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Jacques MARSEILLE un apostat du marxisme-léninisme

Publié le par Alexandre Anizy

Jacques MARSEILLE est un apostat du marxisme-léninisme.

Et le problème avec les anciens communistes, c’est qu’ils deviennent des enragés de la liberté d’entreprendre, ou bien de l’Etat minimal, ou bien d’un atlantisme servile, comme Alexandre ADLER. 

Il semble qu’ils voudraient inconsciemment gommer leur aveuglement d’hier par leur inflexibilité d’aujourd’hui.

 
L’objet de toutes les attentions de Jacques MARSEILLE, ce sont les boursouflures de l’Etat. Mais avant de le classer parmi les libéraux purs et durs ou bien les poujadistes velléitaires, il serait bon de relever les saillies iconoclastes du bonhomme :

« Quand on sait que le contribuable paye le double ou le triple pour les classes préparatoires que pour l’Université, tout cela pour le profit d’une petite élite de plus en plus endogène, je n suis pas sûr que la dépense publique soit bien orientée. »

Jadis Jacques MARSEILLE prônait une solution erronée à partir d’un diagnostic incertain ; maintenant il ne conclue rien de neuf de ses analyses pertinentes. D’un point de vue intellectuel, c’est un progrès.

« Moi, je pense que ce système a fait la démonstration de sa large inefficacité. Il faut le réformer. (…) Non pas pour plus de marché, mais pour plus de justice. »

Le pire, c’est qu’il croit sincèrement ce qu’il écrit, comme autrefois : l’angélisme est une qualité inaltérable.

 

Alexandre Anizy

Alexandre ANIZY le blog : un an déjà

Publié le par Alexandre Anizy

Fêtons aujourd’hui cette 1ère année d’existence sur la Toile !

 
Chaque jour, nous publions avec plaisir une note sur le sujet qui nous intéresse : nous n’avons pas de contraintes commerciale ou autre.

Notre objectif n’a pas changé : lire la rubrique « bio & roman » ci-contre.

 
Cette approche vous a séduit, puisque vous êtes progressivement – et modestement – de plus en plus nombreux : n’hésitez pas à « recommander » immédiatement (utiliser la rubrique ci-contre, c’est facile et rapide) les articles qui vous plaisent et/ou peuvent intéresser vos contacts.      

 
Dans les mois qui viennent, nous publierons des notes importantes, notamment dans la perspective de 2009.
Nous parlerons toujours de littérature, simplement et sans retenue. 

 
Tout en nous gaussant des ridicules modernes, dont nous devons bien faire partie quelquefois.

« Humour : pudeur, jeu d’esprit. C’est la propreté morale et quotidienne de l’esprit. » Jules RENARD

 
A toutes et à tous, nos remerciements.

 
Alexandre Anizy

Le chantage de Renault DACIA sur les ouvriers roumains

Publié le par Alexandre Anizy

Depuis la fermeture de Vilvoorde, on connaissait les méthodes directes de RENAULT pour gérer ses affaires sociales. Pour ceux qui ont une mémoire défaillante ou qui pensent que les « chiens peuvent faire des chats », le directeur général de DACIA (groupe Renault) François FOURMONT le leur rappelle :

« Leurs demandes [les grévistes roumains, ndaa] pourraient mettre en péril l’avenir de l’usine, en sachant que, d’ici à 2010, les usines Renault ouvertes au Maroc, en Inde et en Russie seront en mesure de produire la Logan. » 

La menace de délocalisation sur la tête des pauvres ouvriers roumains : quel talent de négociateur social ! quel sens du commerce équitable ! quel humanisme !

 
Il est vrai que dans une organisation matricielle optimisée, rien ne peut en principe échapper au grand manitou responsable de la performance des  fonctions support au quartier général : en l’occurrence, il s’agit de Michel de VIRVILLE, le monsieur de l’UIMM qui achète au nom de cette organisation le silence de Denis GAUTIER-SAUVAGNAC, le patron aux enveloppes sonnantes et trébuchantes qui fluidifiait si bien les relations sociales … 

 
Certains sages ne disent-ils pas que tout est dans tout ?   

 
Alexandre Anizy

La vie qui va dans "la consolante" d'Anna GAVALDA

Publié le par Alexandre Anizy

Avec « je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part », nous avions découvert un jeune auteur, dont le ton léger nous avait ravi : c’est le souvenir que nous en gardons (il semble que nous ayons égaré le livre).

 
Avons ignoré « je l’aimais », dont le titre nous faisait craindre une guimauve pour midinette attardée, dans la lignée d’un Paul GéRALDY.

 
En avril 2004, avons lu « ensemble, c’est tout » : le charme opérait toujours. Avons écrit notre appréciation générale à la fin de la lecture sur la première page blanche du livre : « Roman bien construit, personnages bien campés ; lecture aisée, trop aisée. Beaucoup de dialogues, trop même, ce qui nuit à la qualité de l’ouvrage. Mais c’est le style GAVALDA ! On pourrait dire qu’Anna GAVALDA est la SAGAN de ce début de siècle – l’humanisme en plus, les miasmes bourgeois en moins ! »

26 mars 2008 : terminons « la consolante », avec un avis très mitigé. Observons que l’auteur n’a rien perdu de ses qualités (voir ci-dessus) et regrettons qu’elle fût saisie d’une lubie stylistique difficilement supportable sur 637 pages !

Exemple dès le 2ème paragraphe du roman : « Nous bravait tous mais ne regardait personne. Cherchait la silhouette d’un seul petit garçon en tenant fermement un sachet en papier contre son cœur. »
 

Heureusement : n’avait pas lu le dernier Yann MOIX. Veinards : nous sommes !

 
Comme la critique dans les grands médias est unanime, nous vous donnons un extrait de celle de Jacques ABOUCAYA, la plus réaliste : « Plutôt littérature bling bling. Numéro de jongleuse, habile au demeurant. Madame GAVALDA sait tout faire. (…) Construction, déconstruction, retours en arrière, récit, dialogue, monologue intérieur, changement impromptu de point de vue, de narrateur, longs passages dénués de ponctuation, jeu sur la typographie, langue orale, c'est-à-dire vulgaire, tous les tics (en toc) « contemporain » sont utilisés à foison, sans le moindre répit, pour le seul brio. (…) L’alliance de la virtuosité clinquante pour la forme et d’affligeante vacuité quant au fond. Les bobos, une fois encore, en seront éblouis. » (Service Littéraire -le mensuel de l’actualité romanesque-, mars 2008)

 
Sommes perplexes : ferions-nous partie de la cohorte des bobos ?

 
Alexandre Anizy

L'incompétent ministre Christine LAGARDE veut rester dans l'Histoire

Publié le par Alexandre Anizy

Lire les « brèves confidentielles » des journaux et des magazines nous détend souvent : on peut y vérifier que l’imbécillité, la bassesse, l’ambition, etc., sont équitablement distribuées dans toutes les catégories sociales et professionnelles.

 
Ainsi l’autre jour, nous apprenions que l’incompétent ministre Christine LAGARDE voulait rebaptiser « loi Lagarde » le texte sur la modernisation de l’économie qu’elle va présenter au Parlement : la prétention et la mégalomanie sont des vertus en Amérique, où la dame a exercé ses talents.

 
Nous voudrions rassurer l’incompétent ministre Christine LAGARDE : à sa manière, elle est déjà rentrée dans l’Histoire.

 
Alexandre Anizy

La pensée volatile de Nicolas BAVEREZ

Publié le par Alexandre Anizy

Avec le ton péremptoire qui caractérise si souvent les affirmations des gens de sa caste (Normale Ulm, ENA), Nicolas BAVEREZ écrivait début janvier 2008 : « nous ne sommes pas en 1929 ».

Nous avons présenté et commenté cet article si … clairvoyant dans notre note du 18 janvier 2008 « Pour Nicolas BAVEREZ 2008 ne sera pas 1929 ». Nous avons souligné la pertinence de certains arguments, mais nous avons épargné au lecteur les incantations libérales du bonhomme (elles sont si souvent matraquées par ailleurs que nous n’en rajoutons pas ici, sauf si c’est utile au développement de notre propos).

Et patatras !
Que nous révèle le prédicateur Nicolas BAVEREZ le 20 mars 2008 ?

« Le spectre de 1929 plane désormais sur la finance mondiale. La crise s’est en effet brutalement accélérée au cours des derniers jours. (…) Le capitalisme affronte sa crise la plus violente depuis les années 30. (…) Soit une configuration qui présente des traits communs avec 1929, quand le jeudi noir de Wall Street se transforma en violente récession aux Etats-Unis à travers quelques 5.000 faillites bancaires (…). »

Nous ne doutons pas que Mr BAVEREZ fait sienne la pensée d’Edgar FAURE : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »  

Heureusement, en matière d’analyse économique, nous lisons d’autres économistes patentés que les perdreaux de l’ENA.

 

Alexandre Anizy

Laurent HENRY et Philippe Alexandre POUILLE : l'élection organise une aristocratie

Publié le par Alexandre Anizy

Toujours après ces élections municipales, un détour du côté de 2 chercheurs en démocratie : Laurent HENRY et Philippe-Alexandre POUILLE.
Ils ont signé un article dans Libération (10 mars 2008) au titre évocateur : « l’élection organise une aristocratie ».

Cet article commence, pour ainsi dire, par un « On croit tout savoir de la démocratie (…) ». C’est un bon début. Passons à l’origine.

« La démocratie athénienne avait pour fondement pratique l’usage du tirage au sort, la rotation rapide des charges, la reddition des comptes, l’impossibilité d’exercer de multiples fois la même charge, la rémunération de l’activité politique, l’amateurisme, c'est-à-dire la non-division du travail politique. »

« L’élection était réservée à la désignation des généraux et des magistratures financières. »

 « ARISTOTE lie clairement démocratie et tirage au sort, alors qu’il associe élection et aristocratie. On retrouve ces associations chez MONTESQUIEU et ROUSSEAU (…). »

Ce sont de bonnes piqûres de rappel.

 
Les acteurs des révolutions françaises et américaines ont imaginé un régime dit de gouvernement représentatif, issu d’une élection, nécessaire pour 2 raisons : un principe du droit romain (« ce qui touche tout le monde doit être considéré et approuvé par tous »), une méthode de sélection d’une aristocratie.

Après juin 1848, comme en 1789, le tirage au sort n’est pas évoqué. « L’élection est précisément un outil de sélection et de présélection. (…) L’élection organise une aristocratie. »

 
L’article 3 de notre Constitution stipule notamment :

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »

Pourtant, l’opposant d’opérette Pierre MOSCOVICI, membre de cette aristocratie, déclarait le 4 février 2008 avant le vote du Congrès pour modifier la Constitution en vue de la ratification du Traité de Lisbonne (la Constitution européenne recyclée) : « je voterai selon mes convictions ».
Ce député a donc exercé la souveraineté de ses convictions, et non pas celle du peuple qui a refusé cette constitution européenne par référendum.
A-t-il failli à ses devoirs ? Non. Parce que la Constitution ne prévoit aucun contrôle des représentants par les citoyens : entre 2 élections, l’aristocratie a les mains libres.

 
« Le régime représentatif n’est pas la démocratie. (…) Rien ne nous oblige (…) à continuer de croire en la souveraineté du peuple, de croire que le peuple se gouverne lui-même. »
Ces 2 chercheurs prônent donc un retour aux principes démocratiques.

 
Question : pourquoi ces 2 chercheurs n’ont-ils pas cité les travaux de Jacques RANCIERE ? (lire notre note du 29 mai 2007 « la haine de la démocratie »)

 

Alexandre Anizy

Les communes deviennent des coquilles vides selon René DOSIERE

Publié le par Alexandre Anizy

Quelques jours après les élections municipales, on peut s’interroger avec René DOSIèRE (député PS de Laon) sur le devenir des communes. C’est en effet un spécialiste de la chose communale : nous nous rappelons avoir lu dans les années 80 un de ses livres sur la commune et son budget.

 
« Depuis 2001, l’administration locale a connu une révolution tranquille avec le développement de l’intercommunalité à fiscalité propre, qui concerne 9 Français sur 10. Les 2.588 groupements intercommunaux ont un budget global de 30 Milliards d’euros et prélèvent 16 Milliards d’impôts locaux. »
Pour les Régions, respectivement 20 Milliards et 8 Milliards.

Or, ces structures sont inconnues du grand public, dit-il.
« Cette opacité permet de cacher le consensus bien établi entre élus de droite et de gauche qui règne dans ces regroupements. Ainsi progresse (…) la dépolitisation de la vie politique locale (…). »
Le remède existe : l’élection directe par le citoyen de ces élus.
Certes, mais encore une !

 
A l’heure européenne, dont se gargarise tout ce petit monde, la décentralisation, chère à Gaston DEFFERRE, c’est in fine un empilement de structures, avec tous les risques inhérents : dilution des responsabilités, gabegies, etc.   

Qui osera remettre de l’ordre, dans un sens démocratique évidemment ?

 
 Alexandre Anizy

Crise : les 4 propositions de Jean-Hervé LORENZI

Publié le par Alexandre Anizy

Jean-Hervé LORENZI est un professeur de renom, notamment Président du Cercles des économistes. Le Monde vient de publier un bon article qui paraîtra dans une revue spécialisée dirigée par Patrick ARTUS (chez PUF). Nous en retiendrons sa conclusion sous forme de 4 propositions pour réparer le système financier.
 

1) coordonner les politiques économiques

« Il faut réunir banquiers centraux, ministres des finances, régulateurs et commissions de contrôle des grands pays, non seulement ceux de G8 mais aussi ceux des grands pays émergents. »

« Cela peut aller jusqu’à la nationalisation – au sens d’une prise en charge collective [des pertes, ndaa], comme cela a été fait au Royaume-Uni pour sauver une grande banque de dépôts, la Northern Rock, mais cela pourrait concerner aussi certains assureurs appelés « rehausseurs de crédits » (…) »

La nationalisation sera la solution la plus facile à mettre en œuvre, pays par pays. La coordination des grands argentiers existe déjà, mais la probabilité d’une création d’un fonds public de réserve, comme le suggère Daniel COHEN (lire notre note du 21 mars 2008), est assez faible.   
 

2) aider les banques à assainir leur bilan

« Les systèmes bancaires nationaux doivent créer des structures ad hoc, destinées à reprendre les créances [pourries, ndaa] (…) ».
Daniel COHEN ne dit pas autre chose en faisant référence au Crédit Lyonnais.
 

3) donner le temps aux banques d’amortir les titrisations

C’est une mesure technique judicieuse : la plus facile à mettre en œuvre.
Un amortissement exceptionnel des titrisations adoucirait le choc.
 

4) repenser la prévention des risques bancaires

Il faut « repenser l’ensemble des questions prudentielles. Il s’agit là des normes dites de Bâle, (…) un carcan auquel le système bancaire a tenté d’échapper en développant, par exemple, la titrisation. (…) une régulation plus adaptée et non pas renforcée, comme c’est toujours le cas après les crises (…) »

Cette proposition de Jean-Hervé LORENZI est paradoxale : il faut assouplir les normes de Bâle, puisque le système bancaire les a contournées en développant la titrisation … qui nous a conduit au bord du précipice.

Chez Jean-Hervé LORENZI, par ailleurs conseiller de la Compagnie financière Edmond de ROTSCHILD, pas de restauration de la stricte séparation entre banques d’affaires et banques de dépôts, comme le proposent Daniel COHEN ou Bernard MARIS.

 

Comme on le voit à ce jour, un consensus se dégage déjà parmi les économistes : la nationalisation des pertes du système financier est incontournable.   

 
Alexandre Anizy

Si le ministre Valérie PéCRESSE ne défend pas le français ...

Publié le par Alexandre Anizy

Valérie PéCRESSE a récemment déclaré qu’elle «ne milite pas pour imposer l’usage – déclinant (sic) – du français dans les institutions européennes à l’occasion de la prochaine présidence française de l’Union. »

Elle rejoint ainsi le bataillon des « globish » (vous savez : ceux qui utilisent le véhicule de la globalisation). (lire notre note du 22 septembre 2007 « une capitulation de la pseudo élite française »

 
Si le ministre de l’Enseignement Supérieur ne défend pas le français, il est à craindre qu’elle ne défende pas réellement l’Université française,

que cette femme bien née ne connaît pas (lycée de Neuilly s/seine, classes préparatoires à Sainte Geneviève de Versailles, HEC, ENA : en somme, le parcours classique de la nomenklatura française),

comme le reste d’ailleurs, mondialisation oblige : l’Enseignement Supérieur n’est-il pas un marché mondial … où la standardisation s’impose forcément, n’est-ce pas ?


Un ministre de l’Enseignement qui ne milite pas pour le français : impossible n’est pas français !

 
Alexandre Anizy