter la Maison Blanche au terme de 8 ans de mandat, Bill CLINTON accorde le pardon présidentiel à Marc RICH. (…) En prenant cette décision, Bill CLINTON bafoue ouvertement la justice américaine et le patient travail accompli par les enquêteurs pour réunir des preuves. » (Eric LAURENT, « la face cachée du pétrole », pocket)

Qui est Marc RICH ? LE spéculateur n° 1 sur le marché pétrolier, sur la liste à ce moment-là des 10 personnes les plus recherchées (aux côtés de BEN LADEN) par le Ministère de la Justice américaine, poursuivi pour plus de 50 charges, notamment évasion fiscale, racket et commerce illégal avec l’Iran durant la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran en 1979… Peine possible : 300 ans de prison !

Mais Marc RICH a beaucoup d’amis dans le monde, et une qualité indéniable : c’est un généreux donateur pour les œuvres de Bill dans l’Arkansas et pour la campagne sénatoriale d’Hillary.

 

Fin novembre 2007, pour la 1ère fois Hillary CLINTON est reléguée derrière Barack OBAMA dans un sondage réalisé dans l’Iowa, dont les caucus ouvriront les primaires  le 3 janvier 2008. Pire ! Une autre enquête d’opinion montre qu’elle serait battue par n’importe quel candidat républicain !

Du coup, elle lance la contre-offensive en pilonnant le jeune Barack OBAMA, et en utilisant les méthodes douteuses. Exemples :

  • Dans des réunions publiques, son personnel de campagne fait poser des questions opportunes ;
  • Les « stratèges de la campagne d’Hillary » ont sorti un communiqué le 2 décembre : c’est le témoignage d’une enseignante du jardin d’enfant fréquenté par Barack OBAMA lorsqu’il avait 5 ans, qui aurait écrit un texte intitulé « je veux devenir président ». Conclusion du communiqué : OBAMA nous dit qu’il n’avait pas prévu d’être candidat à la Maison Blanche … Vraiment ?

Les coups tordus ne font que commencer.

 
Si Barack OBAMA est jeune, il est en tout cas expérimenté. En voici peut-être une preuve : il viendrait d’embaucher Karl ROWE, le fameux et sulfureux conseiller en communication de Georges W. BUSH.
La marche programmée et patiemment suivie d’Hillary Calamity CLINTON vers la Maison Blanche va connaître de sérieux incidents de chantier.

 

Pour notre part, nous souhaitons l’arrêt total des travaux pour cause de vice caché.

 
Alexandre Anizy

 

Ces salauds de pauvres qui osent se plaindre

Publié le par Alexandre Anizy

Le marquis Roland LEGRAS DU LUART DE MONTSAULNIN est sénateur : il a hérité du fauteuil de son oncle Ladislas.
C’est un exploitant agricole disposant d’un domaine forestier important, père de cinq enfants, qui pratique la chasse à courre.

 
Il a présenté un fameux rapport sur l’aide juridictionnelle (moyen par lequel les pauvres peuvent aller plaider leurs causes dans les Palais du Droit), dans lequel figure l’idée d’un « ticket modérateur justice ».

Le seul souci du marquis Roland LEGRAS DU LUART DE MONTSAULNIN était de « limiter les dérapages comptables dus aux procéduriers ». Traduction : changer les règles pour qu’il soit encore plus difficile de bénéficier de cette aide juridictionnelle.

 
Monsieur le marquis a bien raison : il faut contraindre financièrement ces salauds de pauvres qui osent se plaindre.

 
Mais attention ! Mr le marquis Roland LEGRAS DU LUART DE MONTSAULNIN n’est pas du genre à mépriser les autres classes sociales : même le socialiste Jean-Claude BOULARD loue son œcuménisme.

Mr le marquis sénateur est un homme convenable. Vous en doutez ? Vous avez tort : son fameux rapport a été voté à l’unanimité de la Commission des Finances, droite et gauche confondues.

 

En apprenant ça, les pauvres vont faire grise mine : on est jamais si bien trahi que par ses « amis ».

 
Alexandre Anizy

Chez AREVA, Anne LAUVERGEON délocalise

Publié le par Alexandre Anizy

Pour  vendre les 2 réacteurs nucléaires EPR (8 milliards USD), Anne LAUVERGEON a concédé le transfert de technologie à une coentreprise chinoise à 50 / 50 (AREVA / China Guangdong Nuclear Power Corp.).

A notre avis, ils se feront dépouiller, comme les autres. (Lire nos notes économiques sur le bluff chinois)

 
De plus, les futurs réacteurs EPR vendus à l’étranger seront construits en Chine : il paraît que les capacités de production en France sont insuffisantes.

 
Entre investir en France (ou en Europe, soyons magnanime) et délocaliser en Chine, Anne LAUVERGEON chez AREVA a fait le choix.  

 
Alexandre Anizy